« J'étais en guerre contre ma propre personne. L'anorexie, les vomissements, les crises de boulimie, la mutilation, les abus de médicaments, c'étaient des bombes que je lançais sur moi. » C'est l'histoire d'une femme qui n'avait eu aucun problème avec son corps et l'alimentation jusqu'à ses 25 ans. Un jour, elle est tombée dans la jouissance face à la perte de poids, et elle a creusé sa tombe. En trois ans, elle a connu l'isolement, la sonde, les toilettes fermées à clé, les barreaux aux fenêtres, les soignants parfois infantilisants, la solitude, la colère, les cris, les rechutes, la boulimie, la dépression. Mais elle a aussi connu la reconstruction, les ateliers thérapeutiques, le suivi psychologique, les soignants bienveillants et formidables, les rencontres, l'espoir, le courage, la reprise d'un travail à la hauteur de ses espérances, les relations sociales, la résilience, la rémission.

Christophe, agent immobilier et Lucie, secrétaire médicale, se retrouvent dans le service de réanimation pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire d'Amiens pour apprendre une dramatique nouvelle. Leur fille Emma, victime d'un accident de la route, est en état de mort cérébrale. Le choc est terrible pour le couple. Tout les oppose désormais. Leur vie commune devient rapidement insupportable. Christophe propose une séparation à l'amiable. Elle refuse et se révolte : « Jamais, tu m'entends ? Jamais ! » Le divorce a pourtant lieu. Mais cela ne résoudra rien. Lucie le harcèle. Elle essaie tant bien que mal de l'empêcher de refaire sa vie. Seule solution possible envisagée : quitter Amiens. Mais l'attente d'un évènement heureux avec sa nouvelle femme, Sabine, sera fatale. Le déménagement pour Lille est reporté. Hélas, il ne fallait pas attendre !

Le nom donné à un enfant à sa naissance crée une personnalité et une mission. Mais que se passe-t-il quand un parent qui rêve d'un avenir prospère pour son enfant, lui donne un nom négatif et pessimiste ? L'odeur du nom de Betebe « la refusée » se dégage dès son premier jour de classe. Née à la frontière de trois villes antithétiques, elle reçoit en plus un nom qui rappelle les relations conflictuelles de sa famille. La conscience de son identité problématique se précise le jour de sa première communion lorsqu'elle entend la voix de l'Inconnu lui dire : ...Tu es une femme, Je t'épouserai, mais tu devras changer de nom... C'est le début d'une quête identitaire qui ira jusqu'au bout du sacrifice, mais dans laquelle la libre jeunesse éclate et vivifie la sagesse vieillotte.

Les plages de la côte d'Opale, le vent, les marées et un restaurateur à succès qui se bat pour faire de l'excellence la norme.Tout destinait Marc à suivre le modeste chemin tracé par son père. Vingt ans plus tard, alors que le perfectionniste a trouvé la notoriété à Paris et à l'étranger, un curieux héritage va totalement changer sa trajectoire et l'éveiller aux autres. Quand on vit intensément, on peut oublier le temps qui passe, la famille et sa propre quête. On peut s'égarer et se prendre pour un autre. Une histoire de tendresse et d'émotion qui replace l'humanisme au coeur de la vie. L'estran est la zone découverte à marée basse et immergée à la pleine mer, c'est une bande de terre sur laquelle il est difficile de prendre racine. Elle oblige à regarder le monde sans aucune certitude.

Ils ont fui la misère, les tueries, des destins mutilés, des vies arrêtées. Ils vivent maintenant au sein de l'Hôtel Nord Terminus - vingt-quatre chambres proposées aux services sociaux de la ville. Asile précaire pour des précaires qui y cachent terreurs enfouies ou rêves presque intacts de renaissance. Mais pourquoi les forces de vie, les forces de mort cesseraient-elles de jouer et de ramasser la mise ? « Tu vas nous dire que c'est surpeuplé, trop petit, qu'il y a des cafards et des souris. Ici, on cohabite... » Dans ce roman, Bruno Eychenne nous plonge dans les errements d'une vertu désemparée qui hante les couloirs, se heurte aux dilemmes et aux faiblesses des personnages dont la vie basculera cette fameuse nuit du solstice d'été - Midsummer.

