Jana Cernà était encore jeune fille lorsqu'elle vit, en 1940, pour la dernière fois, sa mère, Milena Jesenskà, dans les couloirs de la prison de la Gestapo à Prague. Quatre ans plus tard, elle apprend sa mort. Par la suite, le nom de Milena ne cesse de hanter l'opinion publique. En Tchécoslovaquie, elle est déclarée Persona non -rata à cause de ses prises de position antistaliniennes exprimées dans les journaux de l'époque. Dans les pays de langue allemande, la publication des Lettres à Milena, de Kafka, porte un coup de projecteur sur sa vie privée. Jana Cernâ retrace la vie de sa mère à partir de ses propres souvenirs, de témoignages récoltés auprès d'amis et d'ennemis de Milena, de correspondances et d'articles. Elle nous révèle I' image fascinante d'une femme insolite et courageuse, pleine de contradiction et de désinvolture, qui jamais, ne serait-ce qu'un instant, n'a cessé de lutter pour que la vie ait un sens, et la sienne une authenticité.

Leah Westbrook a disparu un après-midi de septembre, à Muskogee, en Oklahoma. Elle avait quatorze ans. Son corps n'a jamais été retrouvé. Depuis, sa sœur, Beck, a quitté la ville pour s'installer à Los Angeles. Elle vit par procuration le rêve de Leah, en tentant une carrière de comédienne. Sans conviction. À la différence de Leah, dont la peau était parfaitement unie, Beck a le visage couvert de taches de rousseur. Des taches qu'elle abhorre et qu'elle camoufle sous des couches de fond de teint.Bientôt, des corps atrocement mutilés sont retrouvés dans un quartier d'Hollywood où Beck a vécu. L'œuvre d'un tueur en série que la police peine à attraper. Peut-être cet homme aux yeux terribles, qui la suit partout...Le premier roman de Morgane Montoriol cogne dur. Richard Morgiève, Libération.Une expérience de lecture rare. Bruno Corty, Le Figaro littéraire.Un chef-d'œuvre incontestable de noirceur et de folie. Florence Dalmas, Le Dauphiné.

Esther est une enfant de droite née par hasard dans une famille de gauche, à Marseille, au mitan des années 1970. Chez elle, tout le monde – sauf elle – est excentrique. Sa mère est une secrétaire anticapitaliste qui ne jure que par Mai 68. Son père, juif pied-noir, conjure son angoisse d'un prochain holocauste en rédigeant des listes de tâches à accomplir. Il y a également un frère hyperactif et des grands-parents qui soignent leur nostalgie de l'Algérie en jouant à la roulette avec les pois chiches du couscous. Mais aussi une violence diffuse, instaurée par le père, dont les inquiétantes manies empoisonnent la vie de famille.L'existence de la petite fille bascule lorsque ses géniteurs, pétris de contradictions, décident de la scolariser chez l'ennemi : une école catholique.La fantaisie réjouissante du roman est un leurre. Un drame s'y joue en sourdine. Une histoire d'amour fou se dessine, drôlement touchante. Épatante. L'Express.

Alors que les Gardiens des Portes ont été séparés, les Anciens échafaudent un nouveau plan pour détruire la Terre : exacerber le réchauffement climatique. Electre 2014

Très bon roman policier, solidement bâti, où l'inspecteur Dalgliesh est chargé d'une affaire criminelle dans une centre de psychothérapie d'un beau quartier de Londres. Avec une habileté diabolique, P.D. James analyse le comportement de chacun dans son univers professionnel et familial.

Shakespeare Hamlet / Othello / Macbeth La vie est une histoire racontée par un idiot, pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien. Macbeth , acte V, scène v Hamlet , Othello , Macbeth , une même histoire de chair, d'amour et de mort. Des mains sont rougies d'un sang innocent qu'aucun parfum d'Arabie ne lavera. Les spectres et les sorcières mènent la danse. Ils incitent Hamlet à tuer son oncle, meurtrier de son père et amant de sa mère ; Othello son épouse qu'il croit infidèle ; Macbeth son roi, pour prendre la couronne. Le cauchemar de chacun devient réalité. Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark , en Ecosse et à Venise. Les trois héros ont provoqué le destin. Il les écrasera, faisant périr aussi Ophélie et Desdémone, l'amour et la pureté. Le génie de Shakespeare est de dire toute l'incertitude de la condition humaine, ses rêves, sa gloire, sa petitesse. Edition présentée et commentée par Yves Florenne.