Si l'inoubliable épouse de Charles Bovary continue à nous séduire et à nous intéresser, c'est parce qu'en dépit de tous ses défauts et ses échecs, elle est une femme de désir, une femme qui assume pleinement ses désirs. Et analyser comment l'autre désire nous en apprend un peu plus sur nos propres désirs.

Le roman a fait du prénom Lolita un nom commun qui se décline à l'infini, sur les affiches et couvertures de nos magazines. Une analyse des différentes figures qui se cache derrière la Lolita de Nabokov.

"Sans Zelda, Scott Fitzgerald n’aurait jamais pu écrire ses œuvres de fiction. Il a a fait bien plus que baser ses héroïnes sur Zelda : il a recopié ses lettres et ses journaux, il l’a épiée sans répit, il n’a cessé de noter ses remarques, d’analyser et de disséquer ses propos. Les héroïnes féminines de Scott étaient Zelda. Même un individu naturellement pourvu d’une santé mentale robuste n’aurait pu résister à ce traitement et à la tension intolérable qu’il produisait. En réalité Zelda aurait pu cosigner les œuvres de Scott. Sans elle, il n’y aurait pas eu de Rosalind Connage, de Daisy Buchanan, ou de Nicole Diver." Icône des années folles, symbole de ce que l’on appela aux Etats-Unis "l’Ere du jazz", Zelda est une figure mythique de son siècle. Scott Fitzgerald, fasciné, l’épousa à vingt ans, incapable de voir qu’ils se détruiraient l’un l’autre. Kendall Taylor, qui travaille depuis des années sur les Fitzgerald a su retrouver complètement le personnage. "Nous nous détruisions petit à petit, pire encore, nous nous détruisions l’un l’autre" disait Scott de Zelda qui acquiessa, ajoutant "De notre vie, rien ne devait rester." Chacun de notre côté nous nous sommes détruits mais je n’ai jamasi considéré que nous nous sommes détruits l’un l’autre. Rien n’aurait pu survivre à notre mode d’existence.

Fruit d'une manipulation scientifique, née de la démesure du savant Victor Frankenstein, cette créature, qui a inspiré le cinéma, la télévision, la publicité, la bande dessinée, s'est échappée du roman de Mary Shelley pour s'imposer surtout comme la figure de la peur incarnant nos perversions.

La maison et son toit qui sécurise, voici un thème cher à l'enfance. Mais peut-on imaginer autant de façons différentes de peindre un abri ? Dehors, dedans, bicoque branlante, monument grandiose. La mise en pages permet des vis-à-vis très réussis. Que les mondes s'accordent: intérieurs chaleureux d'un Bonnard et d'un Vallotton, couleurs vives de Chagall et Gontcharova, ou qu'ils se répondent à travers les siècles : Dufy et Hoogstraten, Juan Gris et Bruegel, Giotto et Chirico. Voici un petit album qui offre matière à l'exercice du regard. (Lire).

Les migrations ont joué un rôle essentiel dans la diffusion des techniques, des religions et des cultures, permettant les métissages. Aujourd'hui, c'est l'immigration qui a pris une dimension centrale. en effet, l'état-nation devenu peu à peu, en europe, puis dans le monde entier, la "cellule de base" de la société moderne, fait de l'immigration une dimension fondamentale des relations internationales. cet atlas est centré sur l'histoire de l'immigration en france de 1789 à nos jours. il présente les vagues d'immigration successives depuis le xixe siècle, les caractéristiques sociales, culturelles et religieuses des populations issues de l'immigration. Qui se fait naturaliser ? quelles sont les formes de métissage ? y a-t-il une mobilité sociale et géographique des immigrants ? les problèmes posés par l'immigration sont également abordés de front le rejet de l'autre, racisme, antisémitisme, mais aussi les "pathologies" propres aux milieux sociaux ayant connu le déracinement. grâce à ses nombreux graphiques et cartes et à son approche historique, cet atlas propose une image nouvelle du phénomène de l'immigration. Image qu'il convient de prendre en compte puisque tout le monde s'accorde à penser que, comme par le passé, la prospérité des pays les plus développés nécessitera le recours à de nouveaux groupes d'immigrants.

Qu'il est maladroit, ce grand nigaud de Portobello ! Il enfile son pantalon sur ses oreilles, sa veste aux pieds, se coiffe du chat de la voisine et commande un bouquet de fleurs au guichet de la gare...Rythmé par la bulle "Oh, mais c'est le grand nigaud de Portobello !", ce récit absurde présente les aventures d'un homme dégingandé à la moustache épaisse. L'illustration très dynamique accroche le lecteur. L'album date de 1928 et a pris quelques rides au fil des traductions, mais comment ne pas rire d'un personnage aussi distrait ! (NELL)

L'auteur montre qu'une ville n'est pas isolée mais qu'elle fait partie d'un réseau multiple constitué de plusieurs villes qui interagissent via des liens commerciaux, touristiques ou encore associatifs, avec pour but la réalisation d'un projet commun. Il explique le fonctionnement de l'intercommunalité et l'organisation du regroupement administratif de plusieurs communes.

La collection Autrement Junior s'enrichit ce mois-ci de deux nouveaux titres : Pourquoi je vais à l'école ? L'obligation scolaire et C'est trop cher. Pourquoi la pauvreté. Rappelons le principe simple et efficace de cette série d'ouvrages : une introduction sous la forme d'un bref récit (un matin Julien décide de ne pas aller à l'école, Lulu n'a pas la chance de passer ses vacances à la mer...), suivie d'une dizaine de questions/réponses portant sur le sujet traité : les enseignants, la discipline, le programme, l'évaluation, l'orientation, le chômage, les SDF... Un ensemble de notices, de définitions, de témoignages, de rappels des lois en vigueur, etc. vient fournir aux jeunes lecteurs l'essentiel des éléments permettant de se forger une opinion. Très aérée, recourant à des couleurs vives, la mise en page accorde une large part à l'illustration. Chaque ouvrage de la collection s'achève sur une bibliographie adaptée à la tranche d'âge (avec de courtes citations), complétée par quelques repères historiques et géographiques ainsi que des adresses utiles. Une réussite dans le domaine du livre documentaire et pédagogique. (Paru. com)

"Ah quelle chaleur ! gémissait le lion sous sa crinière. En se grattant -ça alors ! - il découvrit une fermeture éclair." Ainsi commencent les mésaventures du roi de la jungle qui décida d'enlever sa peau pour avoir moins chaud. Mais tout le monde se moque de ce "chat en culotte" qui n'a plus d'altesse que sa lourde couronne. Devant sa faiblesse, les gazelles et les zèbres, qu'il a tant chassés, commencent à le poursuivre... Le roi sans habit cherche en hâte sa fourrure qui, malheur, a disparu... Heureusement, le lion retrouvera ses attributs à la seule condition qu'il change d'alimentation... et laisse en paix son entourage. Un joli conte aux illustrations originales et à l'humour omniprésent quimet à mal l'adage selon lequel l'habit ne fait pas le moine. (Muriel du Busle - Paru.com)