Les grands, tout comme les petits départs sont souvent animés de désirs et ponctués de rêves. Ils sont porteurs d'une ambition ou d'un idéal. En cours de route, ils peuvent être entachés par les déception. C'est l'histoire de deux jeunes filles : Sana et Aïda. L'une a grandi en banlieue parisienne et l'autre à Alger. Elles s'installent à la même période à Paris dans un foyer de soeurs. Dans ce lieu mystérieux où règne une atmosphère bienveillante, elles vont trouver un espace pour se questionner sur qui elles sont et qui elles veulent être. Le bonheur de te quitter est un roman sur Alger, sur Paris, sur la banlieue. C'est une réflexion sur le sentiment amoureux et sur l'identité. Une invitation à suivre du regard, avec la narratrice, les chemins que ses deux héroïnes choisissent d'emprunter pour enfin trouver leur place.

À Montparnasse (Paris) dans un quartier agréable et plutôt paisible, un meurtre horrible a été commis. La victime est une étudiante charmante, rayonnante, quoique réservée, célibataire semblant inaccessible. L'enquête est menée par la commissaire Mariana Vitelli, stricte et efficace, un « calibre » dit-on. Ses recherches la conduisent chez les sans-abris, parmi les amoureux rejetés, les étudiants du quartier, les bandes de voyous et d'autres encore. Qui a pu tuer et pourquoi cette jeune femme aimée de tous ?

Après avoir, à la mort de sa mère, découvert tardivement l'existence d'une demi-soeur, Renaud entreprend des recherches sur leurs ancêtres communs, privilégiant la période qui concerne la Première Guerre mondiale et les milieux artistiques du Montmartre de l'époque. L'enquête sera semée d'embûches, de révélations diverses et de remises en cause déchirantes au présent. L'atmosphère d'un polar au parfum de secrets de famille ! Une imbrication d'histoires d'amour et d'aventures individuelles - à un siècle d'intervalle - au cours desquelles se meuvent les personnages d'une saga qui s'avère peu à peu extra-familiale...

Je m'appelle Pierre Mandran. Dans un an, je serai mort.Pierre a jusque-là mené une existence faite d'ambition, de réussite et d'argent où aucune place n'a jamais été laissée au hasard ni au doute. Tout aurait pu changer lorsqu'il a appris être atteint d'une maladie incurable. Paradoxalement, il va plutôt bien. Pierre en profite pour s'ouvrir aux autres et aux nouvelles expériences : de la remise en cause de son mode de vie et de son couple à la rencontre improbable avec un SDF ou à sa relation naissante avec une militante d'extrême-gauche, la vie de Pierre Mandran va prendre un tour inattendu. Pour son plus grand plaisir, même s'il sait qu'il ne lui reste que peu de temps. À moins que...

Liliane et ses petites soeurs, accompagnées de leurs parents, assistent au carnaval de la ville. La foule est en liesse quand, subitement, un terrible événement survient. Un dragon d'hélium a avalé une spectatrice ! C'est la panique ! Le commissaire Ladrouille est appelé. Avec Liliane, témoin direct du drame, réussiront-ils à découvrir la vérité et retrouver la disparue ?

Une brève rencontre entraîne Brian vers une relation épistolaire troublée par la présence d'une rivale et le surgissement d'inattendues apparitions. Est-ce Irina, beauté ensorcelante, Margarita, femme du silence ou Émilia au gracieux charme séducteur qui va l'emporter ? Il se confie à son ami Yann qui l'aide à parfaire son éducation sentimentale. En suivant Brian dans ses tribulations, nous découvrons que l'amour courtois des troubadours avec ses aléas n'a pas dit son dernier mot et nous visitons quelques lieux caractéristiques de la Bretagne historique et du sud des États-Unis. La suite de la vie de Brian est développée dans le roman La Cité des hauteurs, paru chez le même éditeur.

« Elle prit le plus rapidement possible son chien dans ses bras pour le sauver du danger et s'apprêtait à courir dans la première pièce où elle pourrait s'enfermer pour se mettre à l'abri. Mais il était déjà là, face à elle, les yeux fixes, les lèvres pincées, les traits figés. » Claire réussira-t-elle à sauver sa vie face au plus fou des pervers narcissiques ? Lutte psychologique et physique, rites paranormaux, univers étrange... Claire est entraînée dans un autre monde, aussi dangereux qu'insaisissable. Le roman est suivi du recueil de poésies qui le complète Les arbres étaient bleus et le ciel était vert.

