Pour l'auteur, Le Fil(s) perdu est une tragi-comédie. Le Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne un roman. Mais il est évident que Jean Ristat est avant tout un poète. Aragon le présente ainsi : « Ce "nouveau", comme on dit au collège, est assurément de la lignée d'Isidore Ducasse, le Ducasse des "Poésies", et il me semble plus difficile d'en faire plus haut éloge... L'essentiel est que, dans ce monde où Lewis Carroll et Raymond Roussel demeureront les visiteurs du soir des gens de mon genre, soit aujourd'hui entré un nouveau voyageur, avec ce merveilleux regard de l'irrespect, du grand rire intérieur, et de cette désinvolture sérieuse qu'on appelle aussi la poésie. »

Si l'album est une nouvelle fois expérimental, les morceaux sont eux un peu plus mélodieux que ceux qu'on connaissait mais rappellent ce que le groupe a fait de mieux dans The soft bulletin ou Yoshimi battles the pink robots. (Electre)

Le trio australien, composé de Mick Turner à la guitare, Jim White à la batterie (vu chez Cat Power, Palace Brothers), et Warren Ellis, violoniste et membre honoraire des Bad Seeds et du Grinderman de Nick Cave présente leur huitième album studio. A nouveau entièrement instrumental, ll déborde de l'énergie brute et de la frénésie des débuts et lorgne vers le jazz et l'art-punk.

Après son immense succès chez Bourgois, Fante est repris en 10/18.