L'exposition, Pierre Bismuth Tout le monde est un artiste mais seul l'artiste, le sait mêle des œuvres emblématiques de l'artiste français à d'autres spécialement conçues pour l'occasion et offre une approche inédite de son travail, sans doute entreprise artistique des plus singulières de la scène contemporaine. Peu connu du grand public, Pierre Bismuth a pourtant été récompensé en 2005 pour le synopsis du film « Eternal Sunshine of a Spotless Mind » pour lequel il a obtenu l'Oscar du meilleur scénario avec Michel Gondry et Charlie Kaufmann. Le titre de l'exposition fait état d'une problématique récurrente dans l'œuvre de Pierre Bismuth, à savoir celle de la condition de l'artiste dans un contexte où la culture a complètement intégré l'industrie des loisirs et où la production industrielle a parfaitement assimilé les enjeux esthétiques. Quelle est la place de la créativité dans un contexte où l'art s'est émancipé de tout savoir-faire spécifique ? L'artiste peut-il être autre chose qu'une figure excentrique proposant une vision singulière du monde ? Poursuivant une recherche sur l'identité - visuelle, plastique, symbolique - et sur notre relation aux productions culturelles, il utilise volontiers des extraits de films ainsi que des œuvres d'autres artistes ou des images trouvées. Parmi les œuvres exposées, les traces au feutre sur un écran du mouvement de la main d'un personnage de film : Marylin Monroe dans « Certains l'aiment chaud », Janet Leigh dans « Psycho », ou encore Sigmund Freud. Une manière d'enregistrer l'éphémère tout en soulignant sa charge symbolique. Le catalogue, conçu à la manière d'un livre d'artiste en étroite collaboration avec Pierre Bismuth, présentera une sélection bien plus large de ses œuvres que l'exposition, revenant sur sa production depuis 1988 commentée par 4 spécialistes du monde de l'art contemporain et des images.

Catalogue de l'exposition au Centre Pompidou du 13 octobre 2021 au 3 janvier 2022. « J'ai toujours pensé que le design commençait, là où finissent les processus rationnels et où commencent ceux de la magie ». L'exposition débute avec les premières années de création d'Ettore Sottsass, nourrie par les avant-gardes artistiques et architecturales, comme par la littérature et l'art populaire. Dans les années 1960, Sottsass réalise une production importante de céramiques qui explorent une dimension à la fois rituelle et sensorielle. Les années 1960-1970 sont aussi celles des expérimentations radicales, entre design et architecture, des Superbox (1966) à l'architecture nomade des Meubles containers, réalisés en 1972 pour le MoMA à New York. Dans les années 80, Sottsass fonde Memphis. Par son approche libératoire du design, Memphis prône une autre approche du design au profit d'une dimension émotionnelle et sensorielle des objets. Toute sa vie, Sottsass ne cesse de prendre des photos. Cette exposition inscrit la photographie au cœur même de la recherche conceptuelle de Sottsass à travers plusieurs centaines de photographies, exposées pour la première fois, issues des collections du Centre Pompidou. L'exposition réunit un ensemble unique de pièces historiques majeures, et fait dialoguer les objets design avec les recherches graphiques de Sottsass : dessins, installations, photographies, films sont ainsi réunis à partir des collections du Centre Pompidou et grâce à des prêts de collections publiques et privées. Le catalogue est aussi fascinant que l'œuvre qu'il présente.

En lien avec l'exposition-atelier Tenir tête, organisée à la Galerie des enfants du Centre Pompidou en 2024-2025, l'illustratrice propose un cahier de dessins à compléter et à colorier. ©Electre 2024

Tout au long du xxe siècle et jusqu'à aujourd'hui, des artistes ont contribué à donner une représentation aux sexualités dites «minoritaires» et ont pris part aux combats menés par les communautés LGBTQI+ pour la reconnaissance de leurs droits. Principalement constituée d'œuvres issues des collections du Centre Pompidou, et profondément ancrée dans l'une des grandes questions éthiques et sociales du monde contemporain, l'exposition «Over the Rainbow» propose une constellation d'œuvres relevant de champs variés, tels que les imprimés, les films, la photographie ou la chanson, en prise avec la culture populaire. Le catalogue de l'exposition rend compte de la variété de ces approches par des essais, des focus thématiques, des notices d'œuvres, articulés avec une chronologie culturelle et sociale

Dès le début du xxe siècle, le mobilier pour enfant se transforme en espace de jeu, modulable et adaptable, sous l'impulsion des théories pédagogiques diffusées par Maria Montessori, Friedrich Froebel ou encore, Ellen Key, qui mettent l'accent sur l'éveil et l'éducation par le jeu. Le mobilier pour enfants épouse l'esthétique des mouvements modernes (Bauhaus, néo-plasticisme, etc.), tout en l'enrichissant de formes innovantes et des usages inédits. Loin de la miniaturisation du mobilier pour adulte, le mobilier pour enfant permet d'échapper à la standardisation du design industriel qui se développe alors et ouvre un espace d'invention. Multifonctionnel, transformable, de Nanna Ditzel à Bruno Munari, le mobilier pour enfant ouvre sur l'imaginaire du jeu et renouvelle les typologies du design. Dans les années 1960-1970, il dépasse même l'échelle de l'objet pour se transformer en cabane, en véritable environnement ou jeu de construction spatial.

250 chefs-d'oeuvre du surréalisme, issus de collections publiques et privées internationales, sont présentés, témoignant de la longévité du mouvement et de la variété des thèmes ayant inspiré ses représentants. 150 documents et archives retracent également son évolution politique, entrecoupés d'extraits du Manifeste du surréalisme d'André Breton. ©Electre 2024