Très lié à Robert Brasillach, collaborateur des journaux extrémistes et antisémites avant la guerre, Maurice Bardèche (né en 1909) fut aussi un critique littéraire de talent qui s'est intéressé en particulier à l'oeuvre de Balzac. Ces mémoires présentent notamment une lecture originale de la Seconde Guerre mondiale.

La philosophe se demande si la fidélité peut encore être un idéal pour les couples d'aujourd'hui, évitant le double écueil du retour à la fidélité toute extérieure d'antan et celui de la dissociation contemporaine d'avec l'amour. La fidélité authentique, celle qui mène à l'amour, se révèle comme présence à soi et à l'autre et non plus comme un idéal.

La biographie de Cervantes par Trapiello n'est pas une bio critique, mais bien davantage une lecture partagée, une interprétation de la vie et de l'oeuvre d'un grand écrivain qu'il admirait. C'est moins en professeur qu'en lecteur -voire en romancier- que Trapiello se lance à la recherche de Cervantes, mène son enquête, rappelle ce qu'on a réussi à établir avec certitude, invente ou trouve des explications pour le reste, nous promène dans une Espagne assez peu différente de l'époque de l'auteur de Don Quichotte, et se raconte en même temps qu'il partage avec nous ses intuitions, ses interprétations et ses enthousiasmes. Les vies de Cervantes se lit comme un roman ; nul besoin d'avoir lu tout Cervantes ou de devoir connaître l'histoire de l'Espagne. Il s'agit ici d'un romancier qui nous communique son admiration pour son aîné. Les vies de Cervantes offre une approche vivante et enthousiasmante de l'univers d'un grand écrivain dont la vie est aussi réelle que romanesque.