«Ecrire des romans n'est pas de tout repos», constate François Mauriac. Cette réflexion ironique et désabusée, il la justifie tout au long d'une analyse serrée de la création romanesque. Il décrit le processus qui conduit le romancier à la mise en place de son décor, à la construction de ses personnages qui l'amène à être parfois dépassé par ses créatures. Il dévoile les coulisses de son travail et nous fait cheminer pas à pas, en sa compagnie, dans l'intimité du lent travail de sédimentation qui, d'une idée impalpable, fera un roman.

4ème de couv. : "Ce livre apparaîtra aujourd'hui, pour les centaines de milliers de lecteurs des Grives aux loups et des Palombes ne passeront plus, comme le livre de l'amitié ? de l'entente et de la confiance qui se sont tissées entre l'auteur et ses lecteurs. Car voici bien le livre le plus naturel, le plus dénué de prétention qui soit Claude Michelet l'a écrit pour son plaisir, il y a treize ans, et c'est pour le plaisir de ses lecteurs et le sien qu'il l'a publié. II y raconte son enfance, à Brive, entre sa mère, son père, ses trois sueurs et ses trois frères. « Une famille provinciale, bourgeoise et bien-pensante » : rien de plus banal, avant 1940. Mais voici la défaite, le déferlement de l'exode et, pour Edmond Michelet, la résistance, l'arrestation, la déportation. Grands événements, auxquels l'enfant ne comprend pas grand-chose : « Que faisait Papa, pourquoi ne revenait-il pas, faudrait-il encore l'attendre longtemps? » Papa revient et il est nommé ministre des Armées! On quitte Brive, on se retrouve à Paris dans d'immenses appartements qui donnent sur la place de la Concorde. Une nouvelle vie commence, et d'autres champs s'ouvrent aux explorations de l'enfant turbulent. Mais les écoles parisiennes ne lui font pas oublier les bois de la Corrèze; en vérité, il étouffe à Paris : à quatorze ans, il décide qu'il sera agriculteur. On connaît la suite ? et comment le petit dernier de la famille est devenu écrivain et célèbre. Ce livre de souvenirs, Claude Michelet nous l'offre aujourd'hui avec le sourire complice de quelqu'un qui tient qu'il est bon, juste et heureux de ne jamais se prendre trop au sérieux. Source : Pocket