La plupart des textes de Carnet de Bal, II ont été écrits pendant les années 90 du siècle précédent, avec une intention : puisqu'on allait tirer le rideau sur une époque, il fallait s'y promener une dernière fois, retrouver les généalogies, dire d'où l'on vient. Les romans que j'écrivais parallèlement, L'oeil du silence, 1941 et Etrangers dans la nuit ont tenté de s'inscrire eux aussi dans ce mouvement. Il me semblait qu'il fallait proclamer la durée contre les conjurations de l'amnésie, et dire le gai savoir des choses données. Qu'y faire si j'ai passionnément aimé le XXème siècle, ses mythologies, ses écrivains, ses femmes fatales, ses illusions lyriques, ses mensonges ? A travers portraits, chroniques littéraires, rencontres, j'arpentais ces décennies qui furent mon premier pays. Voici réunis dans un carnet de bal les pas de quelques danses. J'espère avoir travaillé comme je le devais : il faut aimer ce qui fut et affirmer ce qui vient. Le XXIème siècle est là. J'avance comme chacun vers un autre pays, une autre terre du temps. En arrivant aux frontières, je jette sur la table quelques papiers d'identité et sollicite une nouvelle valse.

L'auteur, journaliste pour Libération , spécialiste de l'Amérique, revient sur une sélection de choses vues dans ce pays des années 1980 à aujourd'hui.

"Qui vous autorise à parler en initié de votre propre mort ? Tant que je vous interroge, sachez-le, je ne tolérerai pas que vous en usiez avec la mort comme Guignol se joue des gendarmes !"............................................. Je ne me moque ni de mourir, ni de la mort, ni de ma poussière de mort. Quelque chose en moi, qui parle de retour, me donne irrésistiblement la force de remonter de la poudre où je serai diffus à une espèce de parole, peut-être de voix, un souffle, un glissement d'air où les mots ne sont plus inaudibles mais deviennent précis, à nouceau doués de forme, de son, et capable de s'organiser en phrases. Disons qu'ils sont silencieux, qu'ils se tiennent à hauteur d'oreille entre l'absence et l'écho, et voici, vous les entendez, je vous l'aivais dit : "Je reviendrai.""

Enquête sur les relations des artistes avec les mondes du pouvoir et de l'argent.

Histoire de la vingtaine d'audiences de ce procès inachevé au cours duquel le régime de Vichy entendait juger les autorités de la IIIe République tenues responsables de la défaite de 1940.

Dans ce roman à tendance autobiographique, l'auteur évoque sa chute de vélo dans la descente du Tourmalet. (Electre)

Romancier et essayiste, Claude Arnaud a lui-même pratiqué l’art du portrait sous diverses formes. Forme brève dans ses romans (Le Caméléon, 1994, Le Jeu des quatre coins, 1998) et sa trilogie autobiographique inaugurée par Qu’as-tu fait de tes frères ? en 2010 ; forme longue dans ses biographies de Chamfort (1988), et de Cocteau (2003). Une fois encore, il cherche à saisir ce qui fait le propre d’un individu, si glorieux ou secret eût été celui-ci. En 2017, il publie Portraits crachés aux Éditions Robert Laffont.

Histoire romancée de la traque de lénigme mathématique que lauteur a cherché à résoudre pendant de longues années et qui lui a valu la médaille Fields en 2010, avec des portraits de grandes figures de lhistoire des maths et de vertigineuses équations.

En 1941, le jeune Loyal Ledford, fiancé à l'héritière de la verrerie Mann d'Huntington en Virginie-Occidentale, décide après Pearl Harbor de s'engager. Après avoir vécu les horreurs de la guerre à Guadalcanal, de retour chez lui il fonde une famille. Mais des années après, hanté par la guerre, il décide de s'installer dans un coin perdu, le territoire de l'Os à Moelle.

En 1980, le jeune Bergelson, qui vit en banlieue parisienne, apprend à la radio la mort de l'acteur Steve McQueen à Ciudad Juarez. Son monde s'écroule. Cet événement est le point de départ d'une histoire familiale, celle des Bergelson, où s'entremêlent aussi des bribes de la vie de l'acteur.