En 1964, Gervais et Martine, deux inconnus l'un pour l'autre, attendent dans le hall de l'aéroport d'Orly, l'arrivée de leur conjoint respectif. Victime d'une panne de radar, l'avion qui fait escale à Anchorage, est retardé pour une durée indéterminée... Aux interrogations légitimes, succèdent les angoisses profondes que seuls des échanges et beaucoup de tendresse peuvent dissiper... à Orly comme à Anchorage ! D'abord un transfert d'affection, provisoirement assumé, dans le cadre particulier d'une guerre froide très bien documentée, entre Russes et Canadiens. Puis deux vraies histoires d'amour, vécues dans le suspense inoubliable de rebondissements inattendus. Une oeuvre marquante rédigée dans une couleur particulière, propre à décrire le besoin irrésistible de recours à l'Autre, dans les grandes difficultés.

Pour Antoine et Magali, amis de longue date, la voie semble toute tracée. Photographe et écrivain, ils forment un binôme passionné et bien rodé. Cependant, leur destin s'en est mêlé et a rebattu les cartes de leur vie. Pléthores d'obstacles vont changer le cours de leur existence et bousculer un quotidien bien rangé ! Pourtant, entre mystères, secrets, et inquiétudes se déroule un fil rouge, celui de l'amour. Ils vont avancer à l'aveugle. Perdront-ils l'équilibre ? Un récit captivant qui nous suggère que les affabulations ne sont pas que dans les romans. Elles peuvent chambouler la vie de Madame et Monsieur « tout le monde ».

Tom Lorey, médecin et chercheur, dirige une clinique et une unité de recherche spécialisée en thérapie génique du cancer. Lors d'une intervention, il perd pied, quitte tout et part à la recherche d'un signe du destin... Jusqu'où ira-t-il et pourquoi ? Les intrigues s'entrecroisent au fil des rencontres et des collisions hasardeuses, lumineuses et parfois dramatiques. Dans une tension soutenue, le roman dévoile les univers intérieurs de personnages en proie à un monde violent et à une humanité chaotique. Tom découvre ce à quoi il n'aurait pu s'attendre dans un tel périple, une réponse en forme de révélation et de plongée insondable au cur de l'émeraude.

Coup de foudre entre une jeune Commissaire de police et un saoudien de très bonne famille. Elle, athée et motarde, lui musulman et lié aux services secrets. Une relation s'établit, compliquée, par des péripéties sentimentales et un épisode barbouzard. Encore faut-il qu'après discussions les cultures familiales, Lumières et Islam, s'apprivoisent pour que le couple improbable puisse se composer un avenir. Roman allégorique d'une France d'aujourd'hui à recomposer.

Depuis des temps immémoriaux, pour améliorer leurs performances et atténuer leurs souffrances, les coureurs cyclistes ont eu recours au dopage. Considérée par beaucoup comme sa conséquence, la mort de Tom Simpson (Tour de France 1967) a abouti à une loi destinée à faire obstacle à cette tricherie. Cependant, celle-ci ne diminue pas; elle s'amplifie même dans le plus grand secret. Sa fourniture et son administration s'organisent au sein des équipes. Des stratégies sont alors élaborées pour contourner les tests de mise en évidence des substances désormais interdites. Néanmoins, des affaires éclatent au grand jour: Festina, Armstrong...

Dans ce roman-témoignage, Nadia, l'enquêtrice chargée d'une mission par la municipalité des Pavés-sur-Misère va de rendez-vous en rendez-vous dans la France des cités où elle rencontre des citoyens investis dans l'action collective. Elle recueille, auprès d'eux, des constats amers mais aussi nombre de propositions concrètes et utiles à un meilleur fonctionnement de la société. Elle découvre que la France des cités est une vraie ressource pour le pays car elle peut assurer l'unité nationale, en reprenant en main de façon honorable, les territoires perdus de la République. Marie Renaudès, dans son parcours de professeure et de femme politique a été au contact des quartiers en difficulté. L'auteure a pour projet de donner la parole à ceux qui n'ont pas les moyens de s'exprimer et non de dénoncer des pratiques interlopes, connues de tous, ni de couvrir d'opprobre quartiers et individus. C'est pourquoi, les lieux et les identités ont été brouillés en réponse au désir d'anonymat des acteurs de ce roman-témoignage.

Lorsque la maladie s'impose dans une famille, l'attention se concentre tout naturellement sur le patient. Il cristallise les doutes, les angoisses, les peurs de son entourage. De près ou de loin, nombreux sont ceux qui l'accompagnent et le soutiennent. Parmi eux, se trouve toujours une personne tellement proche et attentionnée qu'elle en néglige souvent ses propres besoins et finit parfois par s'oublier. Les Hommes de ma vie relate l'expérience de Juliette, une jeune femme d'une trentaine d'années qui accompagnera un mari audacieux et déterminé pendant plus de vingt-cinq ans, dans les ravages provoqués par la maladie de Parkinson. Ce roman ne propose aucune recette particulière, mais il offre un axe de réflexion à celles et ceux qui, comme Juliette, doivent composer avec un rôle inconnu que rien ne les préparait à assumer.

