C'est le seul pays de l'Union européenne où l'interruption volontaire de grossesse est restée illégale même en cas de viol, d'inceste, de danger pour la santé de la mère ou de malformation fatale du foetus. Reportage à Dublin, dernier terrain d'affrontement des prochoix et des provie.

Trente-cinq ans après son adoption par référendum, le 8e amendement de la Constitution, interdisant de fait l'avortement, a été envoyé aux oubliettes par 66 % des Irlandais, le 25 mai 2018. Un score qui surprend la presse locale et témoigne d'un pays moins divisé que prévu. Sommaire. Un ouf de soulagement. Le mythe des ruraux réacs s'effondre.

Depuis l'affaire Weinstein, la parole s'est libérée. Dans les faits, peu de progrès. En Pologne et en Irlande, l'IVG est menacée, en Inde, le viol reste impuni. Et même en France, les ambitions de la loi ont été revues à la baisse. Sommaire. Droits des femmes, l'état d'alerte. Marlène Schiappa : tout feu, tout femme. En Irlande, les anti-IVG au bord de l'hystérie. En Pologne, des lois toujours plus dures. En Inde, face aux viols : l'indifférence du pouvoir.

Le 25 mai dernier s'est tenu un référendum historique sur l'accès à l'avortement en Irlande. Le résultat promettait d'être serré, pourtant plus de 66% de la population s'est prononcée en faveur de la suppression de l'amendement interdisant l'avortement. Comment expliquer ce résulat dans un pays où l'Église catholique a toujours eu un rôle prépondérant.

Plus des deux tiers des électeurs irlandais ont approuvé la légalisation de l'IVG lors d'un référendum historique