Jean-Benoît Dunckel revient en homme augmenté avec la rare odyssée futuriste et optimiste de notre époque, l'album H+. Le studio de création français Akatre le projette dans cet espace utopique sur le visuel de la pochette de cet album, qui sort plus de dix ans après celui qu'il portait sous le nom de Darkel (2006), et peu après ses projets parallèles Tomorrow's world avec Lou Hayter (2013) et Starwalker avec Bardi Johannsson (2015). H+ est un emprunt au symbole du transhumanisme et à celui de l'atome hydrogène séparé de son unique électron. En effet, après avoir opposé ses activités en solo à celles de Air avec son pseudo Darkel, il a souhaité réajuster son cap et retrouver son entièreté, sans renier le passé. Fort de son expérience en tant que compositeur de musiques de films (K.O. de Gobert en 2017, Swagger de Babinet et Summer de Kavaïté, en 2015), il a gardé en studio son goût des violons et de l'improvisation. Avec ses synthés fétiches, le MS20 et le ARP 2600 parmi son arsenal, JB a longtemps mûri cet opus dans son vaisseau. (Electre)

On a pu entendre Christine Schäfer en concert en 2012 et chacun a été frappé par la finesse de son chant et la beauté de sa grande voix homogène. On la retrouve ici dans la musique sacrée de Bach, pour l'essentiel les grands airs issus des cantates.

Ecouter cet album de Yannick Noah, c'est sentir à quel point l'artiste et l'homme ne font qu'un. Il poursuit son chemin avec la même passion et avec une volonté d'ouvrir à d'autres émotions, d'autres chansons, d'autres fun. Derrière un nom d'album qui ne laisse pas de doute sur sa faculté à se sentir toujours concerné par la société, on retrouve des titres bien différents s'habillant de rock voire même de bossa, qui nourrissent cet album aux multiples faisceaux.