Cet enregistrement nous permet de (re)découvrir le compositeur allemand Rudi Stephan (1887-1915), disparu prématurément à 28 ans au début de la Première Guerre Mondiale. On fête aujourd'hui le 130ème anniversaire de sa naissance, l'occasion d'écouter une musique qui évoque totalement Strauss, Reger, Korngold, les grands compositeurs postromantiques allemands, dont bon nombre ont été bannis par le IIIème Reich et sont souvent tombés dans l'oubli. Le présent programme a été confié à un groupe de musiciens de premier ordre, dont Marie-Pierre Langlamet à la harpe, et le baryton basse Hanno Müller-Brachmann, qu'on entend régulièrement à l'Opéra. Mais c'est sous l'impulsion du pianiste Hinrich Alpers, qui consacre depuis plus de quinze ans d'ardentes recherches sur la musique de Rudi Stephan, que cet enregistrement peut voir le jour, en association avec la Radio Allemande. Ces enregistrements constituent des premières mondiales, et illustrent la maturité artistique d'un musicien de moins de 28 ans, qui serait sans aucun doute entré dans l'histoire de la musique par la grande porte. Un funeste destin en a voulu autrement... (Electre)

Toutes les manifestations de l'Ensemble Huelgas de Paul Van Nevel sont saluées pour leur profondeur et la connaissance éclairée des répertoires et de l'art du chant des musiques du Moyen ?e et de la Renaissance. Les prix que reçoivent leurs enregistrements partout dans le monde ne se comptent plus, notamment les Diapasons d'Or du mensuel français du même nom. Pour cet enregistrement, Paul Van Nevel a sélectionné des pièces de compositeurs huguenots du 16e Siècle, dans une France prérévolutionnaire, où les protestants étaient particulièrement persécutés. L'événement tragique de cette période est bien entendu le Massacre de la Saint-Barthélemy dans la nuit du 23 au 24 août 1572, au cours de laquelle des milliers de huguenots trouvèrent la mort. En dépit de tout cela, le culte protestant continua quasi-clandestinement, et plusieurs compositeurs importants encore de nos jours en illustrèrent l'activité et en enrichirent la culture. On peut entendre - ou redécouvrir - les oeuvres vocales dans cet enregistrement, riches en polyphonies et en contrepoint entre les différentes sections vocales, et précieux témoignage culturel de cette période de bouleversements historiques majeurs. (Electre)

Le Concerto pour violon en ré majeur op.35a de Ferruccio Busoni est considéré comme une oeuvre de transition dans le répertoire de Busoni, en parfait équilibre entre une "modernité douce" et un style cantabile romantique tardif. Domenico Nordio, accompagné par l'orchestre symphonique de Milan, nous offre une sublime version de ce concerto pour violon. (Electre)