En Israël, plus que dans tout autre pays, les découvertes archéologiques sont utilisées par les factions belligérantes, l’Etat hébreu d’une part, l’Autorité palestinienne de l’autre – pour créer sur le terrain «des faits» qui viendront confirmer leur propre lecture géopolitique. "Archéologia" a voulu comprendre le point de vue des uns et des autres.

A l'occasion du renouvellement de son mandat de président de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), Dominique Garcia, professeur des universités, ancien membre senior de l'Institut universitaire de France et vice-président du Conseil national de la recherche, a bien voulu répondre à nos questions sur les nouveau enjeux de l'Inrap.

Ce biface acheuléen, enregistré dans nos collections en 1867, n'est certes pas la plus belle pièce du Paléolithique ancien que nous possédions. D'une douzaine de centimètres de long, grossièrement taillé dans un silex roux, il est particulièrement érodé et patiné. Mais il s’agit du premier outil préhistorique donné par Jacques Boucher de Perthes, inscrit sur l’inventaire du musée d'Archéologie nationale. Il est également mentionné, dans la marge, que cet outil, trouvé à Abbeville dans la Somme avant 1840, fut montré aux académiciens, dès cette époque, à Paris. Auteur : (C.)

Pour apporter les preuves tangibles des glorieuses conquêtes de Jules César dont il se voulait l'héritier, Napoléon III inventa l'archéologie scientifique. Le Musée d'archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye nous invite à découvrir bientôt son aventure archéologique, d'Alésia à Rome.

Les découvertes qui s'accumulent, plus extraordinaires les unes que les autres, donnent des sueurs froides aux archéologues. Comment les conserver ? Qui va financer leur aménagement ?

Des dizaines de milliers de peintures rupestres ornent les parois de deux sites perdus dans la forêt colombienne. A cause de la guerre civile, ce trésor archéologique probablement vieux de 12 000 ans est longtemps resté méconnu du public comme des chercheurs. Son étude scientifique commence enfin.

Quand archéologie doit rimer avec diplomatie... C'est la dimension que peuvent revêtir les grandes campagnes de fouilles pour éclairer l'histoire de l'humanité. Depuis la décolonisation et la structuration et l'expertise de l'archéologie française, il faut oeuvrer avec délicatesse. L'ancien président-fondateur de l'Inrap, institut national de recherches archéologiques préventives et professeur à l'université de Paris I et à l'Institut universitaire de France Jean-Paul Demoule apporte son éclairage.

Sous l'autorité du très enthousiaste professeur Massimo Osanna, de vastes fouilles ont fait émerger de nombreux trésors enfouis depuis près de deux mille ans sous les cendres du Vésuve. Mais les critiques fusent: selon certains archéologues, la priorité devrait aller à la conservation des richesses déjà mises au jour.

La civilisation maya s’est épanouie en Amérique centrale sur une aire vaste de 340 000 km2, s’étendant du sud-est du Mexique au Salvador. En plein cœur de la région, le Bélize, exploré plus tardivement que les pays voisins, reste moins connu. Il recèle néanmoins de magnifiques vestiges archéologiques et mène actuellement une politique très active de recherche et de valorisation de son patrimoine.

En 1887, sur l'ordre du sultan ottoman, un vaste ensemble de tombeaux est exhumé près de l'antique capitale phénicienne.

A travers cette question, l'occasion est donnée de faire le point sur l'émergence de l'archéologie de prévention en France. Mais bien des trésors archéologiques sont perdus à la suite de catastrophes naturelles ou bien par le pillage.