De retour avec leur très attendu troisième album studio ces fiévreux anglais continuent de nous enflammer avec leurs chansons crades, sauvages, torrides et nerveuses. On vous promet donc du rock garage qui suinte le cambouis, qui hurle et qui transpire : bref du son qui vient des tripes.

En 2010 Gilles Peterson prend le risque de "parier sur un franc-tireur sorti de nulle part", Obaro Ejimiwe, alias Ghostpoet, en le signant sur son label, Brownswood. En moins d'un an, ce risque a payé : son premier album l'a fait connaître comme l'une des voix les plus distinctes, inclassables et progressistes à émerger dans la musique britannique de cette décennie, et a été récompensé par une nomination surprise au Mercury Prize en 2011. Sur ce deuxième album, coproduit avec le talentueux Richard Formby (Wild Beasts, Darkstar, Egyptian Hip-Hop), il élargit sa palette et va encore plus loin, mélangeant l'abstrait et le concret avec une habileté troublante.

Tout droit venu de la dynamique scène rock belge, le groupe présente son deuxième album, digne successeur du déjà très prometteur et acclamé, Applause. Composé de chansons à la précision méticuleuse mais enchanteresse, c'est un disque qui impressionne d'emblée par sa maîtrise et sa classe. Mixé par Noah Georgeson (The Strokes, Devendra Banhart), cet opus autoproduit intègre des sections rythmiques que Serge Gainsbourg n'aurait pas reniées, des arrangements luxuriants à la Scott Walker et des harmonies vocales bien trempées.

Warhaus est l'alter ego artistique et le projet solo de Maarten Devoldere, moitié du groupe de rock belge Balthazar. Tiré du roman de DH Lawrence, L'amant de Lady Chatterley, le titre de ce premier album semble approprié pour un album qui célèbre le caractère insondable des rencontres et rend hommage à la décadence et l'intensité que peut offrir la vie. Les sixties en France, une touche d'exotisme et une apathie négligée, cet album réunit intelligemment cinquante ans d'histoire de la musique. Pour les fans de Leonard Cohen, Lou Reed, Iggy Pop et Serge Gainsbourg ! (Electre)

Après le très acclamé Philharmonics, elle revient avec Aventine, suite tant attendue et tout aussi majestueuse. Piano et violoncelle se mêlent à la voix sublime de la belle danoise pour un album merveilleusement mélodique, captivant et malicieux. Agnes Obel a écrit et composé tous les titres mais elle est accompagnée par Anne Muller (Violon et violoncelle) et Mika Posen de Timber Timbre.

C'est lors de sa précédente tournée que l'artiste a trouvé ce titre pour un album volontairement centré sur le verre. A la fois solide et fragile, le verre représente de manière figurée la manière dont chacun se dévoile constamment - sur les réseaux sociaux, auprès de son cercle d'amis, etc. Pour cet album enregistré, produit et mixé par ses soins à Berlin, Agnes Obel explore donc le concept de la transparence tout en proposant une nouvelle approche de sa musique : son chant est manipulé et fragmenté pour créer de nouvelles versions de sa propre voix. Aussi, différents instruments originaux viennent s'ajouter à son univers sonore onirique, tel que le trautonium, instrument de musique électronique monodique datant du siècle dernier. En dix morceaux, elle réussit le pari d'étudier en profondeur son thème de prédilection, aussi bien grâce à ses mélodies que grâce à ses paroles. (Electre)

J.Bernardt est le nom de plume de Jinte Deprez, chanteur-compositeur et multi-instrumentaliste dont la carrière a été largement centrée sur le groupe belge que l'on ne présente plus, Balthazar. Pour cet album, il a commencé à explorer de nombreux genres musicaux qui l'ont toujours passionné, mais qu'il n'avait pas pu exprimer auparavant. C'est peut-être la raison pour laquelle Running days déborde de références r'n'b, soul et hip hop ; qu'il fait écho au son 90's de l'époque D'Angelo et à la voix d'How To Dress Well, sur des beats inspirés de Child of Love et d'une mélodie simple comme celles de Gorillaz. (Electre)

Il est une légende vivante, un pur bluesman : depuis l'âge de 13 ans où il a quitté le foyer familial, il a parcouru les USA et le monde avec sa vieille guitare, de vagabondages en rencontres exceptionnelles (Janis Joplin, Kurt Cobain, John Lee Hooker). Aujourd'hui il nous propose son troisième album. Inspirée par des guitaristes tels R.L. Burnside ou Son House, sa musique nous emmène aux sources du blues et du folk sur les rives du Mississipi, avec sa voix rocailleuse appuyant quelques riffs de guitares accrocheurs. Un pur morceau d'Amérique par l'un des derniers dinosaures du blues !

Avec cet opus, le duo de songwriters à la tête du groupe, formé par Maarten Devoldere et Jinte Deprez, a réussi à rester fidèle à l'esprit de Rats et d'Applause, tout en insufflant une force nouvelle à leurs compositions, un élan tranquillement sauvage. Thin walls est sans conteste la production la plus instinctive et, finalement, intime de ce groupe à double tête pensante. En résulte un album brillant, contrasté, des mélodies fines, de grandes envolées pop et de puissantes retombées rock. (Electre)

Porté par le puissant single A ton of love sur lequel plane l'influence de Bono, ce quatrième album studio d'Editors, et le premier enregistré avec ses nouveaux membres Justin Lockey et Elliott Williams est, selon le chanteur-compositeur Tom Smith, "un disque de groupe, un disque rock avec un pied dans le monde altrock/americana". Inspiré entre autre par le travail de Scott Litt avec REM et basé sur une approche live de l'enregistrement, The weight of your love contient les chansons d'Editors les plus véhémentes et les plus directes à ce jour. (Electre)

Ecrit en majorité lors de son voyage au Kirghizistan puis enregistré en Belgique, Warhaus se présente comme le nouveau Léonard Cohen, avec des chansons profondes, sombres et rythmées par l'amour et la haine, mêlant de façon envoutante et dans un seul souffle sensualité et brutalité. Le contraste entre la voix brûlante de Devoldere et les tons veloutés de sa vocaliste Sylvie Kreusch confère à la musique une intimité intense. (Electre)