Tout commence en 1995, avec la publication d'un petit livre : Fragments - Une enfance (1939 - 1948), par Binjamin Wilkomirski. Ce récit de la déportation d'un enfant juif dans les camps d'extermination en Pologne est bouleversant. Traduit en quatorze langues, il obtient en France le prix Mémoire de la Shoah ; des récompenses similaires lui sont décernées en Angleterre et aux Etats-Unis. Et puis, petit à petit, le doute s'insinue. Et si l'auteur avait menti ? En août 98, l'hebdomadaire suisse Weltwoche publie une longue enquête sur Wilkomirski et conclut à l'imposture. En octobre, Le Monde (Nicolas Weill) consacre une page entière à la controverse, qui ne cesse de grandir : "Wilkomirski" serait en fait Bruno Doesseker, un psychotique, abandonné par sa mère, qui se serait forgé une identité imaginaire. En février 1999, Philippe Romon dans L'Evénement du jeudi se penche à son tour sur ce cas étrange. En juin 1999, "coup de théâtre : la revue anglaise Granta publie un texte d'Elena Lappin, qui a longuement rencontré "Wilkomirski", et procédé à sa propre enquête. La jeune romancière y livre ses conclusions, lesquelles, on le verra" n'ont rien d'un réquisitoire. Non, "Wilkomirski" n'est pas un imposteur. C'est un malade de l'Histoire, un de ces êtres brisés dont parle Olivier Sachs, un bégaiement de l'Histoire, auquel nul d'entre nous ne peut rester insensible. "Wilkomirski" a trouvé en Elena Lappin une confidente lucide. Par sa force, sa beauté, son ambiguïté, L'homme qui avait deux têtes s'impose comme un texte majeur sur la mémoire de la Shoah.

En quoi Francis Cornish est-il remarquable ? Telle est la question à laquelle doivent répondre l'ange Zadkiel et le démon Meimas, chargés de rédiger sa biographie.

Jean, jeune médecin à la carrière prometteuse, a épousé une femme plus âgée que lui, Françoise. Celle-ci désire un enfant et tombe dans un état dépressif lorsqu'elle apprend qu'elle est stérile. Pour ne pas la perdre, Jean est prêt à tout. Partant du thème du clonage humain, Louise L. Lambrichs transcende le thème initial pour mettre en évidence ce qui le sous-tend : cette force aveugle qui nous fait rechercher, à n'importe quel prix, l'immortalité. (Bibliotéca magazine)

En Floride, un homme est en prison, accusé d'être l'assassin du shérif local célèbre pour avoir abattu un nombre de Noirs dépassant l'acceptable. Il est condamné à mort. Une jeune femme, tombée amoureuse de lui, va tout faire pour prouver son innocence, grâce à deux journalistes. Tout à la fois une critique féroce du milieu journalistique et une enquête policière.

James Salter raconte son enfance à New York dans les années 30, la guerrre du Pacifique, ses missions de pilote de chasse. Après sa démission de 'US Air Force commence sa vie d'écrivain et, très vite, de scénariste. Il trace aussi des portraits, de Kerouac à Irwin Shaw, de Roman Polanski à Robert Redford, dans ces mémoires inachevés qui jettent un regard grave et ironique sur notre époque. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 1999)

Eric ne va pas fort, son couple bat de l'aile, son auberge aussi. Il décide de faire passer un annonce dans la presse : "Vous redoutez Noël ? Partez vous réfugier dans un petit hôtel au bout du monde". Echouent ainsi sur l'île cinq "malades" de Noël : une célébrité des écrans, un psychanalyste, un jeune acteur mythomane, une vendeuse et un militaire. Etats d'âme, entrées et sorties des personnages dans le bar, échanges pleins de sous-entendus et de malentendus, promenades au bord des rochers au-dessus d'une mer hostile... Le paysage n'est pas propre à rassurer tous ces gens en quête de sérénité. (Bibliotéca magazine)