Visage du symbolisme : la genèse, la lente élaboration et la soudaine manifestation d'une doctrine dont la cohérence lui confère son unité et sa véritable signification.

Si, comme l'affirme Flaubert, « rien n'est sérieux en ce bas-monde que le rire », et si, prémisse ou corollaire à cet aphorisme , c'est dans le rire, aux dires de Delphine de Girardin, que se trouve « la vérité », une part essentielle de cette vérité rieuse , au 19e siècle , échoit sans aucun doute à Victor Hugo. Une lecture orientée met en relief la récurrence dominante et, partant, la portée idéologique de ce thème dans les écrits du poète, dès l'orée de l'oeuvre. Nombre de conclusions auxquelles devaient arriver à l'époque, au plan global et théorique, des auteurs comme Jean-Paul Richter, Baudelaire, Dumont, sans exclure évidemment leurs prédécesseurs et, de manière surprenante, certains de leurs successeurs -- tels Freud ou Bataille -- vont être illustrées intuitivement et concrètement dans l'oeuvre hugolienne et ce, dans un mûrissement progressif qui s'étendra sur plus d'un demi-siècle. Tout se passe comme si le rire -- qu'il faut démarquer du grotesque et de la fantaisie -- devenait la donnée intrinsèque d'un parcours initiatique se développant sur l'ensemble des écrits, dans une recherche inlassable des composantes les plus secrètes de l'âme humaine. Si on peut parler d'un Victor Hugo comique, humoriste, ironiste, il faut se garder de faire de son rire un concept étroit, réducteur. A l'instar de nombreuses conjonctures de l'existence où le rire jaillit et où il n'y a rien de drôle, le phénomène rieur surgit, dans l'oeuvre hugolienne, avec ses ramifications variées et souvent tragiques. Il se présente, alors, comme à la source d'un questionnement philosophique et métaphysique.

Riche de 425 pièces auxquelles il faut ajouter des nouvelles et des romans feuilletons, l'oeuvre de E. Scribe (1791-1861) a marqué l'histoire du théâtre dramatique et lyrique. Cette synthèse s'appuie sur l'étude des riches papiers privés de l'écrivain et propose un portrait inédit de celui qui, le premier, porta sur la scène la société libérale et bourgeoise.

L'auteur se propose, en revenant sur la notion de classicisme, d'aller chercher dans le texte lui-même ce qui ferait que Molière devrait échapper à nos habitudes. Molière ne se donne qu'à travers le texte théâtral. Le travail de réflexion est fait par le texte, dans un repli qui brouille l'intérieur de l'oeuvre et son extérieur critique.

Au regard de certains textes caractéristiques, le thème de la femme et du prêtre réservé, dit-on, au monde catholique, présente des aspects divers, liés aux périodes historiques, au rôle que l'on assigne à la religion dans la société, à la psychologie de chacun des personnages.

C'est lorsque le poète l'emporte sur le moraliste ou le pédagogue que La Bruyère révèle son originalité la plus pure, telle est la leçon tirée de cette étude critique.

Henri Peyre a publié divers ouvrages en anglais sur la littérature du 20e siècle et formé aux Etats-Unis des générations d'étudiants. Il a exercé longtemps les fonctions de chef du "département" français à l'Université de Yale et les études de doctorat en littérature française de l'Université de New York"