« On n'a pas fini d'interpréter mon voyage à Baden-Baden !... », a dit de Gaulle, peu de temps avant sa mort au colonel d'Escrienne, son dernier aide de camp. Pourquoi le chef de l'État a-t-il choisi de partir en secret pour l'étranger, le 29 mai 1968, provoquant la panique dans son entourage, et au risque de se voir accusé par certains d'avoir fui ? De Gaulle ayant affirmé publiquement avoir envisagé « toutes les éventualités sans exception » (le retrait du pouvoir, l'exil, la résistance, la création d'une nouvelle France Libre), cet événement a donné lieu à une série d'hypothèses toutes légitimes, car toutes fondées sur des propos successifs du chef de l'État adaptés à chaque interlocuteur pour obtenir le brouillage maximal d'une opération relevant, en réalité, de sa diplomatie secrète.^

Écrivain et journaliste à Géo, Jean-Luc Coatalem a publié plus d'une douzaine de récits et romans, dont Je suis dans les mers du Sud (Grasset, 2001, Prix des Deux Magots 2002), Mardi à Puerto-Azucar (Les Équateurs, 2005) et Il faut se quitter déjà (Grasset, 2008). La publication de Mission au Paraguay en Petite Vermillon succède à la réédition, en 2008, de Suite indochinoise.

Réédition d'un récit autobiographique où l'auteur analyse avec une finesse pleine d'humour la psychologie du curiste moyen et la sienne propre. Cette cure et l'observation des petits événements, comiques ou tragiques, qui s'y déroulent au quotidien sont l'occasion pour l'écrivain d'une observation de l'homme lorsqu'il vit en collectivité. Il en propose une succession de petites scènes drôles, étranges, qu'il observe avec tendresse et amusement.