De récentes découvertes rappellent à quel point la traque du poil était une obsession chez les Romains, pour des questions esthétiques mais aussi idéologiques.

Depuis près d’un siècle, les fascinantes ruines de Piantarella, juchées sur un rocher dans le spectaculaire théâtre naturel des bouches de Bonifacio, attisent la curiosité des chercheurs qui s’interrogent toujours sur l’origine de ce monument. En 2016, un programme collectif de recherche s’est constitué, avec l’aide financière et les autorisations du ministère de la Culture (Drac de Corse et Drassm), le soutien de la mairie de Bonifacio et des laboratoires partenaires. Il apporte aujourd’hui les premiers éléments de réponse.

Dès son apparition, sous le règne d’Auguste, la "caliga" devient un marqueur de l’identité militaire romaine. Portée jusqu’au début du IIe siècle de notre ère, c’est la chaussure des soldats et des officiers de grade inférieur. Des vestiges archéologiques, des représentations et de nombreux textes antiques la font connaître. Le plus célèbre d’entre eux est certainement le témoignage de Suétone, selon lequel Caius Iulius Caesar Germanicus tirait son surnom de Caligula, « petite chaussure », de celles qu’il portait enfant dans les camps militaires, aux côtés de son père Germanicus.

Le musée des Antiquités de Bâle consacre une exposition à la gladiature, des premiers combats homériques aux très populaires "munera" de l’Empire romain. Mettant à bas les clichés véhiculés par les mises en scène des peintres et des réalisateurs hollywoodiens, réunissant une remarquable sélection d’oeuvres, elle plonge les visiteurs au cœur d’un univers très codifié, aux enjeux financiers importants et mettant en avant les vertus morales de l’honneur et du courage.

Au XVIIIe siècle, la fouille d'une villa d'Herculanum a livré quelque 1800 rouleaux de papyrus carbonisés datant de l'Antiquité. Les tentatives de les dérouler en ont détruit beaucoup. Mais avec le développement de méthodes d'imagerie non destructives, l'espoir de les lire renaît.

Situé sur la rive nord du détroit de Gibraltar, près de la ville de Tarifa, dans la province de Cadix, l’oppidum de la Silla del Papa livre les vestiges de monuments funéraires exceptionnels, datés entre le IIIe et le Ier siècle avant notre ère. Ces derniers constituent aujourd’hui les seuls témoins de l’architecture funéraire préromaine en basse Andalousie.

Le musée royal de Mariemont en Belgique proposera prochainement de redécouvrir un fabuleux ensemble de peintures murales, réalisées au Ier siècle avant notre ère pour une villa de la campagne vésuvienne, qui vient d’être à nouveau restauré. Ces peintures, découvertes à Boscoreale au début du XXe siècle, bénéficieront aussi d’une nouvelle présentation.

La nouvelle exposition du Louvre-Lens montre comment une petite cité du Latium est devenue la capitale d’une immense civilisation multiséculaire qui a forgé le socle de notre culture. Elle offre aussi un autre regard sur les chefs-d’œuvre du Louvre et permet de redécouvrir les collections, souvent méconnues, des musées des Hauts-de-France.