A quelques mois des élections législatives, le journal "Forum" dresse un bilan catastrophique de la situation politique et sociale. Selon lui, il faut s'attendre au pire.

Le gouvernement intérimaire a décrété l'état d'urgence et fait emprisonner les principaux dirigeants politiques. Un journaliste de Dacca brave la censure pour exprimer ses craintes.

Le Bangladesh avait tout pour être une démocratie laïque et stable. Mais c'était compter sans les divisions héritées de l'époque où ce territoire s'appelait encore Pakistan oriental.

La démocratie bangladaise n'a jamais semblé aussi fragile. Un quotidien pakistanais s'inquiète des dérives autoritaires d'un régime provisoire soutenu par l'armée.

Depuis presque six mois, le général Moeen U. Ahmed orchestre la politique du pays. Son programme : amorcer des réformes en profondeur et éliminer la corruption. Portrait d'une éminence grise.

Un climat épouvantable règne actuellement dans le pays. Car le gouvernement intérimaire multiplie les erreurs. Et la population voit partout les signes menaçants d'une probable intervention militaire.

Sheikh Hasina a remporté une victoire écrasante aux législatives. Elle suscite un immense espoir, dans un pays las de la corruption

L'assassinat d'un éditeur le 31 octobre 2015 est le dernier en date d'une série d'attentats terroristes contre les blogueurs et intellectuels laïques. La faiblesse de la réponse des autorités face à la violence islamiste frise le laisser-faire.

Au Bangladesh, les partisans d'un Islam rigoriste ont remporté une nouvelle bataille contre les laïques. Ils ont obtenu le retrait d'une statue représentant la Justice qu'ils jugeaient "non islamique".

Marginalisés pour s'être compromis avec le Pakistan lors de la guerre de libération en 1971, les islamistes bangladais ont progressivement retrouvé leur influence. Certains sont passés à l'action violente. Les assassinats de personnalités athées et progressistes, qui se sont multipliés ces dernières années, puis l'attentat commis à Dacca cet été 2016 ont placé la première ministre Sheikh Hasina face à ses responsabilités.

Violences et guerre de pouvoir entre la Première ministre et sa principale opposante : les plaies du passé ne sont pas refermées, et l'incertitude règne quant à l'avenir du pays.