Le 22 juillet 1816, la frégate française "Méduse", en route pour le Sénégal, fait naufrage. "Le nègre et la Méduse" raconte l'histoire des 149 hommes abandonnés sur le radeau et leur lutte impitoyable pour la survie. Peu à peu, pourtant, les forces de l'esprit l'emporteront sur les ressources du corps. Le nègre Alpha, qui incarne l'humilité naturelle et la grandeur spirituelle, sauve le petit groupe de survivants (quinze hommes) en faisant l'ultime signal qui manifeste sur l'océan la présence du radeau. (Bibliotéca Magazine)

Paris, 1944. Claude et Julien sont jumeaux, mais l'un est résistant et l'autre collaborateur. Le jour de l'enterrement de leur mère, ils se retrouvent et l'un d'entre eux tombe dans une embuscade. Le survivant, devenu Claude-Julien, infiltre les réseaux collabos pour venger la mort de son frère et côtoie l'abject Rudy von Muraine. (Livres Hebdo)

Je suis physicien et j'aime l'oeuvre de Marcel Proust. Est-ce une contradiction ? A force de relire la Recherche du Temps Perdu, j'ai noté un grand nombre d'allusions aux sciences. Certaines sont très fines, d'autres assez approximatives ou même complètement erronées. En tous cas, il est évident que Proust s'intéressait au progrès scientifique de son temps et il démontre dans ses métaphores une connaissance étendue du domaine dont il utilise le langage parfois très spécialisé. Alors, possédait-il ce qu'on appelle aujourd'hui la "culture scientifique" ? A l'heure ou la société est tentée par l'irrationnel et doute du progrès, quand les jeunes se détournent des études scientifiques, il m'a paru intéressant d'analyser l'attitude de l'archétype littéraire du XXeme siècle envers les sciences. Ecrit a 20% par Proust lui-même, ce livre permet une rencontre entre science et littérature. On n'a pas si souvent l'occasion d'une telle confrontation ! Francois Vannucci

" Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et éventuellement, à réussir leur oeuvre. Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti. " Maître incontesté de l'horreur et du fantastique, précurseur brillant s'il en est de la science-fiction, un genre appelé à connaître une fortune prodigieuse, H. P. Lovecraft est l'un des plus grands écrivains américains du XXe siècle. Il reste l'objet d'une véritable fascination pour bien des contemporains, l'étrangeté de sa personnalité étant à la mesure de celle de ses écrits. Né dans une ville portuaire, Lovecraft développa et entretint une véritable phobie de la mer. Profondément apathique et fondamentalement hostile à toutes les valeurs du monde moderne, il souffrit toute sa vie durant de cauchemars récurrents. Animé enfin d'un racisme viscéral, toutes ses tentatives pour mener une vie " normale " se soldèrent par des échecs. C'est cet itinéraire hors du commun que parcourt Michel Houellebecq, saluant dans son confrère écrivain l'auteur d'un mythe fondateur et tirant des écrits hallucinés de son aîné un plaidoyer convaincant pour une littérature vertigineuse, " juxtaposition du minutieux et de l'illimité, du ponctuel et de l'infini ". Cette réédition de l'un des ouvrages les plus emblématiques de Michel Houellebecq est admirablement servie par une magistrale introduction de Stephen King, préface à l'édition américaine du livre. Analysant avec force et lucidité ce qui, par-delà les époques, réunit les deux écrivains et confère une parenté à leur oeuvre, sondant l'auteur français pour mieux trouver la source de son intérêt pour Lovecraft, le grand écrivain américain donne là une clé essentielle à la compréhension en profondeur de ce texte.

Si Annette, infirmière, raconte à sa "patiente" immobilisée la vie de l'hôpital, lui permettant ainsi de son lit d'y participer, en même temps elle lui découvre peu à peu une autre vie : la sienne. C'est ce mélange des "deux vies" d'Annette qui permet d'en faire ce personnage passionnant. Mais, comme dans tous les villages, il y a les grandes trames de fond : l'amour, la vie, la mort. Et c'est sur les trois entremêlés que se terminera ce récit, puisque tandis qu'un drame de conscience se termine par une mort, Annette, elle, retrouve l'amour. (Bibliotéca Magazine)