"Depuis qu'à la fin de la guerre s'est constituée suivant une figure nouvelle la pléiade de nos grands écrivains vivants, il apparaît que le héros du roman, dont la mission avait été dans l'entre-deux guerres d'exprimer dans sa brutalité et sa soif d'aventure inutile le désarroi de l'époque, ait reçu en quelque sorte une mission sotériologique. Il est en possession non d'une vérité, mais d'une volonté étrangère aux autres hommes, et il meurt pour eux. L'époque sombre a fait, de l'aventurier errant du siècle, le héros. Oreste porte la liverté comme Meursault et Caligula portent la lucidité, comme Antigone la pureté..."

Le premier volume constitue un essai abondamment illustré rappelant l'importance de la musique dans la vie et l'oeuvre de L. Aragon et montrant comment dans les années 1960-1970, des interprètes se sont emparés de son oeuvre. Le second volume contient une soixantaine de poèmes reproduits en fac-simile, annotés et analysés.

Jeanyves Guérin, qui a réuni les études rassemblées dans cet ouvrage, est professeur de littérature française du vingtième siècle à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3.

Ce livre explore les marges de la littérature du moi, les vies secrètes d'écrivains du XIXe et du XXe siècles, au gré de vingt-deux communications. Consacré principalement à des contemporains, il questionne l'écriture de soi suivant quatre grands axes : jusqu'où peut-on raconter sa propre vie ? de quel moi parle-t-on ? la vérité du dire cesse-t-elle où commence la fiction ? toute écriture ne tend-elle pas en profondeur à un discours sur soi ? Les auteurs étudiés sont, pour le XIXe siècle, Baudelaire et Nerval ; pour le XXe siècle, Aragon, Blaise Cendrars, Marguerite Duras, Romain Gary, Patrick Modiano, Raymond Queneau, Michel Tournier, Marguerite Yourcenar

Aragon a voulu se donner par la littérature tout ce dont il était dénué. Il s'est aventuré en imagination avec des idées d'accapareur, des desseins de razzias solitaires. Douanier du rêve, il défendait l'accès des mondes merveilleux qu'il disait avoir connus.