Du Rio Grande à la Terre de feu, en passant par les Caraïbes, l'Amérique latine offre des aspects contrastés, tant du point de vue des conditions de vie que des grandes orientations politiques et sociales. Sur le fond, les analystes soulignent la « reprimarisation » des économies d'Amérique latine, c'est à dire la part prépondérante dans le PIB des activités liées à l'extraction, la production et la première transformation des ressources naturelles.

Dans les années 2000, le sous-continent presque tout entier avait basculé à gauche. Sous l'effet de la crise économique et de la multiplication des scandales de corruption, le mouvement est en train de s'inverser.

En Amérique du sud, se plaindre du "néolibéralisme" est politiquement pratique, presqu'un réflexe.

Pourquoi revenir, quatre mois après, et hors temps médiatique, sur l'élection qui, le 4 juin 2006, a permis à M. Alan Garcia de battre le candidat dit "populiste" Ollanta Humala, et d'accéder à la présidence du Pérou ? Parce que l'affrontement de ces deux hommes et des forces qu'ils représentent n'est nullement terminé. Et parce que leur opposition illustre bien les divergences politiques, économiques et sociales qui traversent l'Amérique latine.