Rops et Fabre sont deux loups solitaires qui, dans un esprit de résistance passionnelle et poétique, créent une réalité bien à eux, ouvrant ainsi la porte à une imagination débridée. JOANNA DE VOS Rops et Fabre produisent de la beauté, bien sûr mais ils fabriquent aussi de la pensée et, donc, de la métaphysique. BERNARD-HENRI LÉVY

Une exposition utilisant une partie de la collection africaine du Musée Barbier-Mueller pour présenter, à grands traits, quelques oeuvres de la production culturelle du Nigeria, et pour remettre en question certains présupposés sur notre vision des images nigérianes. Electre 2015

La rénovation des salles du mobilier du XVIIIe siècle au Musée du Louvre a été achevée en 2013. Cet ouvrage accompagne leur réouverture, présentant le parcours chronologique proposé par la nouvelle muséographie. Il laisse apparaître la grande richesse de la collection, organisée selon les règnes des rois de France, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.

« La peinture est un lieu, carrefour de toutes les fantaisies, et non pas du pittoresque. Toutes les métaphores ne sont pas actives ! », confie Hervé Télémaque dans une série d entretiens avec la critique d art Alexia Guggémos. Au-delà du pop et de la Figuration narrative, mouvement auquel on associe trop vite le peintre d origine haïtienne, il y a une variété des techniques et une richesse de points de vue. Au cours de ces rencontres renaît Confidence, une Suvre importante réalisée en 1964, choisie par André Breton pour figurer dans « L Écart absolu », la dernière exposition surréaliste internationale organisée par le poète lui-même. Une rencontre au long cours, au fil des jours, dans l effervescence ou la sérénité, au cSur du monde ou dans le retrait de son atelier. Des moments rares, un sillon dans cette pensée multiforme et dense. L homme, tout à son Suvre, se livre ici dans un rapport inédit.

Connu pour ses merveilleux tailleurs et manteaux de si belle construction, Cristóbal Balenciaga fut aussi le maître incontesté de ravissantes robes en dentelle. La technique, la légèreté, la simplicité qui s y déployaient font toujours rêver. Ces volants si légers, ces incrustations presque invisibles sublimaient la dentelle et lui ont donné ses lettres de noblesse. Que ce soit avec la guipure, plus lourde mais au dessin plus graphique, ou avec le tulle vaporeux ou la dentelle Chantilly si légère, Balenciaga a traité chacune de ses robes avec un talent extraordinaire. Lors de mon premier voyage à Calais, j ai découvert la Cité de la Dentelle, merveilleux musée, mais aussi ces machines impressionnantes qui fabriquent cette étoffe arachnéenne aux motifs raffinés. Quelle ne fut pas ma surprise de voir sortir de ces inimaginables blocs d acier des dentelles, fragiles et délicates, aujourd hui encore indispensables à la mode. L exposition réalisée avec brio par Catherine Join-Diéterle fait découvrir la grâce des créations de Cristóbal Balenciaga, magicien et enchanteur de la beauté féminine. Hubert de Givenchy

Une invitation à découvrir l'univers surréel, la force poétique, la richesse et la liberté créatrice du maître belge à travers une sélection de ses oeuvres majeures. ©Electre 2017

L'histoire des jardins exotiques de la villa Cyrnos construite par l'impératrice Eugénie est relatée au travers des mémoires de son paysagiste, étayés d'archives et du récit de proches admis dans le cercle fermé de cette Cour reconstituée. Avec un point notamment sur les relations entre l'architecte de la villa et le jardinier pour comprendre l'harmonie recherchée entre intérieur et extérieur. Electre 2014

L'architecte Bernard Tschumi présente ses dessins, esquisses et maquettes, qui constituent autant d'étapes à la réalisation d'une commande et constituent le processus créateur.

Présentation d'une quarantaine de peintures et autant de dessins provenant de collections françaises et étrangères, publiques et privées, du peintre Charles de La Fosse. Sa participation à la création des salons de Diane et d'Apollon du château de Versailles, aux décors du Grand Trianon et à la Chapelle royale est notamment évoquée. Electre 2015

Présentation des oeuvres de Kees Van Dongen, peintre néerlandais qui a travaillé de 1905 à 1907 dans un atelier au Bateau-Lavoir. A cette occasion il fréquente A. Derain, H. Matisse et Picasso. Son séjour fut déterminant pour sa carrière et influença l'évolution de son travail. ©Electre 2018

Cet ouvrage met en lumière onze femmes artistes, immergées dans leur travail quotidien au cœur de leur lieu de prédilection : l'atelier. Etel Adnan, Geneviève Asse, Pierrette Bloch, Geneviève Claisse, Parvine Curie, Sheila Hicks, Shirley Jaffe, Véra Molnar, Aurélie Nemours, Marta Pan et Judit Reigl sont toutes de la même génération ; celle qui les a fait naître avant la Seconde Guerre mondiale, celle qui les a fait atteindre leur maturité artistique dans les années 1950 et 1960, celle qui les fait ressurgir après l'an deux mille dans les musées et les galeries. L'autre lien qui les rassemble est celui de l'abstraction, toutes les sortes d'abstractions, car sous cette étiquette se cachent autant d'approches artistiques et de possibilités d'expression qu'il y a d'artistes. En couverture, de gauche à droite et de haut en bas : Geneviève Claisse, Geneviève Asse, Parvine Curie, Marta Pan, Sheila Hicks, Shirley Jaffe, Pierrette Bloch, Aurélie Nemours, Etel Adnan, Judit Reigl, Véra Molnar.

