Les difficultés qui bloquent l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est étaient en partie prévisibles, mais masquées par une dynamique de croissance. La crise économique de 1997 a levé bien des illusions.

L'instabilité chronique qui règne dans plusieurs pays membres affaiblit l'organisation régionale, pourtant ambitieuse. L'annulation du dernier sommet de Thaïlande en est la meilleure illustration

· lheure dune crise économique qui séternise en Europe, lIndonésie et Singapour ont souvent fait office deldorado. Les deux pays ont participé aux débats du G20, respectivement comme membre et invité en 2010-2013, tandis que des experts poussaient Jakarta à rejoindre le clan des BRICS. Pourtant, lAsie du Sud-Est ne semble pas échapper à la déflagration mondiale comme en témoignent la croissance en berne et linflation en hausse dans les deux pays.

L'Asie du Sud-Est est prise en tenaille entre sa surdépendance par rapport au marché américain et l'irrésistible montée de la concurrence chinoise.

Mise en lumière d'une l'étude de l'OIT, organisation internationale du travail, publiée en juillet 2016, sur les conséquences de la robotisation dans les 10 pays membres de l'association des nations de l'Asie du Sud-Est, ASEAN. Cette zone économique active (industrie automobile, appareils électroniques, textile) sera également fortement impactée par la robotisation.