Dix textes dans lesquels l'écrivain décline la vie sur le thème de l'effacement, de l'éviction et de la disparition, et tente de définir ce que c'est qu'être n'importe qui. (Electre)

Seuls pauvres authentiques de leur petite ville, les Capouilles vont pâtir des bienfaits dont les comblent les autres habitants, lesquels ne comprendront pas à temps que ce n'est pas parce qu'on n'a rien qu'on n'a rien à cacher.

Notes de l'écrivain prises durant sa captivité dans le stalag I-A de Kaliningrad, de septembre 1940 à juin 1941. Elles expriment la lucidité d'une pensée, et constituent, outre une morale sombre de l'existence, une retraite intellectuelle permettant de se protéger des agressions d'un environnement hostile.

Sidney Joseph Perelman, connu comme S. J. Perelman (1 février 1904 – 17 octobre 1979 New York), est un écrivain, chroniqueur humoristique et scénariste américain. Il naît à Brooklyn dans une famille juive récemment émigrée de Russie. Très jeune, il développe un goût prononcé pour le dessin et rêve d’une carrière de caricaturiste. Ses parents s'étant installé à Providence, il collabore pendant ses études médicales à la Brown University au journal du collège puis à diverses autres revues auxquelles il confie des articles humoristiques. Il publie son premier livre en 1929, et c’est ce qui démarre sa carrière à Hollywood. Il participe aux scénarios des Marx Brothers de Monnaie de singe en 1931 et de Plumes de cheval en 1932. Il réalise de nombreux autres scénarios mais s’arrête en 1945 et ne donnera plus qu’un ultime scénario en 1957 avec Le Tour du monde en 80 jours. En 1943, il écrit les textes d'une comédie musicale One touch of Venus dont la musique est composée par Kurt Weill Il fournit des chroniques humoristiques régulières au New Yorker et à d'autres journaux. Il écrit plusieurs pièces de théâtre. En 1929, il avait épousé Laura West (née Lorraine Weinstein) sœur de l'écrivain Nathanael West qui collabora à la plupart de ses œuvres. Il eut de nombreuses aventures notamment avec l'écrivain et mondaine Leila Hadley( 1925-2009). À la mort de sa femme en 1970, il s’installe en Angleterre où il séjourne quelques années. En 1978, il reçoit un spécial National Book Award pour sa contribution aux lettres américaines. Il fut sans doute l’écrivain américain le plus drôle du XXe siècle

Une parodie des Fables d'Esope au temps du Far West par le polémiste, journaliste et conteur du XIXe siècle A. Bierce.

Les yeux grands ouverts depuis un demi-siècle déjà, Anna Rozen ne goute les plaisirs comateux et oniriques de la myopie que depuis quelques années. Loin de se désoler de ce handicap qui, sans doute, n'est que le prélude à d'autres maux, elle en profite pour porter sur ses contemporains un regard ébahi et sur ses pages une acuité accrue (pas encore presbyte!). Recueil de trois nouvelles

Que Noé ait préféré la compagnie des otaries à la conduite de son arche, c'est un fait. Mais cette barcasse est l'objet d'une rivalité entre Dieu et le diable, matérialisée par l'apparition de deux dinosaures.

L'auteur évoque les pèlerinages-hommages laïcs qu'il a accomplis en l'honneur d'artistes ou d'auteurs : à la chapelle de Ronchamp bâtie par Le Corbusier, sur la tombe de Calaferte...

Revenu d'outre-barbelés, Guérin n'a que peu de goût pour le fricot littéraire. La littérature, pour lui, revient sans cesse à vider ce furoncle d'orgueil bête qu'est le mammifère humain : c'est l'art de la plaie à nu. Les cinq essais ici rassemblés vont dans ce (contre) sens. Il s'escrime d'abord contre Les chercheurs d'illusion. Puis vient le tour des nantis, de Maupassant notamment. Échappent au massacre Katherine Mansfield et Nathalie Sarraute. Pour finir, Guérin a un ami : Albert Camus. Pas celui de L'étranger, déjà lointain. Celui de L'été, une merde, dont, bon prince, il corrige la copie. L'homme est faillible : là est le mot de l'énigme, et la clef du roman, de tous les romans.

Ce dandy rêveur, buveur, surdoué, faux paresseux et vrai dilettante, est (comme son ami Antoine Blondin) davantage réédité qu'édité, et ce roman des rues de sa vie, composé d'éditoriaux donnés à la revue Urbanismes dans les années 90, constitue un tout miraculeusement homogène et romanesque. (...) Et dans la cruelle topométrie du cœur qu'il s'inflige, c'est la légère, insouciante et joyeuse désinvolture de sa jeunesse qu'il semble le plus regretter. Gérard Pussey, Elle, février 2005.

Receuil de poésie paru pour la première fois en 1947.

