A. C. Doyle (1859-1930), médecin sur un baleinier puis à Southsea, publie en 1887 la première aventure de Sherlock Holmes qui fut un échec. Après une vingtaine d'autres récits il se consacre à l'écriture. En 1893, il supprime le personnage du détective mais le ressuscite en 1905 sur la demande pressante de ses lecteurs et éditeurs. A partir de 1906, il s'intéresse au paranormal et au spiritisme.

Le résumé : Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu'elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l'un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu'elle surnomme « le hussard ». Les deux jeunes gens s'écrivent des centaines de lettres et s'enthousiasment l'un pour l'autre, jusqu'à ce qu'un voyage en Europe leur offre l'occasion de se rencontrer en chair et en os... Suicide total a été dessiné d'un seul tenant. Pas de cases, mais des pages saturées dans un entrelacs de visages connus (celui de Julie notamment) et inconnus, d'oiseaux, d'animaux, d'objets variés - le tout dessiné à l'encre - et qui nous emporte comme un fleuve à remonter le temps. La machine est un peu rouillée au début et l'autrice s'exhorte elle-même à dessiner, évoque sa difficulté à manier les mots, avant de plonger - et nous avec elle - dans le flot de ses souvenirs pour ressusciter l'intensité des sentiments passés. ................................................................................................................................................................................................... L'artiste : Julie Doucet, autrice de bande dessinée québécoise née en 1965, est reconnue pour son œuvre alternative et féministe, notamment son fanzine Dirty Plotte. Elle a été lauréate du grand prix de la ville d'Angoulême en 2022. Pionnière de l'auto-fiction dessinée, elle a influencé le féminisme en bande dessinée. Son style graphique, inspiré de l'underground américain, est caractérisé par des dessins en noir et blanc, des cases chargées et des personnages à grosse tête. ........................................................................................................................................................................................................ L'éditeur : L'Association, maison d'édition de bande dessinée alternative, fondée en 1990, se distingue par son originalité et la qualité de ses ouvrages. Elle a propulsé des auteurs comme Joann Sfar et Marjane Satrapi. Malgré des tensions internes et des départs, elle continue d'innover et de publier des œuvres diverses, tout en maintenant son statut associatif. Son catalogue, riche et varié, comprend des collections généralistes et thématiques, ainsi que des publications hors collection, marquant ainsi son influence dans le monde de la BD. ......................................................................................................................................................................................................... La collection : Les HORS COLLECTION sont de plus en plus nombreux à L’ASSOCIATION et deviennent de plus en plus une « Collection » à eux tous seuls... Livres exceptionnels, formats extraordinaires, projets impossibles... Mais au fait, est-ce que toute L’ASSOCIATION ne serait pas, quelque part, Hors Collection ? ....................................................................................................................................................................................................... Notes techniques : Si réitérer une fabrication de type leporello n'était pas envisageable, la reliure suisse de cette édition permet d'ouvrir le livre à plat et de profiter pleinement des doubles pages. Avec son jaspage et son fil de couture noirs, cette nouvelle version – de dimensions légèrement inférieures – n'en est pas moins enchanteresse. ........................................................................................................................................................................................................ Prix et recompenses Julie Doucet a été sacrée Grand Prix du 49e Festival d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre réalisée entre 1987 et 1999 .................................................................................................................................................................................................... Médiation en lien avec : Pôle Littérature et bandes dessinées .

"Paul-Aloïse De Bock, décédé en 1986, connut l'engagement social et politique puisque ce compagnon de Périer, de Norge et de Delvaux — auquel il consacra un essai en 1967, publié chez Laconti — entra au POB en même temps qu'il entamait des études de droit à l'ULB. Fils d'un pâtissier flamand du pays de Waes, monté à Bruxelles et devenu fournisseur de la bonne bourgeoisie, De Bock fut notamment le défenseur, avec Paul-Henri Spaak, du jeune Italien Fernando De Rosa, auteur d'une tentative d'assassinat à Bruxelles, en 1929, sur le prince Umberto d'Italie. Il élabora Les chemins de Rome, son principal roman, au départ de cet épisode et de son militantisme personnel. Dans Le sucre filé référence, évidemment, aux gourmandises du commerce paternel —, De Bock remonte aux sources de son enfance, et lorsqu'il évoque César, le Comte de Flandre, Bismarck ou Malakoff, il ne donne par une leçon d'histoire, mais bien mieux une savoureuse évocation du savoir-faire paternel : combien de gâteaux autrefois célèbres, aujourd'hui dormant dans les pages séchées des Recettes d'un maître pâtissier au XIXe siècle ? ... On songe à Marie Gevers, à Suzanne Lilar et son Enfance gantoise... Mais l'écriture, plus rudement menée, trouve ses échos les plus fins dans les rêvasseries sensuelles d'un adoles­cent qui ne savait pas, alors, qu'il finirait sa vie en conseiller d'Etat. in : http://www.promotiondeslettres.cfwb.be/index.php?id=gensdesrueslesucrefilefigures ; consulté le 2010-06-18

Ce livre, parut en 1925, est bien plus qu'une autobiographie. Mandelstam y observe avec une acuité sans indulgence ce passé qu'il veut éloigner. Car sa mémoire n'est pas amie, mais ennemie du temps. Les quatorze esquisses qui composent cet ensemble «impressionniste» de souvenirs arrachés à la nuit de l'oubli sont parmi les plus belles pages en prose du grand poète russe. Fragments d'un monde englouti dans le tourbillon révolutionnaire, elles restituent, mieux que ne le feraient les compilations des érudits ou les analyses des historiens, le ton subtil d'une fin de règne qui prend, avec le recul des événements et les enseignements de l'expérience, des allures de Belle Époque. On saisit mieux, à l'écoute de ce «bruit» d'un temps révolu, la secrète et inimitable substance dont était faite la Russie du début du siècle dernier, apparemment engourdie et mystérieusement palpitante.

