La stabilité est remise en cause, les recettes pétrolières baissent, le soutien occidental est reconsidéré, et la société est en ébullition. A n'en pas douter, le lien interne/externe s'est imposé à l'Arabie Saoudite. Elle ne pourra faire l'économie d'une nouvelle politique étrangère.

Elevé au troisième rang dans l'ordre de la succession, le tout-puissant ministre de l'Intérieur fait désormais figure de dauphin du roi Abdallah.

Le pays est en train de changer de visage. Instigateur de cette mue modernisatrice : le roi Abdallah Ibn Abdelaziz en personne.

Dans la droite ligne du roi Fayçal, l'actuel souverain a introduit quelques réformes timides, mais significatives, dans un royaume réputé pour son conservatisme. Trois hommes sont aujourd'hui en pole position pour lui succéder. Et assumer, ou renier, cet héritage.

Les largesses du roi pour renouveler le contrat social et prévenir une révolte ne suffiront pas à sauver les Saoud. Qui ne peuvent plus faire l'économie d'une réforme politique.

Pour lutter contre AL-Qaida, la répression ne suffit plus. Le régime saoudien fait maintenant appel aux médecins et aux religieux pour essayer de sauver les brebis égarées qui pullulent dans les prisons du royaume.

Tout en rassurant sur les bonnes intentions du roi d'Arabie Saoudite, le directeur du quotidien officieux du royaume wahhabite énumère tous les risques d'une union entre les pays du Golfe.

Le durcissement des protestations sociales risque de déstabiliser une monarchie dont même les futurs dirigeants sont déjà vieux.

Jérusalem partage aujourd'hui avec l'Arabie Saoudite une même vision du Moyen-Orient, même si le royaume wahhabite demeure une source de haine antijuive.

Le roi Abdallah est mort, vive son frère ! Le 25e fils du fondateur du royaume d'Arabie saoudite accède au trône, à l'âge de 79 ans. Trop vieux pour incarner le changement dans un pays pétri de traditions ?