Nicole Vedrès est née le 4 septembre 1911 à Paris. Figure marquante du Saint-Germain-des-Prés d’après guerre, cette touche-à-tout talentueuse fut tour à tour, et en même temps, romancière, chroniqueuse, dramaturge, essayiste, cinéaste et journaliste dans la presse et à la télévision, dans la fameuse émission Lectures pour tous. Elle meurt le 20 novembre 1965 en laissant une œuvre qu’il est bien temps de redécouvrir, comme nous y invitait déjà Max-Pol Fouchet dans son livre de Mémoires, Un jour, je m’en souviens, Mercure de France, 1968 : « Je suis convaincu qu’un jour viendra où on lira, non pas seulement ses romans, mais peut-être plus encore ses chroniques parisiennes (…), pour y trouver des documents d’époque, certes, mais surtout pour découvrir une intelligence de notre temps. Qui sait ? »

4ème" de couv. : "De la louche cohorte de pommadins qui entourèrent André Breton, certains se détachent d'une manière plus inquiétante que d'autres. On sait d'avance qu'ils ne rentreront jamais dans les rangs bien alignés de la poésie taillée comme buis ; qu'ils sont rétifs à la parade et aux mots d'ordre. Rigaut en fut, d'instinct, nativement. Sa vie le prouve, que nous conte Laurent Cirelli. Avec lui, d'autres réfractaires-nés : Cravan, Crevel, Artaud. Rigaut s'est voulu sans source, façonnant sa mort dès l'abord de la vie. La guerre de 14 le rend à la vie plus vidé qu'une douille ; il fait alors du droit pour meubler le temps. Survient Dada, l'esbroufe rédemptrice : une lueur entre deux riens. Mais Rigaut, qui se sait du parti de la mort, du suspens, gagne son large à lui, se défiant d'un élan au vide qui tourne à la consistance doctrinale. Alors, fidèle à sa soif de démobilisation, un beau jour de 1929, Rigaut s'ôte la vie et s'extériorise, d'un coup sec et pour toujours." "

Un Calet enquêteur en 1954 pour des magazines féminins sur notre belle jeunesse auprès de vingt de ses éléments avec qui l’auteur de "Le tout sur le tout" s’entretient de presque tout. Chroniques inédites en volume.

Jouissant pleinement d'être " en bonne compagnie ", André Fraigneau invente sous nos yeux un nouveau temps grammatical : le passé- présent, dit encore le " présent du subjectif ". Il fait de la mémoire un sport d'équipe, une aventure commune qui incarne tout un art de renouer, de revivre : il faut être deux pour se souvenir. Loin de la remembrance pesante, il s'agit de reviviscence : pas de sonnerie aux morts, mais l'indomptable jazz-band du souvenir ou le crépitement d'épinette des petits moments élus, revenus gratter à la vitre.

Pierre Marcelle vit à Paris et travaille à Libération. Tous les jours ouvrés, il y signe une chronique. De temps à autre, il écrit un livre.

De quelques objets et de leur influence sur leurs utilisateurs : ainsi pourrait-on sous-titrer ces chroniques sur les vices cachés de la vie moderne.

Nabe connaît bien Houellebecq. Et l'a même fréquenté intimement puisque, fait rare dans l'histoire littéraire, les deux hommes ont été voisins de palier et compagnons de sortie durant les années 90. A l'époque, Nabe jouit d'une certaine renommée, est souvent invité, malgré sa réputation de trublion, sur les plateaux télés, tandis que Houellebecq n'est encore qu'un informaticien déprimé, frustré, qui s'adonne à la poésie en rentrant du travail. Quelques années plus tard, la situation s'est presque inversée et c'est Houellebecq la superstar. En 2006, ecoeuré par un milieu littéraire qu'il honnit, sans ressources et sans éditeur, Nabe se remémore le passé et tente de comprendre les raisons de la consécration de Houellebecq. Il lui adresse alors une sorte de lettre ouverte, "Le vingt-septième livre", hommage à son talent et portrait aussi tendre que vachard. Sébastien Bardos

Histoire d'un club où se croisent Jules Verne, Fred, vainqueur à mains nues du Palais omnisports de Bercy, Eddy Merckx, talonné par David Bowie ou Lou Reed, André, mort et enterré, Napoléon, le chien Youki, Jean-Paul Belmondo, etc.

Composé en 1933, ce texte, resté à l'état d'esquisse, met en scène le jeune Etienne Berger qui, par le biais d'Estelle, l'étoile des Ballets féériques, s'ouvrit à la beauté. A ses côtés, la petite Amélie, charmante et modeste, qui l'accompagne dans ses jeux. (Electre)

Ramon Tripier, alias Monseigneur Lacastagne, ancien employé de l'industrie porno, fait alliance avec Rodolphe, un apprenti comédien spécialiste en montage financier tordu. Les deux hommes vont détrousser une petite communauté bourgeoise xénophobe avant de reprendre la route chacun de son côté. (Electre)

Bertrand Le Marec, unique héritier de la première fortune de France, ainsi que Martial, ancien prisonnier, pratiquent la marche à pied avec passion. Selon les randonnées, ils traversent la campagne, les vallées et les côtes maritimes, jusqu'à ce que leurs esprits s'échauffent et que Bertrand soit rattrapé par son destin. ©Electre 2020

Jacky Bingolacci est un bras cassé qui rêve d'être acteur de cinéma. Après un passage en prison, il élabore un plan grâce auquel il espère provoquer l'admiration de tous et regagner l'estime de son fils Florian. Un roman jouant avec les codes du genre policier.(Electre)

Au 2 allée Jean Bart, à Nantes. Jean-Christophe tue à l'aide d'un couteau à pain son ami Anatole Bétencourt, pour une histoire de tromperie. Il vide alors le congélateur de son sous-sol afin d'entreposer le corps, puis s'installe auprès de lui. ©Electre 2024

Les aventures rocambolesques de vieillards fantasques dans une maison de retraite campagnarde, le Jardin d'Eden.(Electre)

Recueil de notes éparses du romancier français décédé en 2014, publiées initialement dans diverses revues. Il y évoque notamment la notion d'écriture et la place de l'écrivain dans la société. ©Electre 2018