1840 est une année extraordinaire dans la production de Robert Schumann. Il compose alors près de 150 Lieder dont deux cycles exceptionnels sur des poèmes de Heinrich Heine (Liederkreis op. 24) et sur ceux de Justinus Kerner (Kernerlieder op. 35), les deux recueils choisis pour cet enregistrement. Matthies Goerne et Leif Ove Andsnes nous embarquent dans un voyage émotionnel dont on ne sort pas indemne. (Electre)

Encensé par la presse à sa première parution, ce coffret regroupe l'intégralité des ouvres écrites pour piano seul par Debussy et enregistrées entre 2000 et 2006 par Alain Planès. Il revisite le monde pictural des Estampes et autres Images, et conforte son statut de plus grand spécialiste vivant de l'ouvre de Debussy. (Electre)

Dans The Landscape of the Polyphonists, l'Ensemble Huelgas et Paul Van Nevel dévoilent le style mélancolique et imitatif intense de la musique polyphonique franco-flamande sur 2 CD et explorent la manière dont celle-ci a été façonnée par le caractère particulier du paysage dans lequel chaque compositeur a passé sa vie. Connu dans le monde entier pour son programme inventif, notamment de chefs-d'oeuvre inconnus, l'Ensemble Huelgas est l'un des plus célèbres ensembles spécialisés dans l'interprétation de la musique polyphonique des périodes médiévale et de la Renaissance.

Un document sonore unique ! S'il reste d'admirables preuves de l'architecture et de la littérature hélléniques, ne subsiste de la musique que quelques fragments épars qui ont miraculeusement survécu. Les voici réunis pour la première fois, formant un panorama tantôt "archéologique", tantôt imaginaire, de cette musique qui faisait partie intégrante de la vie quotidienne de la Grèce Antique.

Le chant mozarabe est propre à la liturgie de la péninsule ibérique. Il occupe une place de première importance dans l'histoire de la musique occidentale à côté d'autres branches du chant liturgique latin qui, elles, se composent d'un répertoire complet spécifique et aujourd'hui bien connu comme le chant grégorien et le chant ambrosien. Les chants réunis par Marcel Pérès dans cet enregistrement sont issus des livres de choeur de Cisneros.

Dans ce disque pionnier paru en 1994, Marcel Pérès et son groupe de chanteurs révèlent toute la richesse des répertoires authentiques du chant sacré corse, tombés en désuétude et sauvés seulement grâce à la tradition orale et à un long travail de détective. Le résultat - passionnant - donne une clé de lecture pour toute la polyphonie sacrée populaire de la région méditerranéenne.

Achevé en 1868, ce Requiem de Brahms se nourrit de l'héritage des anciens, Heinrich Schütz et Jean-Sébastien Bach. Composé sur des extraits de la Bible en allemand, il s'éloigne délibérément des modèles de la liturgie catholique et impose une douloureuse et consolante méditation sur les fins dernières, à la manière d'une poignante et grandiose berceuse funèbre. (Electre)

Flûtiste passionné, Frédéric II a toujours accordé à la musique une place importante dans son emploi du temps et les ornements musicaux omniprésents dans la décoration du château en témoignent. La salle de musique est d'ailleurs une des plus belles pièces de ce petit bijou rococo. Les oeuvres de Carl Philipp Emanuel Bach, du cantor de Leipzig ainsi que de Johann Gottlieb Graun ou du roi de Prusse lui-même sont au coeur de ce programme. Elles évoquent cette atmosphère musicale dont Sanssouci fut le plus bel écrin. (Electre)

Après s'être consacré avec la réussite que l'on sait aux quatuors de Haydn, le Jerusalem Quartet se tourne tout naturellement vers Mozart pour explorer trois moments bien différents de sa vie. Haydn n'est pas complètement absent de ce disque, puisque le quatuor central appartient au glorieux cycle que le Salzbourgeois devenu Viennois lui dédia en 1785 ; douze ans auparavant, l'adolescent s'amusait encore avec le modèle sammartinien dans le troisième Quatuor milanais. Et quatre ans plus tard, Mozart quittait définitivement l'univers du divertissement pour livrer avec le deuxième des Quatuors Prussiens une partition renouvelant en profondeur jusqu'à la pratique même de la musique de chambre.

Brahms a composé de très nombreux lieder en 40 ans. Les quelque deux cents qu'il a bien voulu léguer à la postérité montrent à quel point le genre était essentiel dans son processus de composition. La sélection proposée ici illustre la diversité d'un corpus où l'on retrouve Heine, comme chez tant d'autres... mais aussi les poèmes d'autres auteurs. Leur mise en musique atteint les mêmes sommets que les Quatre chants sérieux op. 121, emblématiques de cette création si singulière. (Electre)