La nouvelle équipe dirigeante qui vient de prendre les commandes de la Chine a pour objectif d'opérer une mutation complète de l'économie vers les hautes technologies et les services. Le modèle qui a permis au pays, au cours des deux dernières décennies, de faire un bond spectaculaire ne lui permettra pas en effet d'accéder au club des pays à revenus élevés, dont la croissance est alimentée par la consommation domestique, une amélioration de la productivité des entreprises et le progrès technologique.

Symbole de l'ouverture économique, la cité industrielle a été choisie par le Premier ministre pour évoquer le besoin de réformes politiques. Un point de vue soutenu par une éditorialiste très influente en Chine.

Rares sont les pays comme la Chine qui peuvent tout à la fois prétendre à une histoire culturelle dont on fait volontiers remonter l'horloge au troisième millénaire avant notre ère, et avoir construit leur modernité actuelle en rupture avec la notion même de tradition. Soulever ce paradoxe permet d'en examiner les nuances, mais également d'entrevoir des voies d'éclaircissement.

Nouvel eldorado des investisseurs et des entrepreneurs, la Chine s'est imposée aux chercheurs en sciences humaines comme un observatoire sans équivalent des multiples transformations d'un pays en transition. Non sans difficultés.