Georges Bataille est l’un des écrivains de ce siècle qui a le plus violemment bousculé l’homme et les fondements de sa pensée. Celui qui écrivait « je ne suis pas un philosophe mais un saint, peut-être un fou » a composé une oeuvre à la fois marginale, diversifiée et cohérente, au carrefour des savoirs. Toute son oeuvre est hantée par la présence de la peinture, liée aux obsessions majeures du jeu, de la dépense, du sacré, de la mort et de l’érotisme. Cette « part de l’art » est celle de l’inconnu et du « non-savoir » qui fait éclater les limites du discours rationnel.

Dans une quarantaine d'oeuvres de grands peintres (12 et 19 respectivement dans chaque volume), Agnès Rosenstiehl a isolé des détails d'enfants, filles ou garçons. Elle fait parler les personnages de tableaux à la première personne, avec des mots et tournures de phrases des enfants d'aujourd'hui. L'effet est un peu réducteur et irritant pour les adultes qui sont inévitablement les médiateurs de ces mini-albums d'art, alors que les textes des autres titres de la collection mettaient vraiment en valeur les détails. Le choix thématique est intéressant et peut être interprété au gré de chacun. Les "filles" se prêteront probablement mieux au jeu que les "garçons" car leurs reflets sont, dans l'ensemble, plus flatteurs. Dès 5 ans. (Livres jeunes aujourd'hui).

Un texte court, tout en finesse, accompagne un choix de tableaux ou détails de tableaux, réunis autour d'un thème et offrant une grande diversité d'époques et de styles. Une bonne première approche de la peinture. TDC