Les matins de Garonne racontent une enfance, la mienne, celle d'un petit bordelais des années soixante. Auprès d'une maman et de grands-parents aimants, un père trop sévère et absent, l'enfant que je fus poussait comme il pouvait. Je traversais de mystérieuses angoisses et des moments paradisiaques. L'école ne me plaisait pas, je ne m'y suis jamais adapté. Je lui préférais les rêves dans lesquels je devenais un héros invincible. Et surtout, j'aimais cette ville, mon Bordeaux, qui vivait au rythme des marchandes de quatre saisons et du port, où des cargos, venus de lointaines contrées. Je l'ai aimé jusqu'à la déchirure, quand il a fallu partir vers le nord. Je n'avais que douze ans, mais mon monde vacillait.

En Normandie, Edgar Carpentier, fils du propriétaire de trois scieries, est assassiné dans l'établissement de Sainte-Marie-des-Champs. Le commissaire Etienne Descamps, un homme passionné par la géologie normande, est chargé de l'enquête. Celle-ci l'entraîne dans la folie et la fureur d'un passé vieux de dix-huit ans. Sa ténacité permettra la résolution d'une affaire classée sans suite et confondra le meurtrier d'Edgar.

Cet ouvrage propose quinze témoignages d'anciens élèves ou de chercheurs associés du master Didactique de l'image de l'université Sorbonne-Nouvelle. Devenus professionnels, ils décrivent leur propre réalité avec leurs mots, pour montrer toute l'étendue d'actions que propose nt les didactiques des images. Le master Didactique de l'image a été créé en 2006 sous l'impulsion d'Aain Bergala, pour s'intéresser aux liens entre éducation et images et ainsi préparer au mieux les médiateurs culturels de demain face aux problématiques de la transmission.

Clément est dans sa salle de bain. Aucune échappatoire possible, la vérité nue a fermé la porte à double tour. La chaleur du mois d'août dame le pion aux vapeurs d'eau chaude. Elle fait transpirer les émotions et les pulsions les plus intimes, confinées entre quatre murs. Dans ce récit en huis clos, Clément se découvre intérieurement, comme s'il mettait à nu des couches de peau superposées. Il déballe de vieux souvenirs à la faveur de sa toilette, se remémorant ainsi les éraflures de sa vie cabossée. Le temps se dilate comme les pores de sa peau. Quelques bouffées d'espoir peinent à flotter dans la moiteur ambiante. L'eau permet de vivre ou de se noyer à jamais. Les eaux diluviennes aideront-elles Clément à remonter à la surface de lui-même ?

À la villa Speranza, une pension prestigieuse pour personnes âgées et dépendantes sur le lac de Garde, les résidents viennent des quatre coins du monde et sont très fortunés. Cette vénérable institution tend à brasser énormément d'argent, parfois d'origine incertaine. Or, depuis quelque temps, les gens meurent beaucoup à la villa Speranza, au moment même où s'affirment d'occultes cercles d'influence animés par certains résidents en personne. Maxime Donavant vient de prendre ses fonctions de responsable du divertissement à la villa Speranza, et peu à peu, il est mêlé aux complots, pas si anodins, ourdis par les résidents, pas si inoffensifs. Mais Maxime lui-même n'est peut-être pas l'employé candide qu'il prétend être.

Qu'est-ce qu'habiter une ville soumise à l'entrechoquement des temporalités, au contraste des rythmes urbains et aux gouvernances discordantes ? Pour qui s'intéresse à la fabrique urbaine, le phénomène de l'événementialisation constitue un sujet de choix. Les grands événements, sportifs ou culturels, sont des exemples emblématiques des contradictions urbaines étudiées ici à partir des catégories du pérenne et du temporaire. Ce livre explore, dans une démarche résolument critique et comparative, des situations aussi variées que les Jeux olympiques à Rio, Pékin, Athènes et Turin, l'exposition universelle à Shanghai, la Biennale internationale de design à Saint-Etienne et le label « Capitale européenne de la culture » à Marseille. Au milieu de la frénésie événementielle devenue routinière dans des villes sous injonction permanente de performance et dans un monde urbain où le bouleversement de l'ordre et des choses a intégré le quotidien de manière accélérée, n'assistons-nous pas à un changement de pensée sur la ville ?