Bordeaux n'en finit pas de révéler des atouts jusqu'alors bien cachés, même si certaines institutions culturelles se montrèrent exemplaires avant les autres. Autrefois, les quais de la Garonne étaient glauques, ce qu'ils ne sont plus, transfigurés par un miroir d'eau devenu célèbre, tandis que l'amorce de passerelle en bois édifiée par Tadashi Kawamata à l'occasion du festival Evento en 2009 s'est inscrite dans les mémoires.

Après la très festive manifestation Barbe à papa, qui s'est prolongée tout au long de l'hiver et du printemps dernier, et tandis que se poursuit Retenue, l'installation dans la nef de l'artiste franco-canadienne Kapwani Kiwanga, le Capc Musée d'art contemporain continue à célébrer son demi-siècle pendant le week-end des 23 et 24 septembre 2023, à travers un marathon de performances, de projections, de débats, de concerts, concentré de l'effervescence qui caractérise le lieu depuis sa fondation.

Considéré comme le “Beaubourg” bordelais, le musée a connu ses années fastes entre 1973 et 1996. À l’époque, son directeur, Jean-Louis Froment, expose au Centre d’arts plastiques contemporains les plus grands artistes du moment, de Daniel Buren à Gilbert & George. Une démarche ambitieuse, soutenue par le maire Jacques Chaban-Delmas. Depuis, le CAPC, qui fête aujourd’hui ses 50 ans, poursuit son oeuvre, en veillant à se montrer accessible à tous les publics.