Chester Howard a déjà connu une belle série d'établissements scolaires.Des épouvantables et des accueillants. Mais, quand il arrive à Walbottle Manoir, l'adolescent pense devenir fou. Ou dépressif. Les élèves sont sages comme des images, l'institutrice dégouline de mièvrerie. Où est-il tombé? Pour se sauver, il entreprend une petite révolution. L'opération ressuscite également Joe Gardener, son voisin de pupitre. Un vrai cancre, mais un génie méconnu! Joe est un véritable as de la maquette et du branchement électrique. Le nouveau de l'école rendra au prétendu demeuré sa confiance en lui, il y arrivera au terme d'une opération de longue haleine qui procure de délicieux moments de lecture...L'auteur ("Mrs Doubtfire") règle magnifiquement son compte au système scolaire si peu lucide et cisèle, au-delà de ses phrases féroces, un superbe récit d'amitié. Voilà un roman terriblement drôle mais aussi terriblement émouvant. Dès 11 ans. (L.C.).

Il y avait plus de mille cinq cents concurrents, mais seulement huit places à bord du voilier le Bermuda. Lucille regrette d'être parmi les gagnants. Elle n'a pas très envie de faire un stage de deux mois en pleine mer, elle se sent seule et elle n'est pas très douée pour la navigation. Maintenant, il est trop tard. La terre est loin, deux accidents se sont déjà produits et on la surnomme Porte-poisse parce qu'elle était présente, pour ne pas dire responsable, à chaque fois. Lucille attire-t-elle les catastrophes ? Il est vrai que les passagers du Bermuda semblent victimes d'un mauvais sort. Un empoisonnement, une tempête de force dix, mais tout ça n'est rien comparé à ce qui les attend, à cette chose monstrueuse tapie dans les profondeurs.

Monelle se sent seule au collège. Elle est une "intello" et les autres ne s'intéressent pas aux mêmes choses qu'elle. Pour leur plaire, elle serait même capable de devenir une cancre. Mais les rivalités recommencent quand, avec une nouvelle élève, elle décide de créer un journal scolaire et un club. (Électre)

L'auteur tente, avec réalisme mais également avec humour, d'aborder le problème de l'adoption. L'histoire nous est contée par Manda un petit garçon africain adopté par une famille française. Au fil des jours, Manda tient son journal de bord, à la suite d'un événement qui vient perturber sa vie : ses parents doivent aller chercher une petite fille au Vietnam. Dès cet instant, Manda se fait l'écho sur un mode humoristique, qui ne manque pas de lucidité et de maturité, de toutes les remarques, anecdotes, situations embarrassantes dont il est souvent l'objet du fait qu'il ne ressemble pas à ses parents, par exemple, ou que la couleur de sa peau se prête à de nombreux jeux de mots de la part de ses camarades de classe... En analysant certaines situations, Manda s'interroge : ses parents se rendent-ils compte que cette petite fille n'est pas comme les autres et qu'elle subira les mêmes remarques que lui, à la différence près que sa peau à la couleur du " citron ". Manda, l'air de rien, se prépare à être le grand frère, comment épargner sa future soeur, Hahn ? Enfin, le jour du départ tant redouté arrive. Manda se rend à l'aéroport avec ses parents et découvre que son pire ennemi Georges Glaise est également présent avec les siens : ils sont aussi candidats à l'adoption au Vietnam. Les deux enfants vont apprendre, malgré eux, à se connaître, à s'épauler, et à accepter leurs différences. Au fil du voyage, ils vont prendre au sérieux leur nouveau rôle celui d'aîné. Sur un ton en demi-teinte, l'auteur nous livre une histoire entraînante. Par touches successives, on se prend d'amitié pour cet enfant qui porte un regard empreint de lucidité sur son monde proche, pourtant sa naïveté est présente, car malgré tout il demeure un enfant. Mais à travers son journal, on ressent que Manda se pose de vraies questions sur l'adoption, et plus généralement sur l'acceptation de la différence. Car le personnage de Manda sert de rév

La famille de Cici vient de quitter Taïwan pour vivre à Seattle, et l'adolescente n'a qu'une idée en tête : pouvoir fêter le soixante-dixième anniversaire de sa grand-mère.

Superbe grand format à la taille de l'excellent " Ma vallée ". Difficile de se détacher du bonheur de lecture qu'offrent ces vingt-quatre heures de la vie du banc Georges Lebanc, installé au square Albert-Duronquarré ! Un square spécial, nous avait expliqué l'auteur, où les gens sont immédiatement transformés, sans qu'ils s'en rendent compte, en le personnage ou la peluche qu'ils ont préféré quand ils étaient petits. On verra ce que voit le banc, ce qu'entend le banc, où a été le banc avant d'être au square, avait ajouté l'auteur-illustrateur. Contrat rempli ! Ce grand chambellan de l'imagination la plus explosive n'a pas ménagé sa peine. Virtuose du jeu avec les mots et les images, Ponti signe un album extrêmement séduisant, où s'entrecroisent finement diverses histoires, où se répondent le passé et le présent. De quoi ravir les nouveaux venus dans l'univers pontien qui iront de (bonne) surprise en (bonne) surprise. La rencontre des sept soeurs Toupareil et des sept frères Homaime vaut son pesant de poussins, tout comme le goûter au square. Les habitués découvriront avec joie cette nouvelle quête de l'intime où ils naviguent avec naturel. Heure des miroirs, grande danse des géants de la vie, heure du grand frisson, heure qui bouge et heure des poupées sont autant de révélateurs de chacun et d'amuseurs de tout le monde. Difficile aussi de résister aux Rats Kmaninotts, amateurs de musique fraîche, au Grand Minouit ou à Rose-Caramelle. Une multitude d'images à détailler pendant des heures, de tous les formats (de la microvignette à la double page immense), et un texte plein de rires et d'inventions entraînent le lecteur dans un tour d'horloge peu conventionnel. Dans sa dernière création, Ponti maintient sa tonalité personnelle, faite d'exubérance, d'imagination, d'imprévu exercés au départ du quotidien, mais son ton se fait plus léger dans cet opus. Georges Lebanc, l'ami des humains, des extraterrestres et des pe

Un jour de 1979, comme d'autres parents, Eva Erben monte la garde à l'entrée de l'école de son fils après la vague d'attentats qui vient de prendre pour cible des établissements scolaires d'Israël. L'institutrice lui demande de venir raconter à la classe ses souvenirs de petite fille juive des années trente, ses souvenirs de Tchécoslovaquie, son pays envahi par les nazis le 15 mars 1939, ses souvenirs de déportée, ses souvenirs de survivante, d'oubliée du destin. Pour que les enfants sachent, pour répondre à leur attente, mais aussi afin de mettre au point pour elle-même son histoire, ses éclairs et ses zones d'ombre, Eva se lance dans un récit bouleversant. La vie d'avant la guerre, Prague la magnifique, lanature exubérante, un papa chimiste qui sort ébouriffé de son laboratoire... Puis l'invasion allemande, le trou noir, les lois anti-juives, le long voyage en train, un numéro à la place du nom, le ghetto " modèle " de Theresienstadt où sont rassemblés tous les artistes et savants juifs, l'école clandestine au camp de travail où Eva entend parler de Shakespeare pour la première fois entre les rangs d'épinards...

Monelle et Humphrey vont devoir se faire aux baby-sitters, car leur mère retravaille. Après quelques autres, arrive madame Turpin. Monelle est la seule à s'être rendue compte qu'un monstre vient d'entrer dans la maison. A partir de 9 ans.