Didier Ottinger est conservateur en chef au musée national d'Art moderne-Centre Pompidou où il a été commissaire des expositions : Les péchés capitaux, David Hockney, Philip Guston. Il y prépare l'exposition Max Beckmann (automne 2002).

Tente d'apporter une vision nouvelle de l'évolution des arts en général, une vision s'attachant plus à montrer les continuités et la tradition que les ruptures. Aborde, notamment, la question de l'antimodernisme en France et du modernisme en Europe.

Longtemps délaissée par l'histoire de l'art, la création plastique des écrivains atteint une grande vogue à la faveur de nombreuses expositions (Hugo, Cocteau, Michaux...) et suscite l'intérêt des milieux scientifiques autant que du grand public. Depuis le XVIIIe siècle, de grands auteurs se sont adonnés au dessin ou à la peinture. Ce livre permet de découvrir cet univers de création.

Etude sur la présence dans la production romanesque depuis les années 1990 de nombreux personnages de peintres. Analyse la réflexion sur la transmission du savoir artistique et l'identité culturelle que permettent les thèmes des peintures et des peintres anciens dans la fiction, ainsi que la réception de l'histoire et de la critique de l'art chez les écrivains.

Paru en 1916, ce recueil d'inventions absurdes et drolatiques compose une série littéraire intégrée au Collège de pataphysique d'A. Jarry. Gaston de Pawlowski est un génie. Un inventeur hors pair dont les trouvailles se passent de tout commentaire : le boomerang qui ne revient pas afin d'éviter les accidents, le savon antidérapant garni de clous qui ne glisse plus entre les doigts ou le mètre de poche ne mesurant que dix centimètres. Inutile d'ajouter quoi que ce soit, l'ingéniosité indiscutable et l'utilité indéniable de ces inventions tiennent lieu d'argument. Inutile donc de préciser que M. Gaston de Pawlowski (1874-1933) était un disciple d'Alphonse Allais. Inutile d'ajouter que Raymond Queneau tenait en très haute estime ces Inventions nouvelles et dernières nouveautés, ni que Marcel Duchamp en avait fait son livre de chevet. Non, vraiment, c'est inutile.

Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. La provocation de Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944), lancée en 1909 dans le Premier Manifeste futuriste , résume, de manière lyrique et violente, les contradictions de la modernité technique. Chef de file des futuristes, il déclare la guerre au passéisme et à la tradition. Tuer le clair de lune , sentimental et nostalgique : voilà le programme qu'il s'assigne. Il faut aller de l'avant, toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus haut, mais où ? Le futurisme incarne parfaitement cette morale prométhéenne de la vitesse qui est celle de notre temps.

Choix de textes sur l'art moderne et contemporain par des critiques d'art, des commissaires d'expositions, des poètes, des philosophes, des écrivains, etc.