4ème de couv. : "Au centre de la vie sociale, religieuse et intellectuelle du XVIIe siècle, la prédication occupe une place privilégiée. Cette étude du Carême du Louvre permet de comprendre ce succès à partir de deux considérations : les lois d'un genre littéraire aujourd'hui méconnu et les thèmes que ces Sermons mettent en œuvre. A travers cette rencontre problématique entre la littérature et la religion, c'est tout un univers mental qui se révèle, avec ses peurs, ses règles et ses espérances. Cette œuvre étrange, bâtie sur une constante tension entre la recherche esthétique et le dépouillement ascétique, nous introduit à la vie intime des hommes et des femmes de l'âge classique. Dans cet étrange palais, que l'on aurait pu croire vide, résonnent des échos de La Rochefoucauld, Racine, Pascal, Molière... Dans un second temps, une étude de la langue examine en détail les caractéristiques lexicales, syntaxiques, sémantiques et rhétoriques de l'art oratoire de Bossuet dans ses Sermons, en orientant l'analyse vers les faits linguistiques qui entrent dans le cadre de ce que l'on pourrait appeler une «grammaire de l'évidence»."

A la différence de l'ouvrage de D. Pageaux (collection Cursus) qui porte plus sur les méthodes, cet ouvrage plus ancien s'interroge sur la naissance et le développement de la littérature comparée, les échanges littéraires internationaux, l'histoire littéraire générale.

Le lecteur d'une Histoire culturelle et intellectuelle de la France au 20e siècle s'attend sans doute à y découvrir les grands traits de l'évolution des idées, de la littérature et des arts. Il les trouvera. Les jeux d'influence entre les artistes, les ruptures dans la création et les grandes réflexions du siècle y sont largement analysés. Mais par-delà les formes d'une culture que l'on pourrait qualifier de noble, d'autres pratiques culturelles s'imposent. Les chansons du music-hall, les manifestations sportives, le cinéma et la lecture dits populaires, les émissions radiophoniques ou télévisuelles, la mode même apportent leur contribution à l'édifice culturel. Les auteurs ont également eu le souci de dresser un inventaire des principaux lieux de la production et de la diffusion artistique et intellectuelle. On observera que les artistes ou les hommes de lettres accèdent à la notoriété par des biais aussi variés que les salons littéraires et les cafés, l'école et l'université, le journal et l'audiovisuel. Le 20e siècle voit ainsi les limites du monde intellectuel se modifier. Parallèlement, les grands champs disciplinaires connaissent une hiérarchie mouvante : tour à tour, philosophes ou chercheurs en sciences humaines, biologistes ou physiciens occupent le devant de la scène. Quant aux réseaux qui unissent les représentants du monde intellectuel et aux liens noués grâce aux amitiés ou aux appartenances politiques, ils permettent de préciser les contours d'une sociabilité toute particulière. Ainsi, en ce début de 21e siècle, cet ouvrage apparaît comme un précieux outil pour le lecteur en quête de repères touchant à la culture contemporaine.

Frédéric Turiel est ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm et agrégé de Lettres modernes.