Essai consacré au film Les vampires réalisé par L. Feuillade en 1915-1916. Les différentes scènes sont analysées comme des fantasmes et des fragments de rêve dans lesquels Irma Vep, incarnée par Musidora, lutte pour son indépendance. Indifférente à toute morale, à tout préjugé, à toute religion, elle mène sa propre guérilla sans jamais être battue ou vaincue.

Comédien adulé, metteur en scène de théâtre et documentariste, Sacha Guitry détesta longtemps le cinéma avant d'être l'auteur d'une trentaine de films. C'est précisément au Guitry cinéaste, scénariste et directeur d'acteurs qu'est dédié ce livre, où chacun de ses films fait l'objet d'un essai critique.

L'histoire du cinéma est présentée à travers le prisme de la nudité des corps. Les genres cinématographiques et les grands modèles culturels sont explorés, depuis les cinéastes classiques jusqu'aux petits maîtres loufoques de l'exploitation du sexe.

Le western de S. Peckinpah est resté dans la mémoire des cinéphiles pour sa violence. En partant d'une approche nietzschéenne, l'auteur propose un essai fondé sur le rire et l'ivresse, ainsi que sur l'optimisme tragique.

Sorti en 1952, ce film du réalisateur suédois Ingmar Bergman, est étudié dans son rapport créateur-créature-spectateur. Bergman y filme, non seulement le scénario de Monika, mais aussi et surtout le roman de sa création.

Livre d'artiste réunissant un très grand nombre d'illustrations parues dans la presse belge. Avec des contributions d'A. Balthazar, C. Bourgeyx, J. De Decker, J. P. Verheggen, etc.

Dans cet essai consacré à un film représentatif de la série B d'épouvante, l'auteur montre comment par sa mise en scène le réalisateur a su transformer de maigres moyens en matière poétique et instaurer le trouble et l'incertitude. Manques, retards, hésitations, déplacements, actions suspendues créent un climat propre à évoquer une cérémonie vaudou pour peu à peu s'effacer devant la réalité.

Dans cet essai consacré à un film représentatif de l'oeuvre du photographe et cinéaste néerlandais, l'auteur montre la profondeur, la justesse et la vigueur d'un travail repoussant les limites entre documentaire et fiction, reportage et journal intime. Il illustre à partir de la genèse du film, l'importance du travail de la forme et l'obsession photographique chez Keuken.

Recueil de textes consacrés à l'artiste belge, à l'occasion de son exposition Sioux in paradise, réunissant une vingtaine de sculptures, clones de l'artiste, squelettes animés, robots interactifs et sièges mobiles.

Monographie de quatre textes qui sont autant de points de vue sur l'artiste belge. A travers son oeuvre, ce dernier tente d'offrir le spectacle du monde en condensé, dénonçant les travers de l'humanité : politique, guerre, religion, famine. Il se concentre essentiellement sur la vidéo et ses déclinaisons sous forme d'installations ce qui révèle son obsession pour l'image sous toutes ses formes.

Ce film de A. Tarkovski évoque son enfance pourtant il ne ressemble pas à un traditionnel film de souvenirs. Cette analyse le perçoit comme une oeuvre dramatique, brûlante, hérétique et érotique.

Essai sur l'ombre au cinéma. Examine les textes fondateurs d'un principe esthétique axé sur l'antinomie de l'ombre, de la lumière et du miroir, de la caverne de Platon et de l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien à H. C. Andersen et E. A. Poe . Applique ensuite cette recherche aux grands maîtres du 7e art (F. Murnau, A. Robison, G. Stevens, H. Hawks, J. Renoir, K. Grune, O. Welles, etc.).

La lumière, qui nous permet de voir, n'est elle-même pas facile à voir ni à regarder. La faire voir, c'est le propre de certains films, qui en font un objet de contemplation ou un moyen d'expression ;aussi la science de l'éclairage, l'art de maîtriser la lumière, a-t-il toujours caractérisé les grands cinéastes. On n'a privilégié ici aucune des possibilités figuratives ou expressives de la lumière au cinéma : l'intensité, la couleur, le contraste ; les lumières solaires et les lumières étranges et inquiétantes ;la lumière que l'on enregistre parce qu'elle est là, et celle qui agit sur le drame. Et, parce que nous baignons dans une culture pour laquelle le lumineux souvent équivaut au divin, on a donné toute leur place aux symbolismes et aux métaphores, divins ou diaboliques, dont l'histoire des films est prodigue. La lumière est du monde, elle est sur l'écran, elle est dans l'image : c'est en ce sens très large qu'on a voulu ici redonner sens au vieux terme de photogénie.

Recueil d'une soixantaine d'articles du cinéaste brésilien G. Rocha rédigés entre 1957 et 1980 sur des réalisateurs ou des films appartenant désormais au patrimoine cinématographique international (Chaplin, Lang, Welles, Hitchcock...).

Textes de critiques, d'écrivains et d'artistes d'origines et de cultures diverses, sur le travail de J.-P. Husquinet selon les 2 axes principaux de son oeuvre : art plastique et musique. Les illustrations montrent des installations et des pièces de la collection de J.-P. Husquinet, qui est à la fois sculpteur, peintre, sérigraphe, éditeur, musicien et voyageur.

Analyse de l'un des premiers films de J. Epstein comme oeuvre caractéristique de la grande école française des années 1920. Resté dans l'histoire du cinéma par sa séquence de la fête foraine, le film déploie néanmoins d'autres mouvements et figures. L'étude montre que le flou, la surimpression, les déformations sont autant de manifestations d'une matière-cinéma plastique et visuelle.

Réunit la continuité dialoguée du film de B. Lehman et une sélection de photogrammes choisis dans les rushes.

Recueil de photographies tentant de saisir la tonalité des objets et sujets : brin d'herbe, muraille, sillon dans le ciel, pavé luisant sous le poids des années, géométrie des passants solitaires, etc. Pascal Damuseau ne photographie rien d'extraordinaire, car il lui importe avant tout de saisir la juste tonalité de chaque chose, même infime, et aucune finalement ne l'est vraiment. Brin d'herbe, grain épais de la muraille, sillon dans le ciel ou pavé luisant sous le poids des années, une architecture trop franche ou une nudité douce, apaisée, géométrie des passants solitaires et bruissement du vent... […] […] Chaque élément attend la reconnaissance de ce qu'il est. Pas de spiritualité badigeonnée ni d'animisme là-dedans, le cueilleur s'interroge, mélancoliquement parfois, ou avec un léger sourire. Le regard, l'attention (et la faible profondeur de champ qui sculpte le moindre détail) peuvent alors démêler dans un même cadre l'ombre et la lumière, l'extrêmement ténu et l'infiniment grand, le très complexe (l'esprit) et le très simple (les formes), ou le temps passé et le lendemain… Le premier livre attachant, dans un noir et blanc carré et classique, d'un photographe en pleine maturité, professeur à l'ESA Saint-Luc (Liège). texte de Emmanuel d'Autreppe.