L'auteur, universitaire et romancier, envisage ici la littérature comme lieu de pouvoir par l'analyse de l'idéologie inscrite dans les romans populaires. Cinq auteurs sont concernés : Alexandre Dumas, Jules Verne, Maurice Leblanc, Gaston Leroux et Paul Feval. À travers une analyse des héros de ces romans, l'ouvrage examine les frontières mouvantes entre signifiants idéologiques et signifiants poétiques, entre visions politiques, philosophiques, religieuses d'une part, et littérature d'autre part.

L'étude des structures fait apparaître l'unité et l'identité génériques de Tristan et Iseut, de La Princesse de Clèves, du Lys dans la vallée et des romans de Delly ou des collections Harlequin. Comment ce genre, qui peut revendiquer 20 siècles d'existence, a-t-il subi ce déclassement dont il ne s'est pas relevé ? Que peuvent nous dire sa longévité et son expansion médiatique ?

Matthieu Letourneux est Maître de conférences à l'Université Paris X Nanterre-La Défense. Il travaille sur les littératures et cultures populaires et de jeunesse des XIXe et XXe siècles auxquelles il a consacré de nombreux articles. Il a participé avec Pierre Brunel et Frédéric Mancier au Dictionnaire des mythes d'aujourd'hui (1999). Il a édité des oeuvres de Gustave Aimard, Emilio Salgari, Eugène Sue, Stanley Weyman et, récemment, Le Coureur des bois de Gabriel Ferry (Phébus, 2009). Il vient d'achever, avec Jean-Yves Mollier, un ouvrage consacré à l'Histoire des éditions Tallandier (à paraître), à propos desquelles il a récemment dirigé un récent numéro de la revue Rocambole (2008).

Cet ouvrage propose des regards croisés originaux qui questionnent la polysémie du concept de socialisation et ses usages contemporains. Le pari engagé dans les différentes contributions est de traiter des différents aspects de la socialisation (familiale, du groupe de pairs, du troisième âge, militante et/ou associative) en acte.

Explique ce qu'est la littérature populaire depuis le 19e siècle : le roman-feuilleton, les imprimés de masse, la presse magazine, le grand reportage, la radio avec le feuilleton et le cinéma...

Une lecture érotique de l'oeuvre de Raymond Queneau peut surprendre le lecteur convaincu à juste titre de fréquenter un auteur pudique. Cependant, il existe un Raymond Queneau plus coquin que ne laissait supposer sa réputation, un Queneau qui lit et écrit des textes hardis, publiés - ou écartés de la publication par lui-même... Cette réalité thématique d'ordre sexuel ne concerne pas uniquement certains textes qui, contrairement aux préjugés des exégètes, ne constituent pas une singularité : cette sexualité manifeste est la partie émergée d'une réalité érotique omniprésente, sous-jacente et soumise à la censure. S'inscrivant partiellement dans la veine érotique du vingtième siècle, il puise dans ces écrits des techniques d'écriture, une recherche poétique qui va de l'humour à la réflexion ordonnée aux mots. Cette attention aux mots et à leur ordre - qui expriment parfois un désordre sexuel - reste l'aspect le plus marquant de l'érotisme de Queneau, qui établit un rapport quasi-charnel avec le langage : en effet, ce langage apparaît comme un corps féminin à regarder, à explorer. C'est également une réalité permettant les transgressions, et un corps à pénétrer pour en jouir. Comme si Raymond Queneau - cet homme si discret et si réservé - jouissait, devant et avec son lecteur, des plaisirs du langage. Cette jouissance procurée par l'écriture, cette intime relation entre le livre et le sexe, développent alors une dynamique jubilatoire dans un espace poétique où création littéraire et sexe se confondent dans une même unité.

Réflexion sur la place du corps dans la pensée, les systèmes de signification et la communication, illustrée d'analyses sur le corps d'Alex, personnage d'Orange mécanique, le roman d'A. Burgess et le film de S. Kubrick, et son expérience de cobaye dans le cadre du traitement Ludovico.

Issu d'une thèse soutenue à l'Ecole pratique des hautes études à Paris en 2003, cet ouvrage brosse un portrait des émailleurs de Limoges et expose leurs conditions de vie, leurs positions sociales et leurs alliances. Il explore également le fonctionnement du métier, ses techniques et ses apprentissages et apporte un éclairage sur le commerce de l'émail et ses clientèles.

Nourrie par les problématiques du monde contemporain, engagée dans des relations polémiques avec le pouvoir symbolique, reflétant l'idéologie postmoderne et postcoloniale, mais aussi féministe, la littérature de la diaspora postcoloniale opère une ouverture du possible dans le champ culturel français contemporain. Inspirée par les expériences socio-géographiques des individus créateurs, cette littérature effectue une mise en relation des lieux du monde et des cultures. Dans l'espace de sa naissance effective, elle réussit à apporter la différence culturelle et individuelle, parvenant à entreprendre une émancipation symbolique, car la différence qu'elle institue sur la scène sociale et culturelle n'est pas une différence strictement africaine, inscrite dans un ancien rapport de pouvoir, mais une diversité. Ce livre analyse les multiples modalités de transformation de la différence en diversité à travers la littérature de la diaspora postcoloniale en France. Il met en évidence l'émergence d'une nouvelle catégorie littéraire qui nous guide vers une meilleure compréhension des relations interculturelles.

Une sélection de divers documents (articles de journaux, tableaux, extraits d'ouvrages, cartes...) introduisant aux grands moments de l'histoire américaine et canadienne. S'adresse aux étudiants qui pratiquent l'anglais et souhaitent élargir leurs connaissances historiques par le biais de textes et de sources primaires.

4ème de couv. : "Jules Sandeau, premier romancier à être élu à l'Académie française, naquit à Aubusson le 19 février 1811. L'écrivain gardera un vif souvenir de sa région natale et la Creuse servira de cadre à de nombreux romans tels Madame de Sommerville, Marianna, le Docteur Herbeau et bien d'autres... Compte-tenu de cet attachement, il paraissait naturel de faire ressurgir une ?uvre injustement oubliée et qui peut encore séduire par la finesse de ses analyses et la pertinence de ses observations. Des personnalités marquantes de son époque s'intéressent à lui. Il fut le premier grand amour de Georges Sand, une des passions de la comédienne Marie Dorval et Balzac songea à s'assurer sa collaboration. Georges Sand lui devra son nom, le courage de son émancipation et le désir d'affirmer ses talents d'écrivain. "