«Ce livre n'est pas un guide pédestre de la France, mais une invitation au vrai voyage, le journal d'un errant heureux, des Vosges jusqu'aux Corbières, au cœur d'un temps retrouvé. Car marcher, c'est aussi rencontrer d'autres personnes et réapprendre une autre façon de vivre. C'est découvrir notre histoire sur le grand portulan des chemins. Je ne souhaite rien d'autre, par ce livre, que de redonner le goût des herbes et des sentiers, le besoin de musarder dans l'imprévu, pour retrouver nos racines perdues dans le grand message des horizons.»

De Miami à Florence, en passant par Londres et les Alpes, les aventures de Tom Fairchild, un faussaire en cartes anciennes, et de sa ravissante associée Allison : meurtres, chantages, espionnage, trafics...

Les deux aînés des enfants de Thomas Mann racontent à quatre mains le tour du monde qu'ils ont entrepris en 1927. Ils découvrent les Etats-Unis, Hawaii, le Japon, la Corée et l'Union soviétique. Par-delà le ton léger de leurs observations, les jeunes gens prennent conscience des injustices sociales et découvrent que l'Europe ne peut que se perdre dans ses dérives et luttes entre frères ennemis.

«Il vécut, chanta et souffrit en une époque trouble et difficile. II vint ici chercher la mort et y trouva l'immortalité.» : ces deux phrases gravées sur sa tombe illustrent bien la vie de Heinrich von Kleist (1777-1841). En proie au mal de vivre, ses voyages incessants sont autant de tentatives pour s'évader d'une réalité qu'il supporte de moins en moins. Son errance s'achève sur les bords du Wannsee. C'est là qu'il se donne la mort, en compagnie d'une jeune femme, à l'âge de trente-quatre ans. Contemporain des romantiques, né dans un siècle soumis à la double dictature de Goethe et de Schiller, Kleist échappe à l'influence des uns et des autres. Son oeuvre – une mosaïque de drames, de nouvelles et de courts essais – témoigne du combat qu'il poursuit sans trêve. Cet effort de libération qui traverse tous ses textes en fait un auteur toujours d'actualité. Parmi tous les ouvrages consacrés à Kleist, la biographie de Joachim Maass constitue une oeuvre majeure. Elle réussit à cerner au plus près le cheminement de ce génie de la langue allemande et donne les clés d'un destin lourd en drames et en mystères.

Conseils pour mieux comprendre les relations au sein de son couple et de sa famille et pour répondre aux principales questions sur l'éducation des enfants.

Une étude descriptive et comparative du genre érotique en littérature, de l'Antiquité à nos jours. es comédies, contes et poèmes galants de l'Antiquité aux surréalistes du XXe siècle, en passant notamment par les fabliaux du Moyen Âge, les libertins du XVIIe siècle, les coquins du XVIIIe siècle et les livres interdits du XIXe siècle, Alexandrian raconte et analyse toute la littérature érotique et nous en fait redécouvrir les trésors. Des plus célèbres, comme l'Arétin, Sade ou Genet, aux plus obscurs, tels Chorier, Blessebois ou Glatigny, chacun est ici expliqué, justifié dans sa logique et son époque. Un livre unique en son genre et d'une très grande richesse d'information. Un classique. Sarane Alexandrian, né en 1927, poète et critique proche du surréalisme, est également l'auteur, aux Éditions Payot, d'une Histoire de la philosophie occulte.

"L'amour est un service des dieux qui a pour fin l'intérêt et le salut des jeunes gens." En cette phrase, Polémôn, l'un des successeurs de Platon à la tête de l'Académie, exprime parfaitement toute la pensée grecque au sujet de la pédérastie. La mythologie grecque, selon une thématique qui s'enracine dans la protohistoire et ne remonte pas seulement à l'époque de Pindare ou d'Eschyle, n'en fait état que dans des contextes initiatiques. Les héros et les dieux qui y figurent sont des élèves pour les uns, des maîtres pour les autres. Dans l'Europe antique, l'homosexualité était une pratique très répandue chez plusieurs peuples (Grecs, bien sûr, mais aussi Celtes, Latins, Germains, Thraces, Macédoniens et, jusqu'à une époque récente, Albanais). Cette généralité trouve précisément son origine dans une problématique pédagogique. Avant les épreuves qui faisaient passer un adolescent au statut d'adulte, sa sujétion au maître et sa différence se traduisaient dans sa féminisation, c'est-à-dire sa réduction à un rôle sexuel passif. Une telle homologie de formes sociales originales dans un groupe de peuples aux langues apparentées étaie l'hypothèse selon laquelle il s'agit là d'une antique pratique commune aux cultures indo-européennes primitives.