Lors de sa sortie en 1983, Le radeau de la mémoire fut interdit à la vente en Belgique par la veuve de René Magritte. Marcel Mariën y affirmait que Magritte se serait adonné à l'activité de faussaire et aurait réalisé, entre 1942 et 1946, un nombre important de dessins et de tableaux attribués notamment à Picasso, Braque et Chirico... Le radeau au radoub (publié en avril 1983 à 100 exemplaires, contient les 28 chapitres et les fragments exclus de l'édition originale,

Le goulag n'est connu de l'extérieur que de ces seuls administrateurs et gardiens. Les arrestations ont lieu la nuit. Les personnes arrêtées ne résistent pas, car elles en ignorent le motif.

Troisième et dernier volume de l'oeuvre par laquelle l'auteur ébranla la toute puissante URSS. L'ouvrage traite de la fin du règne de Staline et de celui de ses successeurs, de la vie quotidienne dans les bagnes russes, des révoltes et autres tentatives d'évasion.

Un roman qui a valeur de document pour l'histoire de l'Afrique. Dans ce livre, le Zaïre s'appelle Congo et les faits relatés se sont déroulés en 1964. é le 24 mai 1936 à Schaerbeek, Patrick Nothomb a étudié le droit avant de se lancer dans une carrière diplomatique qui l’a tout d’abord mené à Kisangani (à l’époque Stanleyville), où il était en poste pendant la prise d’otages de 1964, puis surtout en Asie. Tour à tour consul général à Osaka, puis en poste à Pékin – où Simon Leys a été son attaché culturel -, ambassadeur au Bangladesh et en Birmanie, en Thaïlande et au Laos puis au Japon, il a aussi été en poste à New York et a terminé sa carrière diplomatique à Rome, en qualité d’ambassadeur pour l’Italie, Malte et l’Albanie.

Ce volume central plonge le lecteur au coeur même de l'histoire et de la géographie de l'archipel. On assiste à son surgissement, à sa consolidation, à son essaimage et à sa prolifération à la surface de l'URSS.

Rachel, l'inconnue rencontrée dans un train ; Mary, la poétesse anglaise, amie de Browning et de Ruskin ; Thamar, l'émigrée russe qui se prostitue en attendant de trouver un rôle au cinéma ; Julia, la vertueuse révolutionnaire de l'université de Fribourg, toutes ces femmes ont un point commun, elles sont les grâces qui ont traversé la vie d'Emmanuel Berl. Il les évoque dans ce livre qui est comme la galerie de leurs portraits. Ce que sa mémoire capture, au-delà de ces silhouettes féminines, c'est aussi leurs climats spécifiques. Le Paris des années 25, la Riviera des débuts du siècle et le dernier visage de l'Allemagne romantique défilent tour à tour sous nos yeux.

Durant une cure de trois semaines, l'auteure fait le point sur sa vie et ses addictions, notamment sa consommation de sucre qui l'aide à surmonter les doutes qui l'assaillent. Elle se raccroche à l'humour, un moyen de défense contre l'angoisse et la tristesse. ©Electre 2023 Elsa Wolinski, écrivain, est la fille de Maryse et Georges Wolinski. Ses parents se rencontrent en 1968, alors que Georges Wolinski est veuf depuis deux ans, et se marient en 1971. Les filles issues de son premier mariage, Frederica et Natacha, grandissent avec Elsa. Après une scolarité à la prestigieuse Ecole Alsacienne, elle étudie notamment au Studio Berçot, institut de stylisme également situé à Paris. Avec deux parents travaillant dans la presse (son père est un dessinateur et sa mère est rédactrice et auteur), rien d'étonnant à ce que la jeune Elsa se lance dans le journalisme. Elle travaille notamment pour le magazine Point de Vue. Avec Je n'ai pas épousé mon père, paru en 2007, elle passe à la littérature, et raconte son parcours entre enfance privilégiée et valeurs de gauche. Lors de l'assassinat de Georges Wolinski en janvier 2015, elle prend fermement position contre toute récupération.

John Howard Griffin, né le 16 juin 1920, deuxième fils au milieu de quatre enfants et mort le 9 septembre 1980 de son diabète2, est un journaliste et écrivain humanitaire américain, réputé pour son combat contre les discriminations raciales dans son pays natal. Il est surtout connu pour son ouvrage Dans la peau d'un Noir, qu'il a rédigé à la suite de son expérience de la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis en 1959, écrit très controversé, mais qui a finalement reçu, entre autres, le prix Saturday Review Anisfield Wolf en 1962