L'ancien président, un temps perçu comme « libéral », ne serait pas contre rayer l'Ukraine de la carte. Une dérive affolante et des plus opportunistes.

Des milliers de mineurs ont été transférés illégalement en territoire russe. Des crimes de guerre visant, selon Kiev, à éradiquer l'identité ukrainienne.

Finlandaise par son père et estonienne par sa mère, la romancière Sofi Oksanen a en mémoire les exactions soviétiques qu'a subies sa famille. Et trouve dans la guerre en Ukraine une variation sur un thème ancestral.

Le massacre de l’armée russe à Boutcha témoigne d’une pulsion de mort collective retournée contre le peuple ukrainien. Au lieu de se laisser emporter par la tempête de la révolution, la nation russe neutralise l’antagonisme social dans une guerre.

Inflation, pénurie de biens... Cet oblast russe, coincé entre la Pologne et la Lituanie, endure les effets de la guerre en Ukraine. Mais le soutien à Vladimir Poutine ne vacille pas pour autant.

Pourquoi, face à une guerre injuste, les Russes ne se soulèvent-ils pas ? Ksenia Bolchakova et Veronika Dorman, grandes reporters franco-russes, ont rencontré des citoyens, de Moscou à l'Oural, pour documenter les effets dévastateurs de l'endoctrinement patriotique.

Dans la Russie de Poutine, le vote populaire est instrumentalisé par le pouvoir pour cautionner l’autocrate. Les régimes plébiscitaires rappellent ainsi que la démocratie est irréductible à l’élection, mais réside dans la délibération collective.

La dérive délétère du Kremlin donne le vertige. Son discours de victimisation justifie le cynisme le plus absolu et les pires exactions militaires. Sommaire. Le naufrage moral de la Russie. Chronique d'un peuple désabusé. Lavrov : grandeur et décadence. L'Eglise au service de la guerre. Une armée de criminels de guerre. Dix ans de répression féroce. Sur Telegram, l'autre armée de Poutine. Anna Colin Lebedev : « Les Russes ont une certaine tolérance à la violence ».

Depuis le début des années deux mille, la Russie devenue poutinienne offre un exemple saisissant de renaissance d'une politique conservatrice dans laquelle on reconnaît une forte inspiration traditionaliste. Des courants y sont observables, dont les plus vivants sont nés du mariage du nationalisme impérial russe et de l'utopie néo-eurasiste, dont Alexandre Douguine, penseur politique et religieux fortement marqué par l'ésotérisme, s'est imposé, au cours des années quatre-vingt-dix et deux mille, comme le théoricien le plus médiatique et le promoteur le plus influent.