Recueil composé de cinq récits dans lequel H. Miller révèle plusieurs facettes de ce que fut pour lui le voyage : le voyage picaresque, le voyage raté et le voyage intérieur. Il ne fut pas un grand voyageur et ses pôles d'intérêt n'ont jamais changé : la France, la Grèce, Brooklyn où il est né et la Californie où il est mort.

Pour comprendre qui ils sont, d'où ils viennent, comment ils font, S. Daniel a partagé le sort des immigrés clandestins en route vers l'Europe, de Lagos, capitale du Nigeria, à Ceuta, enclave espagnole en territoire marocain, en passant par Lomé, capitale du Togo, et Accra, celle du Ghana, Gao au Mali et Tinzaouaten à la frontière entre le Mali et l'Algérie.

Depuis son origine, la construction européenne repose sur un malentendu. Ce malentendu a un nom : la peur. Non celle du communisme aujourd'hui défunt, qui fut longtemps un prétexte facile. Mais la peur de l'Allemagne. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle hante l'Europe et détermine la politique de la France. La question allemande est devenue ainsi la question européenne par excellence . L'union est donc née d'un malentendu : pour conjurer le passé et cette peur persistante, Français et Allemands ont décidé de conduire désormais l'Europe ensemble. Mais chacun entend bien rester maître chez soi... et rêve de conduire seul l'attelage. François Mitterrand et Helmut Kohl n'y ont rien changé. Le temps a passé, la famille a grandi, les malentendus se sont multipliés, la question allemande derneure. André Gauron nous conte les ratés de l'union et sa marche chaotique. Il accuse : vaches folles et déchets passant d'un pays à l'autre, diplomatie à huis clos, bureaucraties nationales jalouses de leurs prérogatives, rêve français de participer sans ses partenaires au gouvernement du monde, camisole monétaire allemande... Tout roman a besoin d'un héros. L'Europe en a un : les citoyens. L'auteur les invite à entrer en scène. André Gauron, ancien collaborateur de Pierre Bérégovoy est conseliler référendaire à la Cour des Comptes et membre du Conseil d'analyse économique auprès du Premier Ministre, Lionel Jospin.

Alliant finesse psychologique et connaissances historiques, l'auteur nous livre une enquête thématique, systématique et chronologique sur les rapports de l'homme avec sa nudité dans la vie quotidienne et la vie artistique.Etude approfondie, pleine d'humour et qui montre judicieusement les fluctuations de la morale sociale.

L'art n'est plus fait par ceux qui avaient l'habitude de le faire mais par ceux qui le montrent. De même, aux artistes se substituent les commissaires. Pour l'auteur, ce constat est la condition actuelle de l'art. Sans mettre en avant d'a priori esthétique ou moral, il montre que l'art contemporain conserve une double fidélité : à l'oeuvre et au public.

Réflexions sur le statut des femmes dans la société française, leur poids au sein des élites politique, économique et intellectuelle, l'héritage actuel du mouvement féministe des années 1970, les nouvelles formes de l'émancipation féminine, etc. ©Electre 2015

Les quelque 2.472 personnages qui peuplent la Comédie humaine constituent un microcosme représentatif de la société vue du haut en bas de l'échelle sociale. En prélevant les échantillons de la Comédie humaine les plus propres à nous informer sur un milieu, une classe d'âge, un tempérament, une vision d'écrivain, P. Berthier nous propose de lire l'oeuvre de Balzac de plus près. ©Electre 2018

Essai d'intoxication volontaire emprunte à Nietzsche la métaphore de l'« intoxication » par le monde moderne pour évoquer la tâche de la philosophie. Dans ce livre d'entretiens avec Carlos Oliveira, Peter Sloterdijk précise ses positions dans le champ philosophique contemporain : comment les progrès des techniques peuvent venir périmer l'humanisme classique, mais aussi les critiques de cet humanisme comme celle de Heidegger. L'Heure du crime et le temps de l'oeuvre d'art éclaire sa méditation sur le devenir de l'artifice dans nos vies et sur la rupture avec cet humanisme. Il s'y interroge sur la portée du divorce entre la culture humaniste et le développement des techniques, mettant en garde contre l'illusion de synthèses hâtives. Ces deux ouvrages permettent de lever les malentendus qu'a fait naître Règles pour le parc Humain , où l'auteur évoquait le destin d'une humanité tentée par l'eugénisme, au moyen des bio-technologies. Philosophe allemand, Peter Sloterdijk enseigne à l'Université de Karlsruhe. Il est l'auteur de Critique de la raison cynique (Christian Bourgois), Règles pour le parc Humain (Mille et une Nuits), La Mobilisation infinie (Christian Bourgois) et La Domestication de l'être (Mille et une Nuits).

Le 30 janvier 1933, Hitler est élu chancelier du Reich. La haine nazie contre les homosexuels se déchaîne: les Allemands doivent avoir des enfants, futurs soldats combattant pour la grandeur de la nation et de la race. Avec l'homophobe paragraphe 175 du Code pénal, 100.000 homosexuels sont dénoncés, fichés et pourchassés par la police et les SS. 10 000 d'entre eux sont enfermés en camp de concentration. Ces persécutions frappent ensuite l'Alsace et la Moselle. A la Libération, les victimes, témoins et historiens se taisent et la déportation homosexuelle est écartée de la mémoire nationale. Jean Le Bitoux a reconstitué cette histoire, sur base de documents et témoignages, notamment de Michel Foucault ou Jean-Paul Sartre, et nous interroge : pourquoi cet aspect de la déportation a-t-il été éradiqué de notre mémoire collective ?