Avec ″L'entretemps″, l'historien Patrick Boucheron allie la rigueur de l'étude scientifique aux entrelacs d'une rêverie poétique.

Ce jeudi 17 décembre 2015, le médiéviste Patrick Boucheron prononce sa leçon inaugurale au Collège de France. En rupture avec le pessimisme des historiens de la génération précédente, il croit que l'histoire peut aider à penser le monde de demain, qu'elle doit parler plus fort.

Les livres de Christophe Bataille et de Patrick Boucheron interrogent la vie de deux figures majeures de la Renaissance, construisent des univers littéraires particuliers, comblent des blancs de l'Histoire en empruntant des sentes différentes.

Ces ″conversations″ sont un discret manifeste pour le métier d'historien, son usage de l'image et de la culture, quand l'énigme du sens doit néanmoins permettre d'imaginer ce qui a fait société au sein de ces passés que nous ne repérons que dans le ″zébré″ de discontinuités ; de là, une autre façon de montrer les ruses de la politique.

De la célèbre fresque, à Sienne, du ″Bon Gouvernement″, l'historien fait une édifiante lecture politique. Il en analyse, ici, quelques détails.