Samuel Riba est l'éditeur talentueux d'un catalogue exigeant. Néanmoins, incapable de faire face à l'émergence des nouveaux médias et de concurrencer la vogue du roman gothique, il vient de faire faillite. Il sombre alors dans la déprime et le désuvrement. Pour y remédier, il entreprend un voyage à Dublin. L'accompagnent quelques amis écrivains avec qui il entend créer une sorte de confrérie littéraire. Cette visite de la capitale irlandaise se double d'un voyage dans l'ouvre de Joyce. En explorant toutes les facettes de ce personnage complexe, qui est en partie son alter ego, Enrique Vila-Matas interroge la notion d'identité, de sujet, et décrit le parcours qui a mené la littérature contemporaine d'une épiphanie (Joyce) à l'aphasie (Beckett).

Fabio, un jeune journaliste, se réveille à l'hôpital et se rend compte qu'il a oublié tout ce qui lui est arrivé pendant les cinquante jours avant son hospitalisation. Il ne sait plus en quels termes il est resté avec son entourage. Il ne comprend pas le comportement de Lucas son ami, l'absence de Norina sa compagne et ne reconnaît pas la femme qui vient souvent le voir. (Livres Hebdo)

Michael, peintre, et Lucia, sa femme photographe, sont invités par Lord Palmer dans son domaine en Ecosse. Le personnel est dirigé par le jardinier en chef, personnage secret avec lequel Lucia entame une relation. Le peintre, qui boit de plus en plus, est accompagné dans ses randonnées par Magda, la fille du propriétaire. Le viol de celle-ci par Michael bouleverse la vie du domaine.

Ruby apprend qu'elle va mourir d'un cancer. Jack, son mari, et elle-même racontent, l'un après l'autre, les épisodes tragi-comiques de leur vie quotidienne dans le vieux Sud rural des Etats-Unis.

Traité dans lequel W. S. Burroughs se plaît à parler de son amour pour les chats. Il utilise l'humour noir pour évoquer l'animal et sa dimension quasi mystique.

Ce recueil de textes (essais, nouvelles et articles) écrits au cours des vingt dernières années, offre une réflexion sur les rapports toujours plus difficile entre Islam et Occident. Le romancier d'origine pakistanaise n'a jamais cessé de se demander quel doit être le rôle de la culture aujourd'hui, et quelles peuvent être les perspectives de l'homme moderne.

Porté par l'engagement de toute une vie consacrée à l'opéra, l'homme qui s'est trouvé à la tête des plus grandes institutions européennes et s' apprête, après l'Opéra de Paris, à diriger le Teatro Real à Madrid, décide de faire le ménage dans les idées toutes faites sur l'opéra, trop souvent empoussiéré. Selon Gérard Mortier, cet art n'est pas plus un objet décoratif qu'une "distraction": il est résolument politique et le miroir de notre condition humaine. L'opéra donne à entendre quelque chose qui interroge et bouscule, dont on ne sort pas indemne, observe l'auteur. On aura compris, en le lisant, que rien ne remplace le magnétisme de ce qu'il appelle " l'homme chantant", cette grande secousse émotionnelle ne pouvant avoir lieu sinon dans le dispositif théâtral qui place en quelque sorte le spectateur face à lui-même.

Dans ce recueil de nouvelles inédit on retrouve à la fois les dons de poète et de romancier de Ben Okri. Créant une forme nouvelle et fascinante, quil appelle stokus (mot-valise associant histoire (story) et haïku), Ben Okri conçoit des récits empreints de lart poétique du haïku, doù il fait surgir des images essentielles. Ce recueil comprend une longue histoire, irréelle et énigmatique, intitulée La destinée comique, et treize petites histoires répondant à ces codes du stoku. Au fil de ces histoires se dessine une galerie de personnages que lon découvre et suit alternativement. Cest le cas de Pinprop, lesclave dun vieux couple perdu dans une clairière, qui semble détenir les clés de lunivers dans ses mains biscornues. On rencontre ensuite, dans un train, un Russe noir vêtu avec le plus grand soin, qui aide à filmer une nouvelle version dEugène Onéguine. Dans un autre texte, au milieu du chaos des lendemains de la guerre, des orphelins peignent détranges formes de taureaux, doiseaux, de créatures hybrides - dessins qui conduisent tous ceux qui les croisent à sinterroger sur la portée et le poids de leur chagrin Quant à cette jeune femme, presque mutique, que lon aperçoit dans un bus en train de donner une petite fleur à un jeune garçon avant quelle ne séclipse de sa vie à tout jamais, on ne peut sempêcher de sinterroger sur son rôle et son identité Contes de la liberté offre un obsédant chapelet dénigmes qui se lisent avec rapidité et engouement mais imprègnent durablement notre psyché. Elles illustrent la richesse dune liberté qui est à chercher au-delà de nos perceptions quotidiennes et proposent un mode différent dappréhension du monde, dur et extrême, qui nous entoure.

La lecture de ce dossier permet de cerner les éléments qui ont provoqué le procès et la condamnation de J'irai cracher sur vos tombes, ainsi que l'histoire de l'adaptation cinématographique de cette oeuvre de B. Vian.

