Si à présent tout le monde et en tous domaines en appelle à « la responsabilité », c'est en demeurant dans un flou artistique, et sans que cela se traduise dans la réalité sociale puisque prévaut toujours plus une irresponsabilité massive. En contre-feu aux processus de déresponsabilisation institutionnelle et idéologique (culture de l'excuse, maternage infantilisant, vulgate déterministe des neurosciences et du sociologisme, bientôt emprise de l'Intelligence artificielle) qui sapent en son amont et son aval le ressort personnel du choix responsable, cet ouvrage entend promouvoir une robuste philosophie de la responsabilité individuelle (d'Aristote et Kant à Karl Popper et Jankélévitch) sans la logique et l'éthique de laquelle le principe de responsabilité est moralement et intellectuellement privé de son sens authentique et de toute efficience. Contre le réductionnisme scientiste et « naturaliste » qui prive la responsabilité d'assise substantielle, cette réflexion réaffirme aussi la validité de l'autonomie du sujet et de son libre arbitre ressourcé dans les travaux d'une nouvelle génération de philosophes américains et désormais français ainsi que de neuroscientifiques dépourvus d'à priori déterministes. Tout en faisant litière des lieux communs voulant que la responsabilité soit le « revers de la liberté » et en soutenant que souvent nous sommes responsables de notre irresponsabilité ou que trop de responsabilités tue la responsabilité, l'auteur plaide pour une responsabilisation personnelle moins culpabilisante qu'attractive et « proactive », récompensant des individus fiers de répondre d'eux-mêmes et d'ainsi inspirer confiance aux autres - et pilier régulateur du lien social d'une véritable société ouverte.

Lucian Boia, historien de l'imaginaire, continue avec Jules Verne sa série d'investigations sur les idées et les mythologies qui ont marqué l'évolution de l'humanité (aux Belles Lettres, Pour une histoire de l'imaginaire, La Mythologie scientifique du communisme, Le Mythe de la démocratie, La Roumanie, un pays à la frontière de l'Europe et L'Homme face au climat, l'imaginaire de la pluie et du beau temps).

John R. R. Tolkien est devenu l'un des écrivains les plus importants du XXe siècle. Elu auteur du livre du siècle en Grande-Bretagne, traduit dans des dizaines de langues, Tolkien est un phénomène culturel. Cette étude retrace et décrit les cadres et les structures, les sociétés et les communautés, les projets et les grands moments de l'oeuvre, et reproduit la tension entre le bien et le mal.

Si l’on dispose enfin d’une vision complète de l’art multiple de Tolkien, il est urgent aujourd’hui de faire connaître au public de langue française la splendeur et l’immensité du Légendaire dont le Seigneur des Anneaux n'est qu’un moment privilégié. Ce livre présente dans sa globalité l’œuvre de Tolkien, admirable synthèse des traditions mythologiques de l’Europe du Nord et de la grande aventure chrétienne, propre à émerveiller par sa beauté et la foisonnante richesse de son imagination.

4ème de couv. : Sans cesse réédité depuis 1844, traduit dans toutes les langues, adapté au théâtre et surtout au cinéma et à la télévision, Les Trois mousquetaires a connu un succès incessant. Alexandre Dumas lui-même et nombre d'auteurs contemporains lui ont donné des suites, parodies ou variations. Partant de l'étude du roman, Daniel Compère, maître de conférences à Paris III-Sorbonne nouvelle, montre la richesse d'une thématique où se mêlent histoire et fiction, et d'où surgissent des personnages hors du commun.

Alexandre Dumas disait : > Voici le clou. Un fort beau clou, d'ailleurs, tout doré par l'allégresse de Dumas. Les Portraits des grands hommes de l'Histoire de France se composent des meilleurs extraits de ses romans et de ses ouvrages historiques, de La Dame de Montsoreau à Louis XIV et son siècle, en passant par le moins connu, mais non moins passionnant Gaule et France. De Clovis à Napoléon, on retrouvera Jeanne d'Arc au siège d'Orléans, Henri IV, Louis XIV, le Régent, Marie-Antoinette, Mirabeau, Saint-Just, Joséphine de Beauharnais et bien d'autres de ces personnages et de ces moments qui ont fait l'histoire de la France.

En 1338, Edouard III, roi d'Angleterre, poussé par son cousin R. d'Artois, entre en rebellion contre Philippe VI de Valois. Parmi les vassaux du roi, le comte de Salisbury, est le futur époux d'Alix de Granfton, dont le roi est secrètement amoureux. De retour de France où il était prisonnier, le comte apprend que le roi a drogué sa fiancée avant d'abuser d'elle.