En cette matinée du 11 septembre 2001, il y a, dans la main de Keith, masqué de cendres, criblé d'éclats de verre et revenu d'entre les morts dans l'appartement de son ex-épouse, Lianne, une mallette qui ne lui appartient pas et que sa main de rescapé serre de toutes ses forces. Tandis que Keith se rapproche et s'éloigne d'une autre femme rencontrée dans l'enfer des tours, Lianne s'abandonne à l'inquiétude que lui causent l'attitude farouche de son fils, l'atelier d'écriture pour malades d'alzheimer dont elle a la charge, l'Homme qui Tombe, ce performeur que la police traque, la santé de sa mère qui vit depuis des années une incompréhensible liaison avec un mystérieux Européen toujours entre deux avions, entre deux univers... Affrontant, avec les seules armes de son art, un monde en morceaux dont la représentation s'est perdue avec les attentats du 11 Septembre, Don DeLillo donne à voir les ressorts brisés de la belle machine humaine - psychisme, langage et corps impuissant confondus. Voyage au coeur de notre histoire commune, exploration magistrale des effets et des causes d'une catastrophe, ce roman fraye le chemin d'une catharsis qui autorise à regarder en face le Mal dans tous ses inévitables et fulgurants avènements.

Mari est réceptionniste dans un hôtel appartenant à sa mère. Un soir, le calme des lieux est troublé par des éclats de voix : une femme sort de sa chambre en insultant le vieillard élégant et distingué qui l'accompagne, l'accusant des pires déviances. Fascinée par le personnage, Mari le retrouve quelques jours plus tard, le suit et lui offre bientôt son innocente et dangereuse beauté. Cette étonnante histoire d'amour, de désir et de mort entraîne le lecteur dans les tréfonds du malaise dont Yôko Ogawa est sans conteste l'une des adeptes les plus douées.

Un livre à plusieurs voix qui raconte, à travers certes la correspondance des deux amants mais aussi les lettres de témoins, des extraits de biographies postérieures ou de journaux intimes, la liaison mouvementée de deux enfants du siècle.

N. Huston questionne son appartenance à la littérature, les origines de son engagement dans le monde des idées et dans celui de la chair des vivants : ainsi la maternité, l'érotisme, la guerre, la folie, l'exil, l'identité, la transgression du tabou, le poids moral de la création sont-ils analysés en une quinzaine de textes.

Par quelques textes passionnés, Nancy Huston jette des ponts que l'écriture lui a permis de jeter sur l'étendue de la condition humaine. Sous ces mots passionnés jaillissent les accents du désir et de l'exil, les mots de l'enfantement et du désenchantement, et ceux, lumineux, qui abordent des écrivains : Beauvoir, Sartre, Duras, Woolf, Handke.

Recueil des lettres que le marquis de Sade envoya à sa femme depuis Vincennes puis la Bastille.

Après avoir constaté les divergences entre les aspirations des lecteurs et la culture qu'ils consomment, l'auteure engage un parcours à travers les oeuvres de Wittgenstein, Schopenhauer, Kundera, Cioran, Améry, T. Bernhard et bien d'autres, pour tenter de comprendre comment se crée cette fascination du désespoir.

Un homme comme tant d'autres, fasciné par la réussite et l'argent, perd son emploi après trente années passées au service de la même entreprise. Il va décevoir irrémédiablement sa femme et ses deux fils. Une adaptation française créée à Orléans le 5 janvier 1988 par le Centre national de création.