Ce catalogue met en relief les échanges culturels, artistiques et politiques entre la France et la Chine au XVIIIe siècle. A travers l'analyse de 150 oeuvres, les historiens étudient les collections françaises d'objets chinois, l'influence des motifs chinois sur l'art français, dont résulta la vogue des chinoiseries. Ils examinent également les liens diplomatiques qui unirent les deux pays.

Pionnier, dès 1915, de l'art abstrait, Alberto Magnelli revient, à partir de 1920, après le tourbillon coloré des Explosions lyriques de 1918-1919 qui marque la fin de la Première Guerre mondiale, à une autre approche de la peinture qui, si elle peut sembler plus classique avec ses personnages ou ses paysages, n'en est pas moins - comme le dira lui-même Magnelli - une peinture inventée. Ces dix années, les dernières qu'il va vivre en Italie avant de fuir la montée du fascisme, seront celles où il va rechercher comment inventer une peinture moderne qui retrouve la force et la sobriété des œuvres anciennes qui, de Giotto à Piero Della Francesca, feront de lui, à son tour, l'un de ces rigoureux constructeurs de la forme et de l'espace géométrique. A pioneer of abstract art starting in 1915, Alberto Magnelli created the whirlwind of color that was the series Explosions Lyriques from 1918-1919, amid postwar exuberance. Immediately thereafter, he began to formulate a new approach to painting that, while it might seem more classic in terms of its subjects or landscapes, was nevertheless - as Magnelli defined it himself - a peinture inventée. Over the course of the decade, the last he would live in Italy before fleeing the rise of fascism, he would strive to invent a style of resolutely modern painting that would nevertheless incorporate the force and sobriety of the works of Renaissance artists from Giotto to Piero della Francesca. These efforts would lead to his becoming a rigorous creator of geometric abstraction.

LE TRÉSOR DE PRESLAV Il y a tout juste quarante ans, un extraordinaire trésor était découvert sur le site de Preslav, capitale au Xe siècle du premier royaume bulgare. Pour la première fois, les fabuleux bijoux impériaux et princiers byzantins, jusqu'alors surtout connus par les sources écrites ou les monuments figurés, devenaient réalité. Œuvre, pour les plus luxueux d'entre eux, des meilleurs orfèvres de Constantinople, ils conjuguent la splendeur de l'or, des pierres précieuses et des perles avec la perfection technique de l'émail cloisonné sur or de la capitale byzantine, et illustrent avec éclat les liens privilégiés du premier royaume bulgare avec Byzance.

Émile Gallé (1846-1904), artiste, industriel d'art et président de l'École de Nancy, est demeuré célèbre pour son Suvre de verrier. Il a su, dans cette matière, exprimer intensément la multiplicité de ses recherches et de ses engagements. Riche de 458 pièces, la collection des verreries de Gallé conservée au musée de l'École de Nancy est passionnante à plus d'un titre : par la quantité et la qualité des pièces, par la diversité et l'étendue des inspirations et des techniques, elle est une référence pour appréhender l'Suvre du verrier. Cette collection revêt, de plus, un caractère symbolique fort : c'est l'artiste lui-même qui a choisi, en 1904, les premières pièces qui la constituent. Des enrichissements successifs ont permis de réunir services de verres, objets d'art, luminaires et études situés entre 1867, date de ses premières créations personnelles, et 1904, année de sa disparition, marquée par l'aboutissement de ses expériences formelles et décoratives.

À une époque où le monde s éveillait à l électricité, à l automobile, à l aviation, le voyage du yacht La Korrigane représente la dernière expédition océanienne d importance menée par des Français , dans la lignée des grands navigateurs du XIXe siècle. De mars 1934 à juin 1936, quelques années avant la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Pacifique, ce voyage a permis à ses participants de collecter de nombreux objets, de réaliser une véritable campagne photographique, de recueillir des informations précieuses sur la vie et les moeurs des populations insulaires du Pacifique. Le carnet de croquis de Régine van den Broek d Obrenan représente, à ce titre, un document unique et ses centaines de dessins réalisés à la mine de plomb, sur le vif, nous font pénétrer dans l intimité des maisons familiales comme dans celles qui étaient réservées aux initiés. Artiste dotée d un sens aigu de l observation, Régine van den Broek d Obrenan ne s est pas seulement attachée à documenter les motifs qu elle relevait, tatouages ou scarifications inscrits sur le corps de ses modèles, elle a également tenu à écrire en regard de ses dessins toutes les informations qu ils lui fournissaient. C est un merveilleux document inédit que nous découvrons aujourd hui, alors que vient de disparaître, dans sa cent sixième année, cette véritable artiste, grande voyageuse, dont la générosité a enrichi de pièces inestimables le fonds du musée de l Homme, lequel fut par la suite transmis au musée du quai Branly.