Ce grand voyage vers l'Ouest que l'auteur de L'Ile au Trésor entreprend en 1879 (il n'a pas trente ans) dans des conditions dramatiques - malade et sans argent - est à la source de toute son œuvre à venir. Aventuriers et assoiffés de tout poil, Indiens dépossédés, utopistes en quête d'un monde meilleur, chercheurs d'or, desperados plus ou moins reconvertis, chasseurs de primes ou de grizzlis exilés dans la solitude des montagnes : tels sont les compagnons que l'écrivain rencontre sur sa route, avant de trouver lui-même refuge dans la mine désaffectée de Silverado. Henry James, qui ne portait pas spécialement l'Ouest dans son cœur, voulut bien voir en ce livre l'une des œuvres littéraires majeures de son temps.

Un ouvrage consacré au complexe d'Oedipe.

«Excepté la piraterie, j'ai fait à peu près tous les genres de navigation. Excepté l'Amérique, j'ai vu à peu près le monde entier.» Louis Garneray, né en 1783, s'engage dans la marine par passion à l'âge de treize ans. Mousse, matelot puis enseigne et commandant, il est très vite repéré pour ses dons de dessinateur et chargé de représenter les combats navals. Après avoir connu une vie d'aventurier avec Surcouf et Dutertre, être resté huit ans prisonnier des Anglais, il se reconvertit avec bonheur dans la peinture de marines (en couverture, un de ses plus célèbres tableaux). Ses livres de souvenirs ont connu un succès immédiat qui ne faiblit pas depuis deux siècles.

L'ouvrage rassemble des chroniques hebdomadaires sur le roman, sur les techniques, procédés et lois de l'écriture romanesque, parues en 1991 dans l'hebdomadaire londonien "The Independent on Sunday". L'auteur est romancier et a enseigné la littérature à l'Université de Birmingham entre 1960 et 1987. La démarche de D. Lodge suscite interrogations, réserves et même railleries mais d'une façon générale la critique trouve le livre accessible, utile et efficace. Pour P. Lepape, il s'agit d'un "modèle d'introduction à la rhétorique romanesque telle que l'ont inventée les meilleurs auteurs" anglo-saxons (et Kundera).

A partir de témoignages de ses patients et de sa propre expérience de la boulimie pendant quinze ans, la psychologue décrit la boulimie comme une addiction et non pas comme un trouble alimentaire. Elle présente la thérapie qu'elle a mise au point, basée sur la résolution des problèmes identitaires des boulimiques.

Voilà un domaine qui touche principalement le débutant, qui en est la première victime. Combien de fois n'a-t-il pas perdu dès les premiers coups par des tournures inattendues et brillantes que ses adversaires plus forts lui plaçaient avec un rien de condescendance ? Il découvre ainsi que les ouvertures rassemblement à une jungle semée de chausse-trapes prêts à engloutir l'ignorant. Il était possible d'établir un catalogue portant sur des centaines de pièges, mais l'ouvrage aurait été aride et la tâche de les apprendre insurmontable. C'est ce qui a conduit le maître soviétique Boris Vainstein à rédiger un ouvrage accessible où il présente les pièges les plus caractéristiques.

Qui sont réellement les protestants français ? Combien sont-ils ? Comment votent-ils ? Quelle est leur culture ? Quels sont leurs rapports avec les catholiques ? Forment-ils une minorité repliée sur leur passé ? S'avèrent-ils être des agents majeurs du progrès social, économique et politique de notre pays ? Met en relief l'influence des protestants sur la loi de la séparation Etat et Eglise.

Rédigé en 1942, ce texte montre que la culture européenne a sa provenance dans le christianisme et comment cette provenance a engagé elle-même la dissolution de la religion chrétienne dans une civilisation athée.