Dans cette comédie, inédite jusqu'à ce jour en français, l'auteur fait l'éloge d'un personnage bien paradoxal. Le chevalier de bon goût, aristocrate bourgeois, beau parleur mais aussi homme d'affaires avisé, est un égoïste généreux et un jouisseur ascète...

Depuis L'Honnête fille, deux années se sont écoulées. Bettina est mariée et mère de famille, mais son cher Pasqualino s'est laissé encanailler par de mauvaises fréquentations. Venise apparaît dans cette pièce comme une ville régie par l'argent et la violence.

Première partie d'un diptyque, cette pièce a pour héroïne Bettina, une fille du peuple qui s'efforce de sauver sa réputation des multiples pièges que la société lui tend, afin d'épouser son cher Pasqualino.

4ème de couv. : "Thomas Bernhard est l'un des plus combatifs, l'un des plus controversés et l'un des plus importants auteurs de notre époque. Le fond biographique de ses romans et pièces révèle un destin peu commun : une jeunesse durant la guerre et l'après-guerre, très tôt un sentiment d'abandon, une pauvreté humiliante et une vie sans cesse menacée par une maladie mortelle. Mais, en même temps, une influence artistique décisive exercée par le grand-père du jeune Bernhard. Ce sont les éléments de la biographie d'un auteur qui, souverainement, faisait de la littérature le moyen de sa survie. "

«Le pas collectif du genre humain s'appelle le progrès. Le progrès marche», disait Hugo. Aucun mot, semble-t-il, n'a été pareillement usé et mésusé depuis que le terme s'est installé dans notre vie intellectuelle et sociale. Tout nouveau produit, toute nouvelle législation sont vantés comme un progrès, un progrès en bien naturellement : notre société ne semble plus capable d'échapper au progrès. Mais cette supposition d'une ascension qui rapproche indéfiniment d'un terme idéal est, malheureusement, hautement problématique. Georg Henrik von Wright, philosophe finlandais, successeur de Ludwig Wittgenstein à la chaire de philosophie de Cambridge, a voulu trouver dans notre passé historique les forces qui ont dirigé l'évolution jusqu'à notre époque. Pour «dissiper le brouillard qui plane sur la croyance au progrès», von Wright montre comment ce terme évolue depuis la Renaissance. Comment il est étroitement lié aux Lumières et à celui de la modernité.

Brecht développa un théâtre pour "l'âge scientifique". Comment un théâtre d'illusion et d'empathie captant le spectateur par le biais d'une sorte de transe aurait-il pu fonder et cautionner les projets dramatiques dont Brecht rêvait ? Brecht est dont obligé de recourir à de nouvelles formes : l'épique et la dialectique.