Le Livre de Mandeville apparaît comme un guide touristique détaillé et pittoresque. L’auteur trace les divers itinéraires qui mènent en Terre Sainte ; il s’attarde d’abord au Caire, où il aurait servi dans les armées du sultan, puis il visite les lieux qui furent le théâtre des événements bibliques ; il évoque ensuite les contrées du Moyen-Orient et enfin, dans l’Asie profonde, les prestigieux empires du Grand Can et du Prêtre Jean. De sérieux indices conduisent à penser que l’ouvrage a été rédigé à Liège. « Jean de Mandeville » serait un nom d’emprunt, attribué au voyageur imaginaire qui rapporte son périple. En réalité, l’œuvre est, pour l’essentiel, une compilation adroite et vivante de textes latins antérieurs, récits de croisade et de pèlerinage, ou traités savants qui, depuis l’Antiquité, proposaient des descriptions du monde. Rédigé au milieu du XIVe siècle, ce nouveau traité, destiné à ceux qui « n’entendent mie latin », connut un succès immédiat et durable, dont témoignent les nombreux manuscrits conservés des XIVe et XVe s., et les éditions qui furent imprimées jusqu’au XVIIIe s. Il fut presque aussitôt transposé en latin et traduit dans touts les langues d’Europe occidentale et en tchèque. Le Livre français nous est parvenu dans trois versions, d’ailleurs assez fidèles. On trouvera ici l’une de ces versions, encore inédite, élaborée, elle aussi, à Liège, entre 1375 et 1390, et caractérisée par des interpolations où l’on reconnaît la main de Jean d’Outremeuse.

P. Pharo propose de réfléchir, à partir des données actuelles de l'anthropologie cognitive et morale, sur les rapports entre plaisirs, dépendances et addictions et sur la façon dont les sociétés marchandes favorisent l'accroissement des dépendances et des dégradations sociales qui leur sont associées.

Ce recueil d'extraits du Nouveau Testament, illustrés et adaptés pour les enfants, retrace la vie de saint Paul ainsi que ses voyages autour de la Méditerranée au temps des premiers chrétiens.

Au-delà du témoignage de l'existence d'une production architecturale, d'une vitalité culturelle de l'espace francophone belge, cet inventaire se propose d'en faire une opération récurrente afin de montrer la temporalité du domaine. L'ouvrage s'appuie sur trente projets par le biais de cinq clés de lecture, reflets du questionnement des architectes contemporains.

ans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs - Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple - n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr...

Ces textes, issus pour la plupart d'un colloque tenu en marge de l'exposition "De Delacroix à Kandinsky : l'orientalisme en Europe" (Bruxelles, 2010-2011), cherchent à comprendre comment réagissent, tout au long des XIXe et XXe siècles, les artistes européens face au dépaysement du voyage, notamment en Orient. De Narcisse Berchère ou Eugène Fromentin à Marcel Broodthaers.

William Degouve de Nuncques (1867-1935) fut un artiste du mystère, du délicat et du symbole.

Recueil d'études consacrées au chiffrage croissant du travail, en termes de temps, de division des tâches, et de l'expansion des outils d'évaluation. Les auteurs montrent que ce comptage permanent conduit à une démesure, qu'il s'agisse d'un excès de travail et de ses instruments de contrôle, ou d'une absence de travail.

Analyses des interactions entre intellectuels queers dans le contexte de la Belle Epoque. En prenant l'exemple de Colette, André Gide ou encore Georges Eekhoud, les contributeurs rendent compte de leur engagement au sein d'une société qui les marginalise, leurs rencontres par le biais du militantisme et leurs collaborations dans le domaine littéraire. ©Electre 2024

Ce catalogue porte sur la vie et l'oeuvre du graveur anversois Hieronymus Cock (ca 1510-1570), figure marquante de la Renaissance nordique. Les auteurs relatent son parcours, la façon dont il a fondé sa propre maison d'édition d'estampes et commandé des oeuvres à divers artistes renommés, dont Pieter Bruegel.

Eileen Power (1889-1940) fut la première femme à occuper la chaire d'histoire économique et sociale à la London school of economics (1931). Dans ce livre, achevé en 1924, elle déroule la vie de six "personnes ordinaires" saisies dans leur vie familiale et dans leurs activités professionnelles. Une leçon d'histoire vivante proche de celle de Marc Bloch dans La société féodale.