Alors que Pékin a semblé encourager les manifestations hostiles à la France, le régime chinois cherche encore, à quelques mois des Jeux olympiques, une réponse au défi posé par sa province rebelle.

Auteur d'une pétition sur Internet, l'écrivain dissident chinois Liu Xiaobo explique pourquoi le régime est mis en échec au Tibet.

Au XIe siècle, ce peuple rayonnait sur l'Asie orientale. Puis il perdit de son influence. Depuis 1950, et l'invasion de son territoire par la Chine, il risque de disparaître...

Un demi-siècle après son occupation par les armées chinoises, l'avenir du Tibet reste dramatique.

Le président chinois Jiang Zemin vient d'être accueilli avec des égards exceptionnels par Jacques Chirac. Son régime continue pourtant de violer massivement les droits de l'homme et poursuit, dans l'Himalaya, une colonisation qui transforme les Tibétains en citoyens de seconde zone sur leur propre terre.

Au cours de son long périple à travers les montagnes du Toit du Monde, Claude B. Levenson a constaté jusque dans les moindres villages l'ampleur de la répression chinoise contre les moines et les traditions tibétaines.

En refusant le dialogue avec le dalaï-lama, partisan d'une négociation avec Pékin et d'un statut d'autonomie du Tibet, les dirigeants chinois renforcent les radicaux.

Comme souvent, il se trouve quelques personnalités médiatiques plus bouddhistes que le plus bouddhiste des bouddhistes, le dalaï-lama. Ils exigent l'indépendance du Tibet et le boycott des Jeux olympiques, alors que le chef des Tibétains en exil réclame l'autonomie et rejette tout boycott.

Emanation du Bouddha rouge, les panchen-lamas ont en charge la reconnaissance des réincarnations du dalaï-lama et leur éducation. Un rôle essentiel et complexe dans un contexte géopolitique marqué depuis 1949 par le joug de la Chine.