La montée en puissance de Mohamed Ibn Salman s'accompagne d'une volonté proclamée de rénover la pratique religieuse. Coup de cam ou réforme réelle?

Voisins, jeunes et wahhabites l'un et l'autre, ils auraient pu être complices. Mais, depuis neuf mois, le prince héritier saoudien veut faire rendre gorge à l'émir du Qatar, coupable de ne pas se soumettre à ses diktats.

Le prince MBS prépare la mise en Bourse du groupe pétrolier public. Une société mystérieuse, dont l'histoire épouse celle du royaume.

Il semble que la montée en puissance de Mohammed ben Salman (MbS), fils du roi Salman d'Arabie saoudite, signifie un "changement de paradigme" dans la politique de ce pays. La première phase a consisté à éliminer toute opposition. S'ensuivent des mesures visant à moderniser le pays, y compris dans le domaine religieux. L'objectif est de libérer l'économie et d’attirer les investissements étrangers, au moment où la manne pétrolière diminue. Toutefois, l'autoritarisme du prince risque à terme de susciter de nouvelles difficultés.

Drame humanitaire, bavures à répétition, objectifs flous, divergences entre alliés ... Le bourbier yéménite commence à faire pâlir l'étoile du prince héritier Mohamed Ibn Salman, dont la plupart des choix se sont pour l'instant révélés hasardeux, sinon désastreux.

Durant des mois, le prince Mohammed ben Salmane (MBS) s’est construit une image de “libéral” en Occident grâce à des campagnes de communication dispendieuses. Des cinémas ont ouvert, des femmes ont pu assister à des matchs de foot, écrit "The Atlantic". Et puis tout s’est effondré. Les arrestations se sont multipliées et le masque est tombé. Loin du réformateur annoncé, MBS dirige le royaume d’une main de fer. Le meurtre présumé du journaliste Jamal Khashoggi, disparu le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d’Istanbul, ne fait que ternir un peu plus son image. Sommaire.

L'assassinat de Kashoggi fait enfin éclater la vraie nature du régime de Riyad derrière le modernisme affiché, une barbarie d'un autre temps. Retour sur l'itinéraire en trompe-l'oeil d'un adolescent complexé devenu dirigeant tout puissant. Sommaire. "MBS", le tyran qui a dupé l'Occident. L'embarras de Paris. Washington dans le piège. La diplomatie aventureuse de l'Arabie saoudite. "Un modernisme de façade". Les mirages de l'après-pétrole.

Agressif, ambitieux, pressé, populaire... A 31 ans, le nouveau prince héritier saoudien se rêve en futur maître du Moyen-Orient. Enquête sur l'homme le plus puissant du royaume wahhabite.

Ils s’appellent Sebastian Kurz, Emmanuel Macron, Jacinda Ardern ou Justin Trudeau et devraient occuper le devant de la scène politique mondiale en 2018. Ils sont parvenus au sommet du pouvoir en un temps record. Même la très conservatrice Arabie Saoudite est touchée. Pourtant, si le dynamisme de la jeunesse est un atout indéniable en politique, c’est loin d’être une garantie de succès… Sommaire. La “génération start-up” débarque. En politique, rien ne vaut l’expérience. En Arabie Saoudite, le pouvoir aux trentenaires.

La stratégie d’investissements dans la pétrochimie montre à quel point néanmoins la nouvelle économie voulue par le prince Mohamed reste liée par un cordon ombilical au pétrole saoudien.

Il était une fois un château du XVIIe siècle... flambant neuf. Bâti au coeur des Yvelines par un promoteur ayant la folie des grandeurs, le palais aura mis plusieurs années pour trouver un acquéreur, Mohammed Ben Salman, l'héritier du trône saoudien. L'épilogue d'un conte des temps modernes où il est question d'un aquarium géant, d'une machine à pop-corn et même de Kim Kardashian.

Dans un pays fragilisé par des cours du pétrole plutôt bas, l'opération «mains propres» menée par le prince héritier a aussi pour objectif de diversifier une économie qui dépend trop de l'or noir.