A partir d'enregistrements de conversations entre J.-L. Thébaud et J.-F. Lyotard, qui portent sur les écrits de ce dernier, cet ouvrage est une réédition, vingt-sept ans après la parution initiale du recueil.

Thomas Mann écrivit son roman Docteur Faustus entre 1943 et 1946. Dans ce roman philosophique, il exprime par l'intermède de son héros les souffrances de l'Allemagne humiliée de l'après Première Guerre mondiale. Le Journal du «Docteur Faustus», qui rassemble des notes chronologiques sur cette période, constitue le pendant de cet ouvrage. À cette époque, Thomas Mann était l'exilé allemand le plus célèbre des États-Unis. Il rencontrait tout le monde : des hommes politiques de premier plan, des savants comme Einstein, de grands musiciens tels que Schoenberg et des philosophes comme Adorno. Le Journal du «Docteur Faustus» constitue aussi le récit et le témoignage de la grande aventure intellectuelle et politique d'un écrivain au sommet de son art et de sa notoriété.

Histoire de deux destins brisés, ceux de Bill Houston et de Jamie Mays. Bill, ancien marin et ancien délinquant, est toujours sur la route, mais après avoir tué un homme lors du cambriolage d'une banque avec ses frères, il est condamné à mort. Jamie, elle, a fui avec ses deux filles et vit dans une caravane mais, sombrant dans l'alcool et la drogue, elle est internée dans un asile psychiatrique.

Patrick, la quarantaine, se sent délaissé par sa femme Mary depuis la naissance de leur second enfant. Celle-ci, craignant de commettre les erreurs de sa mère, ne s'occupe que de ses fils Robert et Thomas, et chasse son mari de son lit. Parallèlement, la mère de Patrick, Eleanor, paralysée, veut léguer sa fortune à une fondation New age. Patrick se réfugie dans l'alcool. Prix Femina étranger 2007.

Premier d'une série de trois volumes présentant une sélection des journaux et carnets de Susan Sontag, cet ouvrage nous permet de suivre la trajectoire constamment surprenante d'un grand esprit en formation. Le livre s'ouvre sur les débuts des journaux et les premières tentatives d'écriture de fiction, lors des années d'université, et il se clôt en 1963, quand Susan Sontag devient à la fois une figure et une observatrice de la vie artistique et intellectuelle new-yorkaise. Renaître est un autoportrait kaléidoscopique d'un des plus grands écrivains et penseurs nord-américains, que la curiosité et l'appétit de vivre exceptionnels de Sontag rendent d'autant plus vivant. Nous observons ainsi la naissance d'une conscience de soi complexe, nous la voyons s'enrichir des rencontres avec les écrivains, universitaires, artistes et intellectuels qui ont structuré sa pensée, et s'engager dans l'immense défi de l'écriture, le tout filtré par le prisme des détails inimitables du quotidien.

Sous la forme des mémoires d'un Candide des temps modernes nommé Hippolyte, Le Bienfaiteur nous entraîne dans une sorte de grand voyage psychique, au cours duquel il devient impossible de distinguer ce qui relève de la vie rêvée du narrateur, puissamment imaginative, de ce qui concerne ses surprenantes péripéties dans le monde réel. Ce premier roman de Susan Sontag, paru aux Etats-Unis en 1963, propose un portrait fascinant, intelligent et acerbe d'un milieu bohème très en vogue en France à une certaine époque. Plus encore, Le Bienfaiteur traite comme nu autre d'idées, en particulier des idées religieuses : drôle, équilibriste, dérangeant et profond.

R. Barthes a rédigé les impressions, réflexions et commentaires suscités par sa découverte de la Chine durant l'année 1974. Il offre une vision négative de la Chine, un pays très vieux et très vaste aux couleurs et saveurs fades, où la signifiance est discrète jusqu'à la rareté.

Dans les années soixante, en Ombrie, un vieux peintre rassemble les souvenirs de sa vie tandis qu'il continue de peindre son motif favori : des bouteilles. Peu de temps après, une jeune fille aveugle à qui il a enseigné le dessin s'efforce de s'acclimater au monde désormais invisible qui l'entoure. Trente ans plus tard, Peter Caldicutt, qui avait entretenu une correspondance avec le vieux maître, est lui-même devenu un peintre paysagiste réputé. Quelque temps après, à Londres, sa fille Susan peine à surmonter la douleur causée parla mort de son frère jumeau et s'attelle difficilement au montage d'une exposition consacrée aux maîtres européens du XXe siècle. Entrecroisant habilement les trajectoires de ces quatre personnages. Sarah Hall livre une réflexion brillante et féroce sur l'art et la place qu'il occupe dans nos vies.

Le narrateur, un organisateur de séminaires, entretient des relations avec deux femmes dont chacune ignore l'existence de l'autre. Mais voilà que, tout à coup, il traverse une crise qui met en cause son bel arrangement. Il commence à veillir et pâtit de ses efforts pour cacher Sandra à Judith et réciproquement. Pendant un séminaire, en Suisse, il doit se décider à rompre avec l'une d'elles.

La pièce peut initier un débat sur la tolérance et la religion.

La dernière pièce de Copi, écrite sur son lit d'hôpital. Une comédie farce de la mort qui bascule en fête de l'amitié.