Artistes superstars que l'on s'arrache, hausse du chiffre d'affaires des galeristes les plus en vue, ouverture de lieux surdimensionnés (galerie Ropac à Pantin, galerie Gagosian au Bourget) : le marché de l'art semble ne pas connaître la crise. Quels sont les mécanismes qui lui permettent de résister ?

Le point sur ce que les artistes voudraient bien voir changer sans toujours oser le formuler, par un iconoclaste de la profession.

Oeuvre d'art à part entière, l'estampe est boudée par certains collectionneurs. Elle est pourtant un formidable moyen d'acquérir de l'art contemporain sans se ruiner.

Interviewé quelques jours avant son passage tonitruant sur Canal +, le philosophe part en croisade contre l'art actuel, au risque de créer une nouvelle polémique.

Les galeries d'art contemporain jouent un rôle essentiel dans la découverte des nouveaux talents et la construction de la notoriété des artistes. A côté des maisons de vente aux enchères, des grands collectionneurs et des musées, des galeries assurent la vitalité de la scène artistique française. En dépit de leur importance, l'activité des galeries d'art est assez difficile à analyser. Faute de référencement dans la nomenclature d'activités française, leur étude nécessite en effet le croisement des sources et fichiers à la fois accessibles et pertinents.

Le marché de l'art a connu de profondes mutations ces dernières années. Pour certains spécialistes, il serait même devenu méconnaissable. En effet, il y a trente ans, l'art contemporain qui tire aujourd'hui le marché n'était guère présent dans les grandes salles de vente, dominées à l'époque par les impressionnistes ou l'art ancien. A partir de 2004, tout a changé : le marché de l'art moderne et contemporain s'est mis à croître très rapidement, à peine ralenti par les crises économiques.

Le marché de l'art est en pleine effervescence, mais sait-on vraiment ce qui pousse un individu à acquérir des oeuvres d'art ? L'économiste allemand Michael Hutter apporte dans cet entretien une série de réponses et aborde également la question des risques de la spéculation sur ce type de marché. Pour expliquer le comportement des collectionneurs, on trouve l'accoutumance, voire l'addiction, le besoin d'asseoir un statut social, ainsi que le potentiel spéculatif des oeuvres d'art.