Alors que le régime fête ses 50 ans, Raul, qui a succédé à Fidel, tente de faire sauter certains tabous. Sera-t-il le Gorbatchev de Cuba ?

Enfin sorti de l'ombre de Fidel, son frère aîné, le nouveau maître de La Havane pourrait imposer son style. Plus pragmatique, plus collégial, il semble tenté par une version tropicale du modèle chinois.

Depuis son accession au pouvoir, Raul Castro multiplie les réformes symboliques. Téléphones portables, ordinateurs et lecteurs DVD sont, par exemple, en vente libre. Trompe-l'oeil ou vrai changement ?

Le retour médiatique d'El Comandante coïncide avec la libération de prisonniers politiques et l'apparition de divergences au sein du parti quant aux futures orientations économiques. On peut y voir un hasard...

Révolution. Le régime de Raul Castro, au bord de l'asphyxie, licencie 1,3 million de fonctionnaires.

Le frère du Lider Maxima est désormais le seul maître à bord. Son ambition ? ″Actualiser″ le castrisme.

Raul Castro a succédé sans surprise à son frère Fidel à la tête du pays, le dimanche 24 février 2008.

Dans son discours du 26 juillet, date symbole pour le régime, le président a rendu hommage à son frère et a semble-t-il tourné le dos à la politique d'ouverture qui était attendue par une majorité de Cubains.

L'important remaniement ministériel imposé début mars 2009 par le chef de l'Etat marque une rupture avec la politique d'isolement voulue par le Lider Maximo. L'heure est désormais à l'ouverture.

Il avait toujours vécu dans l'ombre de Fidel. Les négociations secrètes avec Washington pour mettre fin à la "guerre froide tropicale" ont révélé publiquement, pour la première fois, son habileté politique. Que veut le maître de La Havane ? Il y a loin du dégel à la démocratie...