Lance Hansen se trouve dans un motel près de la frontière canadienne, en plein hiver. Sa famille et ses amis le croient en voyage en Norvège, le pays de ses ancêtres qui l'obsède tant, mais il se cache par peur de son frère depuis leur partie de chasse qui a mal tourné.

Dans les années 1930, un jeune étranger séjourne à l'Istituto d'Arte de Rome pour y étudier le peintre Poussin. Alors qu'un triangle amoureux s'installe entre lui, la jeune aristocrate Giulia et la sensuelle Polonaise Wanda, le jeune homme rencontre Igor, fils de Russes blancs réfugiés en Italie. Les deux jeunes gens vont devenir espions pour le régime communiste.(Electre)

Constantino Augusto de Moreas, spécialiste cubain du poète José Marti, doit participer à une conférence à Saragosse. Passant par Madrid, il décide de disparaître, jette ses affaires et son passeport. Avec pour tout bagage Les mémoires doutre-tombe, Constantino arrive à Barcelone et sinstalle à lhôtel Quo vadis, tenu par une patronne dorigine cubaine

Un roman aux accents de tweets, à la manière des romans par lettres. (Electre)

Denise Maisse, 22 ans, est intriguée : ses parents évitent toujours de parler de lannée 1985. Elle rencontre Gérard Rambert, un expert en art qui a bien connu son père, Patrice, un acteur de cinéma qui a sombré à cette période. Denise finit par découvrir que son père et Gérard ont passé plusieurs mois au Patriarche, lassociation de Lucien Engelmajer de lutte contre la toxicomanie

Le récit sur le terrain et dans les antichambres du pouvoir de la chasse à l'homme la plus importante du siècle qui s'est terminée en mai 2011, avec les derniers instants de Ben Laden retracés minute par minute. Les portraits de deux hommes aux destins croisés sont ainsi dressés, celui du terroriste le plus recherché de la planète et celui de B. Obama qui a orchestré cette opération militaire.

Secrétaire national du Parti de gauche, F. Delapierre livre une analyse sur les politiques mises en place par N. Sarkozy et M. Valls pour lutter contre la délinquance. Il porte un regard critique sur les chiffres de la délinquance relayés par les médias ainsi que sur les discours des experts. Il met surtout en cause la responsabilité des deux ministres de l'intérieur.

C'est Jean Cocteau qui fut à l'origine de la publication de J'adore en 1928. Il retrouvait dans ce collier de textes ce qui brillait tant chez son amant terrible : une sincérité et un abandon scandaleux. Jean Desbordes (1906-1944) vouait une passion charnelle à la campagne, ses nuances de paysages, ses odeurs, sa faune, ses bruits, son calme maternel, mais chez lui, le bucolisme se double d'une célébration (voire d'un dérèglement) de tous les sens. Elégiaque et frondeur, il prie puis il exulte. A l'image de son auteur, cet ouvrage est passé comme une comète sensuelle dans le ciel de la littérature française. " L'innocence est dans le désir. La passion humaine sur terre exige un équivalent de pureté au ciel, et quand on aime ici on plaît là-haut. " Dieu est partout dans J'adore, mais c'est un dieu insolent et intime.

Dans son journal Micha Miriaki raconte son retour en France après avoir vécu au Japon. Installé à Cap-Martin, il devient professeur de japonais. Il observe avec curiosité les habitants de la ville et tombe sous le charme de la jeune Amalia.

Marceau, la trentaine, assiste un vieux bibliophile raffiné, rusé et malin. Lors de nuits courtes, il écrit un peu, se saoule avec ses amis et fréquente des femmes (électre)

Ce récit de la cinquième candidature de P. Morand à l'Académie française en 1968-1969 mêle des flash-back ressuscitant les grands moments de sa vie, de sa rencontre avec sa femme la princesse Soutzo à son amitié avec Marcel Proust. Il fait aussi apparaître une facette moins connue de l'écrivain, celle de la bienveillance et de la générosité en transmettant son expérience à de jeunes disciples. (Electre)