La synthèse que nous propose cet ouvrage de six siècles de l'histoire des Balkans nous permet de mieux comprendre,sinon les antagonistes violents qui se manifestent aujourd'hui, du moins la complexité des problèmes qu'ils recouvrent. On les découvrira au fil d'un récit qui mène le lecteur de la conquête de la péninsule par les Turcs au XIVe et XVe siècle jusqu'à l'invasion par l'Armée rouge de Staline.

Jacqueline Duchêne est l'auteur d'une biographie de Françoise de Grignan, publiée chez Fayard en 1985 et couronnée par l'Académie française

"Il y a peu, j'ai retrouvé la maison de mon enfance. Par en-dessous, depuis toujours, coulait une source. On le savait, à cause d'un puits. Le puits était toujours là, la maison et le jardin aussi. J'ai compris en les retrouvant que c'était là ma source. J'avais quitté cette maison à l'âge de quatorze ans, je n'étais pas retourné depuis, elle m'était interdite comme par un sortilège. Et voilà que le sortilège était levé, voilà que je pouvais aller à la rencontre de mon enfance et la dire, puisque j'avais presque tout retrouvé." (Bibliotéca Magazine)

Le récit commence par l'enterrement d'un père auquel assistent quatre demi-frères de lits différents, trois ex-femmes, ou maîtresses et une veuve. Le narrateur, deuxième fils, sait qu'il existe aussi une fille, Mathilde, ignorée par son père et inconnue de tous jusqu'à la visite chez le notaire. Parce qu'il a rêvé d'elle enfant il cherchera à se lier avec sa soeur, lui fera connaître ce père.

Des représentations graphiques sur les parois des cavernes à Internet, toutes les civilisations sont labyrinthiques et le seront encore davantage dans le futur. C'est ce que cherche à démontrer Jacques Attali dans ce livre très documenté visant à exciter la curiosité du lecteur sur le sens de l'existence.

La vie et l'oeuvre, la relation de nécessité entre l'une et l'autre; l'écrivain et le pouvoir, le rapport souvent énigmatique (par exemple, en Albanie, pays natal). Une bonne introduction pour les uns, une forte exploration pour les autres qui ont fréquenté l'oeuvre.

4ème de couv. :"J'aime qu'on me raconte des histoires. Alors, quelquefois, je m'en raconte à moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent. Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais. Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme cousue d'or, qui est toujours en fuite. Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se suicide. J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur produit de mon imagination. J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne succombe au malheur d'avoir une soeur jalouse. J'ignore si je les ai bien devinées toutes deux, ou au contraire trahies... Albine, je me souviens... Je l'ai inventée avace son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien l'ai-je imaginée..? Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver... "

La majeure partie du volume est consacrée au récit de la création puis de l'action de la banque européenne pour la reconstruction et le développement, dont J. Attali a été l'initiateur, en 1989, puis la cheville ouvrière et le président, jusqu'en 1993. La suite est une analyse économique et politique des perspectives qui s'ouvrent devant l'Europe en raison, notamment, des éléments apportés par l'évolution des pays de l'Est.