La Russie des années 1920. M. Boulgakov fut envoyé comme médecin dans un village retiré de la province de Smolensk afin d'y diriger un hôpital de campagne. Du jeune universitaire citadin au chirurgien égaré dans l'immensité de la plaine russe, le contraste était si brutal que le jeune Boulgakov fut plongé dans le désarroi. C'est son expérience qu'il raconte ici.

Pierre Monnier, né en 1911, a été tour-à-tour dessinateur (sous le nom de Chambri), journaliste et polémiste (Combat, l'Insurgé) et éditeur, tout en se livrant à diverses activités plus alimentaires

Comment ne pas évoquer le grand précurseur que fut Tolstoï en matière de pédagogie ? Instruire, mais en respectant le savoir empirique déjà acquis par l’élève, l’enrichir en faisant appel à l’activité des facultés mentales, éviter la passivité et la routine, utiliser les facultés créatrices, telles furent les lignes directrices de son école.

Dévoilement d'une forme particulière et pure de la féminité, là est peut-être l'originalité la plus évidente de La paix des ruches. Une femme s'ouvre à la conscience d'elle-même, face à un homme, en cultivant sa dissemblance.

4ème de couv. : extr. : "Michel Heller qui fit ses études à l'Université de Moscou et qui aujourd'hui, enseigne la civilisation et la littérature soviétique à la Sorbonne, expose dans son ouvrage les raisons et l'histoire de la naissance et du développement des camps de concentration en Union Soviétique

Ce dossier veut célébrer la grandeur d'Alexandre Vialatte. L'auteur de Battling le ténébreux et des Fruits du Congo dépasse de loin les clichés régionalistes et le rôle d'inventeur français de Kafka. Comme tout homme de vraie tradition il se révèle sensible aux avant-gardes authentiques. Familier de Jarry en ses oeuvres, il devient proche de Queneau, Ionesco et surtout de Dubuffet

Ce beau dossier marque les 25 ans de travail du grand metteur en scène belge Henri Ronse. Loin de toute célébration, La Vie Oblique reflète une pensée en mouvement, où le théâtre n’est jamais considéré comme une fin en soi, mais bien comme une manière d’être au monde, comme un laboratoire, joyeux de préférence, où peuvent se mélanger la création, la réflexion et le plaisir. Par des entretiens, des textes et des images, cet ouvrage trace une vaste géographie où il fait bon musarder.

4ème de couv. : "La paix soit avec vous, l'une des dernières (sinon la dernière) oeuvres de Vassili Grossman, est à lire comme le testament d'un écrivain, le bilan de sa vie. A l'automne 1961, Vassili Grossman, malade, désespéré par la saisie de son dernier roman Vie et destin, accepte de passer un mois et demi en Arménie pour travailler à la mise en forme littéraire d'un roman traduit de l'arménien. Sa tâche accomplie, il entreprend, le 30 décembre 1961, de rédiger ses "impressions arméniennes". Prenant le prétexte de "notes de voyage", Vassili Grossman parle ici de ce qui lui tient le plus à coeur: le peuple, les gens "simples" pas si simples que cela, le martyre arménien (et, parallèlement, le martyr juif), la foi, la poésie, l'art. Impossible, en lisant ce livre, de ne pas songer à Vie et destin. Car tous les thèmes, tous les motifs y ont été puisés. Mais La paix soit avec vous, véritable "poème", est un livre lumineux, empreint de lyrisme et de sérénité. Au soir de sa vie, Vassili Grossman jette sur le monde et lui-même un regard plein de compassion et d'ironie mêlées. La joie l'emporte sur la souffrance, et la foi en la bonté sur l'amertume. Jamais l'auteur n'a montré tant d'abandon, jamais il n'a mis a nu, avec une telle sincérité, son âme et son corps. Refusant la suppression de certains passages où il évoque l'antisémitisme soviétique, Vassili Grossman ne verra pas la publication de son texte. Celui-ci ne paraîtra qu'après sa mort, en 1965 et en 1967, avec dans les deux cas, les coupures exigées. Il a fallu encore vingt ans pour que la censure soviétique autorise enfin la publication du texte intégral, tel qu'on pourra le lire ici dans sa traduction française. Shimon Markish "

Georges Haldas, des années trente aux années quatre-vingt-dix, nous parle d'une habitation, d'une inscription du lieu dans le corps, d'aller et retour entre le passé et le présent sur le ton de la nostalgie, de la rêverie poétique ou du constat.